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Retour de General Motors en Bourse

Le retour en Bourse annoncé de General Motors, sauvé de la liquidation il y a un an grâce aux fonds publics, ne pouvait tomber à un meilleur moment pour le président Barack Obamaqui pourra convaincre les Américains que sa politique économique porte ses fruits.

Retour de General Motors en Bourse
Le 1er juin 2009, le président des Etats-Unis annonçait aux contribuables qu'ils allaient devoir renflouer le premier constructeur automobile du pays en échange d'une nationalisation de 61% du capital. Au total, Washington a investi 50 milliards de dollars dans un groupe dont personne ne voulait.
Quatorze mois plus tard, GM est enfin prêt à se débarrasser de son surnom de "Government Motors" et à commencer à rembourser l'oncle Sam via une introduction en Bourse qui devrait intervenir avant la fin de l'année, selon la presse américaine.

La nouvelle, annoncée mercredi, va permettre à l'administration Obama d'expliquer que les dépenses colossales engagées l'an dernier ont permis de sauver les entreprises américaines et d'éviter une récession encore plus grave.
A l'approche des élections législatives du 2 novembre, elle tombe à pic pour Barack Obama, face à un électorat énervé par la lenteur du reflux du chômage.
Cette annonce est "une nouvelle avancée importante dans le rebond de GM et dans le redressement de l'industrie automobile nationale", a aussitôt commenté Carl Levin, le sénateur démocrate du Michigan, berceau de l'industrie automobile américaine.

"Une introduction en Bourse réussie sera une preuve de plus que les mesures prises par le gouvernement en 2008 et 2009 étaient bonnes pour les travailleurs, pour le Michigan et pour le pays", a-t-il ajouté.
GM a renoué avec les bénéfices en début d'année, empochant 865 millions de dollars au premier trimestre puis 1,3 milliard au deuxième, chiffres à comparer avec la perte de 12 milliards de dollars que le "Vieux GM" avait essuyée au deuxième trimestre 2009.

Mais les fiefs traditionnels de l'industrie automobile, où le président s'est rendu deux fois en un mois pour proclamer le retour de la croissance économique, restent sinistrés. Le taux de chômage continue à dépasser 14% à Detroit (nord), siège des trois grands constructeurs du pays, soit moitié plus que la moyenne nationale (9,5%).
Pour l'heure, 65% des Américains placent l'économie, le chômage et l'endettement du pays en tête de leurs préoccupations, d'après un sondage Gallup.

Dans ce contexte, le calendrier de l'introduction en Bourse du constructeur "convient parfaitement au gouvernement et à GM", observe Kenneth Elias, analyste du secteur auprès de la société Maryann Keller & Associates.
Mais d'autres observateurs voient dans la date du retour en Bourse de GM avant tout une opération politique, aux dépens des intérêts du contribuable.
"Il y a manifestement un aspect politique à ce calendrier", juge Jeremy Anwyl, du site automobile spécialisé Edmunds.com.

Même si GM vient d'aligner deux trimestres de bénéfices, l'avenir reste flou, ce qui pourrait amener les investisseurs à payer moins pour devenir actionnaires du groupe, par rapport à ce qu'ils auraient dû verser si l'introduction en Bourse survenait un an plus tard, lorsque la guérison du malade devrait être plus tangible.
L'ampleur de l'opération financière fait en outre courir à GM le risque de noyer le marché sous les actions, dont un certain nombre pourrait lui rester sur les bras.

Les inscriptions au chômage à leur plus haut niveau depuis neuf mois

Le nombre des Américains qui ont déposé des demandes pour les allocations chômage a atteint son niveau le plus haut depuis neuf mois, selon des chiffres officiels publiés jeudi.
Les inscriptions au chômage ont augmenté durant la semaine se terminant au 14 août, atteignant ainsi 500.000 contre 488.000 la semaine précédente, annonce le Département du Travail US dans son dernier rapport hebdomadaire.
La hausse des demandes pour les allocations chômage intervient pour la 3e semaine d'affilée, relève la même source.

Selon la chaine d'informations en continu CNN, ces nouveaux chiffres représentent de «mauvaises nouvelles pour les travailleurs et l'économie» US, frappée par la pire crise depuis 1930.
«Le niveau de 500.000 demandes est très pénible, tant sur le plan psychologique que technique «, a déclaré un expert à la chaine. D'après les économistes US, une croissance importante et soutenue du marché du travail est tributaire d'une baisse des inscriptions aux allocations chômage qui doivent descendre, selon eux, de la moyenne hebdomadaire de 400.000 pour se stabiliser à 300.000.
La semaine dernière, le département du Travail américain a annoncé une perte nette de 131.000 emplois en juillet et un taux de chômage qui se stabilise à 9,5 %, soit le pire chiffre depuis 26 ans.
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