En position allongée, les différents organes de la gorge se relâchent et se détendent. Ces éléments souples et mobiles se mettent à vibrer lors de l'inspiration ou aux deux temps respiratoires (inspiration, expiration). Ce qui provoque le ronflement. Il existe plusieurs éléments favorisants ce dernier comme l'excès de poids, le voile du palais trop long, sinusites, rhinites, les allergies respiratoires, le tabagisme, l'alcool...
«Mon père ronfle très fort et sans s'en rendre compte, il reste beaucoup de temps sans respirer, ce qui a inquiété ma mère. Après consultation, il s'est avéré qu'il fait de l'apnée du sommeil», raconte Amal. Comme dans le cas des parents d'Amal, en apnée du sommeil, souvent, le conjoint est le premier alerté car il est témoin des deux manifestations les plus fréquentes durant le sommeil : les ronflements et les arrêts respiratoires. En effet, l'apnée du sommeil est un trouble respiratoire sérieux qui interrompt le sommeil. Cela signifie que la personne qui en souffre a des courts arrêts respiratoires, pendant qu'elle dort. Ces pauses de la respiration appelées apnées durent entre 10 et 30 secondes, parfois plus longtemps. Les personnes qui font de l'apnée du sommeil peuvent cesser de respirer des dizaines ou des centaines de fois à chaque nuit.
Ce qui les empêche d'avoir le sommeil réparateur nécessaire à demeurer en santé. D'autres signes peuvent aussi alerter, notamment, s'endormir dans la journée, se sentir continuellement fatigué, être déprimé ou irritable... Ce ne sont pas seulement les signes d'une époque où tout va trop vite ! «Je suis allée voir mon médecin pour mes ronflements qui empêchent mon mari de dormir. Il m'a diagnostiqué un syndrome d'apnée du sommeil. Il m'a affirmé que ma fatigue permanente, mes endormissements au volant sur de longs trajets, ma prise de poids, mes angoisses et dépression, mon irritabilité sont tous dus à l'apnée », confie Sophia. En effet, de nombreux risques sont associés à l'apnée du sommeil. «La recherche scientifique a conclu à un lien bien établi avec des maladies chroniques telles que l'hypertension, les troubles cardiaques, voire crises, les accidents vasculaires cérébraux, l'obésité, le diabète, les troubles de l'humeur sans oublier les risques d'accidents de la route ou de travail par besoin impérieux de dormir, la fatigue et les troubles de concentration», explique docteur Abdellatif Achibet, généraliste.
L'apnée n'est donc pas un problème à négliger et dans la majorité des cas, le traitement est l'unique moyen qui permet de limiter les risques et d'améliorer votre qualité de vie. Le traitement de référence est la ventilation en pression positive. «La Pression positive continue (PPC) assurée par le port d'un masque adapté au cours de la nuit constitue un traitement efficace du syndrome d'apnées obstructives du sommeil. Le traitement par PPC empêche l'obstruction des voies aériennes supérieures au cours du sommeil et assure un débit d'air continu permettant ainsi de respirer normalement», selon docteur Achibet. «Depuis un mois, je dors en mettant un masque et quel plaisir de retrouver la forme. Je suis beaucoup moins fatiguée, je ne dors plus pendant la journée, je ne ronfle plus, j'ai repris le sport, je n'ai plus mal à la tête le matin», témoigne Kamal.
Si l'emploi du masque s'avère inutile, l'autre solution est la chirurgie. Effectuée sous anesthésie générale, elle consiste à libérer les voies respiratoires, en enlevant les «obstacles». Ainsi, la luette et une partie du voile du palais sont retirées. Les amygdales peuvent éventuellement aussi faire l'objet d'une ablation. L'opération peut aussi se faire à l'aide d'un laser.
--------------------------------------------------------------------------------
EXPLICATION : Dr Abdellatif Achibet • Généraliste
«Les conséquences peuvent être graves, voire mortelles»
Comment peut-on reconnaître une apnée du sommeil ?
Les ronflements et les pauses respiratoires constituent l'un des principaux symptômes du syndrome d'apnées obstructives du sommeil. Cette affection peut augmenter les risques de développer d'autres pathologies susceptibles de mettre votre vie en danger. La plupart des personnes atteintes l'ignorent et c'est souvent le (ou la) conjoint(e) qui constate les premiers symptômes. Il s'agit d'un sommeil perturbé caractérisé par des pauses respiratoires répétées avec étouffements et sursauts dus à l'obstruction des voies aériennes supérieures au niveau du pharynx par le biais de facteurs mécaniques, anatomiques ou malformatifs responsables de rétrécissement des voies aériennes. D'où une mauvaise consommation d'oxygène et par conséquent une accumulation excessive du taux d'oxyde carbone dans le sang, responsable de troubles du sommeil.
