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Le père donne sa version des faits

Jeudi 2 septembre, l'association «Touche pas à Mon Enfant» a organisé une conférence de presse autour de l'affaire de Shirine, une gamine de 11 ans qui se trouve au cœur d'un conflit opposant, depuis 2007, son père Majid Belhaj Soulami à sa maman Houda Amal Khayame.

Le père donne sa version des faits
La conférence du 2 septembre dernier était riche en interventions, dont celle de la maman, de son avocat, de la présidente de l'association «Touche pas à Mon Enfant» et du frère de Shirine. Ph. SAOURI
Celle-ci a été poursuivie en justice par son ex-époux pour avoir, à ses dires, abusé sexuellement de leur fille en complicité avec deux ressortissants étrangers, étant tous adeptes d'une secte païenne appelée Mandarom, laquelle n'incrimine pas la pédophilie. Ce que la mise en cause réfute de fond en comble. La première concernée dans cette affaire, à savoir Shirine, est actuellement confiée à son papa sur décision de la justice. «Rendez Shirine à sa maman» était le slogan qu'ont scandé Houda Khayame et Najat Anouar, présidente de l'association «Touche pas à Mon Enfant» pour protester contre cet état de fait. La conférence était riche en interventions, dont celle de la maman, de son avocat, de la présidente et du psychologue de l'association. Tous pointaient du doigt Majid Belhaj, ainsi que son fils Karim (frère de Shirine), considéré comme «manipulé» et «instrumentalisé» par son papa. Révolté par ces propos, M. Belhaj réclame son droit de réponse.

« Je suis consterné et choqué de voir la campagne de diffamation menée à mon encontre depuis quelques semaines », écrit-il dans un communiqué. Il reproche surtout à Mme Najat Anouar de "ne pas enquêter suffisamment sur l'affaire et, surtout, de ne pas chercher à le contacter, ni à rencontrer ses enfants Shirine et Karim qui sont, d'après lui, les principaux intéressés dans cette triste histoire". Partant, il remet en question l'impartialité de la présidente de l'association et estime qu'elle était tombée dans le piège monté par son ex-épouse, participant ainsi à nuire à ses deux enfants. A tous les égards, la version des faits telle que livrée par Majid Belhaj contraste ouvertement avec celle de son ex-épouse. «Tout a commencé en septembre 2007, lorsque je me suis rendu compte que mon épouse, Mme Houda Khayame, était sous l'emprise d'un individu de nationalité française vivant au Maroc, qui lui faisait faire des choses que notre religion condamne fermement.

Mme Houda Khayame faisait subir à mes enfants des actes que la raison ne peut imaginer et accepter», soutient-il. «En effet, ma fille me raconta que sa mère se livrait en sa présence à des jeux d'adultes sans se soucier ni de son âge ni de sa morale, ni des répercussions néfastes de ces pratiques sur son avenir. Madame Khayame a reconnu, en partie, ces faits devant la justice française puis marocaine», affirme le père qui dit avoir déposé, sur ce, une plainte à l'encontre de son ex-épouse, ainsi qu'à l'encontre des étrangers qui l'auraient influencée, suite à laquelle Mme. Khayame «a organisé sa fuite vers la France, en enlevant ma fille Shirine alors âgée de 8 ans et abandonnant notre fils âgé de 14 ans ».

«Shirine a été ensuite déscolarisée brutalement par sa maman», renchérit M. Belhaj. Le Juge des enfants du Tribunal de 1ère instance d'Aix en Provence, estimant que la petite vivait dans une situation de danger auprès de sa mère en France, a ordonné sa remise à son père et ce, en 2008. La même année, le tribunal de 1ère Instance de Montpellier a rendu un jugement dans le même sens, tout en confirmant que Mme. Khayame était sous l'influence d'un français membre de la secte Mandarom. Sur ce, la maman a plié bagage, a quitté la France et est revenue s'installer au Maroc avec sa fille. Elle a obtenu son divorce en novembre 2008 et a été déchue de la garde de Shirine qui était confiée définitivement à Majid Belhaj sur jugement du Tribunal de la Famille de Rabat, lequel a été confirmé par la Cour d'Appel de Rabat. « J'ai effectué toutes les démarches légales pour faire exécuter ces jugements, mais Mme Houda Khayame s'est toujours obstinée dans son refus », déclare le père qui nie catégoriquement avoir enlevé la petite des bras de sa maman, comme celle-ci l'affirme, et dit être dans son bon droit.

Réponse de l'avocat

Mohammed Elhoussaini Karrout, avocat de Majid Belhaj, tient à démentir les allégations avancées par Houda Khayame lors de la conférence de presse du 2 septembre. Celle-ci avait affirmé, lors de la conférence de presse du 2 septembre, que l'exécution du jugement ordonnant la remise de Shirine à son papa avait été suspendue par le Tribunal de la Famille de Rabat. Ce que l'avocat conteste. « Mme Khayame n'a jamais obtenu du Tribunal de la Famille de Rabat une quelconque autorisation de suspension d'exécution du jugement la faisant déchoir de son droit de garde de sa fille. Bien au contraire, toutes les démarches légales ont été effectuées afin de permettre l'exécution de ce jugement de la Cour d'Appel de Rabat, désormais définitif, qui confie la garde de Shirine à son père », précise-t-il, et de faire savoir que M. Belhaj avait proposé à maintes reprises à Mme Khayame de venir voir ses enfants quand elle le souhaitait, à son domicile, mais que cette dernière a toujours refusé. Par ailleurs, M. Karrout contredit formellement les déclarations de la maman dénonçant la déscolarisation de sa fille par son père.
«Shirine a été régulièrement inscrite à son école par son père, après des déscolarisations multiples de la part de sa maman. Ses résultats scolaires sont là pour en attester », indique-t-il.
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