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«Le retour du fils» dans la boîte Le réalisateur

L'enfant terrible du cinéma national se met de nouveau à l'œuvre. Ahmed Boulane revient derrière la caméra pour une nouvelle expérience, «Le retour du fils ». Le tournage est achevé et tout est dans la boîte. Le film passe donc en postproduction avant d'être en salle au début de l'année 2011.

«Le retour du fils» dans la boîte Le réalisateur
Rappelons que «Le retour du fils» fait partie des productions cinématographiques qui ont bénéficié de l'avance sur recette du Fonds d'aide attribué par le Centre cinématographique marocain. Avec une touche «boulanesque» qui allie vécu personnel au contexte social marocain, « Le retour du fils » est une intrigue passionnante qui séduira sans doute les fans du style du réalisateur.
Le film raconte l'histoire d'un jeune immigré qui a vécu toute sa vie à l'étranger aux côtés de sa mère. Des années plus tard, il décide de rentrer au pays pour rencontrer son père. «Le film s'inspire d'une histoire personnelle, mais il y a aussi beaucoup de fiction.

Lors de son périple, le héros se heurte à la société marocaine, à la différence de culture et aussi au père qu'il ne connaissait pas auparavant. wC'est là que se tissent des petites histoires avec plein de rebondissements qui reflètent la crise d'identité et d'appartenance», nous explique l'auteur. Cette histoire tenait tellement à cœur à Boulane qu'il l'a traînée avec lui pendant dix ans avant de la sortir des tiroirs pour l'illustrer par un film. Il nous dévoile son regard sur le mariage mixte et la culture des enfants qui sont issus de ces unions à double culture. Pour cela, notre cinéaste a fait appel à son acteur fétiche, Younès Migri, qui joue le rôle principal. Ahmed Boulane explique ce choix en déclarant « Au-delà de l'amitié qui me lie à Younès, je trouve que c'est quelqu'un qui est très professionnel, qui met son ego dans une boîte avant d'entrer au plateau de tournage.

En plus, il a un atout très recherché, celui de jouer avec l'âge, il peut en même temps jouer le rôle d'une jeune et d'une personne âgée sans aucun problème.» Très complices, les deux hommes ont fait un long chemin ensemble, que ce soit au cinéma ou à la télévision. Boulane a dû diriger dans ce film un casting international.

A l'affiche, en plus des nationaux Younes Migri, Rachid Fekkak, Malika Omari, des français, dont le jeune Warren Guetta et la sublime Emmanuelle Jeser.
On a demandé à Boulane la raison du choix des internationaux à l'affiche de ses films, il nous a répondu : « C'est justifié par l'histoire même du film, je ne vais pas recourir à un arabe pour jouer le rôle d'un français alors qu'il y a des acteurs français pour le faire. D'autant plus que j'aime cette richesse artistique et culturelle dans mes films».

Encore une fois, Boulane apporte un nouvel opus qui confirme son style. Il nous définit sa touche : « Je n'intellectualise pas trop les choses, ce sont des histoires à rebondissements, des films faciles, compréhensibles. Le spectateur se reconnaît dans des histoires qui racontent une partie de son quotidien sans avoir la prétention changer les choses».

Après deux mois de tournage passés entre Casablanca, Marrakech et Ifrane, qui a représenté l'Europe dans le décor de Boulane, le réalisateur est en train de faire le montage, le mixage, le dédoublement et autres aspects de la postproduction. En attendant de voir «Le retour du fils» à l'affiche des salles nationales.

Un acteur avant tout

«Ma passion, c'est le cinéma et rien que le cinéma» disait un jour Ahmed Boulane. Si tout le monde le connaît comme cinéaste grâce à ses opus connus comme «Ali, Rabiaa et les autres» et «Les anges de Satan», rares sont ceux qui connaissent Ahmed Boulane l'acteur. On l'a déjà repéré face à la caméra dans quelques opus dont les siens. Le réalisateur se présente aussi comme un acteur. «J'ai commencé comme acteur avant de me mettre à la réalisation» nous avoue-t-il. Dans «Le retour du fils », Boulane récidive et insiste à paraître dans son propre film. Faisant du cinéma par passion et par amour, le cinéaste se dit satisfait du niveau du septième art national.
«Je pense que le cinéma marocain se porte bien, on fait plus de films qu'avant même si ce ne sont pas tous de bons films mais j'espère que la qualité suivra la quantité», une note d'espoir apporté par ce réalisateur.
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