Quelles sont les conséquences de l'apnée
du sommeil?
Les conséquences peuvent être graves, voire mortelles. Il s'agit souvent d'un mauvais contrôle de l'hypertension artérielle, des troubles du rythme cardiaque, des accidents vasculaires, du diabète, des troubles de l'humeur avec irritabilité et dépression. L'obésité est aussi favorisée. Bref, c'est la qualité de vie qui est en jeu.
Qui sont les personnes les plus à risque à faire de l'apnée du sommeil ?
Les obèses, les tabagiques, les consommateurs d'alcool, les refluant gasto-oesophagiens ainsi que les personnes présentant des malformations des voies aériennes supérieures d'ou l'intérêt de l'hygiène de vie saine et l'examen systématique de la sphère ORL surtout de la gorge.
Peut-on prévenir l'apnée du sommeil ?
Il existe de nombreuses mesures simples permettant d'atténuer les symptômes du syndrome d'apnées obstructives du sommeil telles que perdre du poids, éviter l'alcool et recommander de dormir sur le côté. Cependant, ces mesures ne permettent pas toujours d'éliminer les apnées au cours du sommeil. Des appareils de dépistage peuvent être utilisés pour déterminer si vous on est susceptible de présenter un syndrome d'apnées obstructives du sommeil et s'il est nécessaire ou non d'effectuer des examens complémentaires. Afin d'obtenir un diagnostic, un examen nocturne de votre sommeil (polygraphie/polysomnographie) peut être réalisé, à votre domicile ou dans le laboratoire du sommeil. Cet examen nocturne est indolore et sans danger. Il permet d'étudier votre sommeil et les différents paramètres respiratoires et mêmes variations de la fréquence cardiaque.
«Mon père ronfle très fort et sans s'en rendre compte, il reste beaucoup de temps sans respirer, ce qui a inquiété ma mère. Après consultation, il s'est avéré qu'il fait de l'apnée du sommeil», raconte Amal. Comme dans le cas des parents d'Amal, en apnée du sommeil, souvent, le conjoint est le premier alerté car il est témoin des deux manifestations les plus fréquentes durant le sommeil : les ronflements et les arrêts respiratoires. En effet, l'apnée du sommeil est un trouble respiratoire sérieux qui interrompt le sommeil. Cela signifie que la personne qui en souffre a des courts arrêts respiratoires, pendant qu'elle dort. Ces pauses de la respiration appelées apnées durent entre 10 et 30 secondes, parfois plus longtemps. Les personnes qui font de l'apnée du sommeil peuvent cesser de respirer des dizaines ou des centaines de fois à chaque nuit.
Ce qui les empêche d'avoir le sommeil réparateur nécessaire à demeurer en santé. D'autres signes peuvent aussi alerter, notamment, s'endormir dans la journée, se sentir continuellement fatigué, être déprimé ou irritable... Ce ne sont pas seulement les signes d'une époque où tout va trop vite ! «Je suis allée voir mon médecin pour mes ronflements qui empêchent mon mari de dormir. Il m'a diagnostiqué un syndrome d'apnée du sommeil. Il m'a affirmé que ma fatigue permanente, mes endormissements au volant sur de longs trajets, ma prise de poids, mes angoisses et dépression, mon irritabilité sont tous dus à l'apnée », confie Sophia. En effet, de nombreux risques sont associés à l'apnée du sommeil. «La recherche scientifique a conclu à un lien bien établi avec des maladies chroniques telles que l'hypertension, les troubles cardiaques, voire crises, les accidents vasculaires cérébraux, l'obésité, le diabète, les troubles de l'humeur sans oublier les risques d'accidents de la route ou de travail par besoin impérieux de dormir, la fatigue et les troubles de concentration», explique docteur Abdellatif Achibet, généraliste.
