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Le «Moqadem», le maestro de la «Sorba»

Un «Moqadem» pour une troupe de tbourida est comme un maestro pour un orchestre. C'est le meneur de jeu qui organise, gère et supervise les éléments de son groupe.

Le «Moqadem», le maestro de la «Sorba»
Les compétitions du Trophée Hassan II des arts équestres traditionnels se déroulent du 14 au 27 juin à Dar Essalam.
C'est lui, en effet, qui donne le signal de départ. Tout au long de la course, il veille à ce que ses cavaliers avancent suivant une ligne horizontale, en parfaite cohésion et sans le moindre accroc. Autrement dit, l'harmonie et la qualité de prestation de sa troupe relèvent de sa responsabilité directe.
Durant les compétitions du Trophée Hassan II des arts équestres traditionnels qui se déroulent à Dar Essalam du 14 au 27 juin, on peut constater de près le rôle important du Moqadem.

On peut le distinguer facilement des autres éléments de la troupe. Il porte généralement une tenue de couleur différente et est souvent situé au centre de la «Sorba». Avec sa voix puissante, il lance «l'assaut» tel un chef militaire. Parfaitement à l'aise sur sa monture, il est à l'affut du moindre faux mouvement, et il n'hésite pas à rappeler à l'ordre tout élément qui serait tenté de «faire cavaliers seul» ou qui «n'arriverait pas à bien maîtriser son cheval».

Le rappel à l'ordre est ferme, voire brutal parfois. Mais le public ne s'en rend pas compte car il ne comprend pas le langage utilisé au sein d'une troupe. C'est que les membres d'une «sorba» communiquent à travers des mots qui sont autant de codes bien assimilés par tous. Et ce sont ces codes qui permettent aux troupes d'effectuer des mouvements artistiques synchronisés et de procéder simultanément à la «Talqa» finale. «Ces mots que les membres de la troupe échangent entre eux sont le véritable code qui permet à la troupe de fonctionner en parfait accord.

Leur cohésion et la qualité de leur performance dépendent de leur complicité et de leur capacité de communiquer à travers des codes dans le feu de l'action. Et à ce niveau-là, le Moqadem joue un rôle de premier ordre,» explique un cavalier ayant exercé pendant de longues années ce sport traditionnel. C'est pourquoi, selon lui, tout le monde ne peut pas être Moqadem. Souvent, cette mission incombe à un cavalier chevronné et bien rompu à l'art de l'équitation traditionnelle. «Il s'agit en général d'une personne d'un certain âge qui jouit du respect de tous». «C'est une grande responsabilité.

Un Moqadem doit avoir beaucoup de qualités plus une parfaite maîtrise de l'art de tbourida. Il doit être un véritable meneur de troupe, courageux, avisé et sensé. Il faut avoir la voix forte pour pouvoir communiquer avec tous les éléments de la troupe en pleine action», souligne un Moqadem qui a à son actif plusieurs participations aux Trophées Hassan II des arts équestres traditionnels.

Équipes qualifiées

Les compétitions du Trophée Hassan II des arts équestres traditionnels se poursuivent au Royal complexe des sports équestres et tbourida de Dar Essalam au grand bonheur des visiteurs.
La journée de mercredi 16 juin a été marquée par l'entrée en lice de 10 nouvelles troupes de tbourida : Khouribga, Kelaat Seraghna, Fkih Bensaleh, Sidi Kacem, Beni Mellal, Skhirat, Moulay Yacoub, Sidi Bennour, Moulay Yacoub (2e troupe) et Beni Mellal (2e troupe).
Comme le veut la règle, chaque troupe a effectué une Hadda (salut) et deux Talqa (tirs). Dix équipes devaient quitter la compétition hier au terme du premier tour des phases finales de ce Trophée. Ces compétitions comptent pour le 11e championnat du Maroc des arts équestres traditionnels doté du Trophée Hassan II qui se déroulent au Royal complexe des sports équestres et tbourida du 14 au 27 juin 2010 dans le cadre de la 25e édition de la Semaine du cheval organisée sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et sous l'égide de la Fédération royale marocaine des sports équestres.
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