L'apnée n'est donc pas un problème à négliger et dans la majorité des cas, le traitement est l'unique moyen qui permet de limiter les risques et d'améliorer votre qualité de vie. Le traitement de référence est la ventilation en pression positive. «La Pression positive continue (PPC) assurée par le port d'un masque adapté au cours de la nuit constitue un traitement efficace du syndrome d'apnées obstructives du sommeil. Le traitement par PPC empêche l'obstruction des voies aériennes supérieures au cours du sommeil et assure un débit d'air continu permettant ainsi de respirer normalement», selon docteur Achibet. «Depuis un mois, je dors en mettant un masque et quel plaisir de retrouver la forme. Je suis beaucoup moins fatiguée, je ne dors plus pendant la journée, je ne ronfle plus, j'ai repris le sport, je n'ai plus mal à la tête le matin», témoigne Kamal.
Si l'emploi du masque s'avère inutile, l'autre solution est la chirurgie. Effectuée sous anesthésie générale, elle consiste à libérer les voies respiratoires, en enlevant les «obstacles». Ainsi, la luette et une partie du voile du palais sont retirées. Les amygdales peuvent éventuellement aussi faire l'objet d'une ablation. L'opération peut aussi se faire à l'aide d'un laser.
Et les enfants
Ronflement, pauses dans la respiration durant le sommeil, fatigue durant le jour, problèmes scolaires… Si l'enfant ou l'adolescent éprouve un ou plusieurs de ces symptômes, il faut commencer à s'inquiéter. Il est peut être atteint d'un trouble respiratoire du sommeil. Une cause possible des ronflements et de l'apnée du sommeil chez les enfants est le gonflement des amygdales. Plus elles sont grosses, plus le problème est important. Dans ce cas, on peut procéder à l'ablation de celles-ci pour éliminer le problème. Habituellement, une fois l'enflure de l'opération résorbée, les ronflements et les pauses respiratoires cessent et l'enfant se sent plus reposé et énergique. Dans certains cas, il faut observer des changements marqués de personnalité, de réussite scolaire et de santé.EXPLICATION : Dr Abdellatif Achibet • Généraliste
«Les conséquences peuvent être graves, voire mortelles»
Comment peut-on reconnaître une apnée du sommeil ?
Les ronflements et les pauses respiratoires constituent l'un des principaux symptômes du syndrome d'apnées obstructives du sommeil. Cette affection peut augmenter les risques de développer d'autres pathologies susceptibles de mettre votre vie en danger. La plupart des personnes atteintes l'ignorent et c'est souvent le (ou la) conjoint(e) qui constate les premiers symptômes. Il s'agit d'un sommeil perturbé caractérisé par des pauses respiratoires répétées avec étouffements et sursauts dus à l'obstruction des voies aériennes supérieures au niveau du pharynx par le biais de facteurs mécaniques, anatomiques ou malformatifs responsables de rétrécissement des voies aériennes. D'où une mauvaise consommation d'oxygène et par conséquent une accumulation excessive du taux d'oxyde carbone dans le sang, responsable de troubles du sommeil.
Quelles sont les conséquences de l'apnée
du sommeil?
Les conséquences peuvent être graves, voire mortelles. Il s'agit souvent d'un mauvais contrôle de l'hypertension artérielle, des troubles du rythme cardiaque, des accidents vasculaires, du diabète, des troubles de l'humeur avec irritabilité et dépression. L'obésité est aussi favorisée. Bref, c'est la qualité de vie qui est en jeu.
Qui sont les personnes les plus à risque à faire de l'apnée du sommeil ?
Les obèses, les tabagiques, les consommateurs d'alcool, les refluant gasto-oesophagiens ainsi que les personnes présentant des malformations des voies aériennes supérieures d'ou l'intérêt de l'hygiène de vie saine et l'examen systématique de la sphère ORL surtout de la gorge.
Peut-on prévenir l'apnée du sommeil ?
Il existe de nombreuses mesures simples permettant d'atténuer les symptômes du syndrome d'apnées obstructives du sommeil telles que perdre du poids, éviter l'alcool et recommander de dormir sur le côté. Cependant, ces mesures ne permettent pas toujours d'éliminer les apnées au cours du sommeil. Des appareils de dépistage peuvent être utilisés pour déterminer si vous on est susceptible de présenter un syndrome d'apnées obstructives du sommeil et s'il est nécessaire ou non d'effectuer des examens complémentaires. Afin d'obtenir un diagnostic, un examen nocturne de votre sommeil (polygraphie/polysomnographie) peut être réalisé, à votre domicile ou dans le laboratoire du sommeil. Cet examen nocturne est indolore et sans danger. Il permet d'étudier votre sommeil et les différents paramètres respiratoires et mêmes variations de la fréquence cardiaque.