Ce qui est sûr avec l'opus de Hicham Ayouch c'est qu'il ne s'agit pas d'un film ordinaire, de ceux qu'on a l'habitude de voir dans les salles de cinéma ou sur nos écrans. «Fissure» est une œuvre à mi-chemin entre la fiction est le documentaire, une étiquette assez délicate, un tantinet inattendu et inhabituelle pour les spectateurs lambda mais qui donne au réalisateur une plus grande marge de manœuvre pour s'exprimer.
En surfant sur les deux vagues, le jeune réalisateur a produit un film poignant, fort et surtout dur sur les marginaux de la perle du Détroit.
En effet, «Fissure» revient sur les destins de 3 «héros» ; deux hommes et une femme que l'amour réunit et sépare au gré des circonstances. A action atypique, personnages du même genre. Abdessalam, la soixantaine, est un homme brisé. Fraîchement libéré de prison, il cherche à recommencer une vie normale pour rattraper le temps perdu.
Son ami Noureddine, la cinquantaine, est architecte de son état. Il passe le clair de son temps, en compagnie de sa chienne «Bella», à boire. Marcela, la quarantaine, est, quant à elle, une Brésilienne assez spéciale. Peintre à ses heures perdue, elle est fantasque et excentrique.
Aussi déjantés les uns que les autres, les héros évoluent dans un Tanger fascinant de jour et ténébreux de nuit. Derrière les immeubles et qui scintillent à la lumière du jour se cache une faune qui attend la nuit pour sortir de son gîte.
Elle est bien loin l'image que vendent les agences de voyages et autres prometteurs immobiliers de la ville. Tanger que film Hicham Ayouch est une cité dans tous ses état, à l'image des personnages qui y vivent. Ces derniers sont excessifs, dans la haine comme en amour. Crus, passionnés et à la limite de la folie.
Marcella est tantôt une femme enfant qui ne supporte pas rester seule, qui aime être choyée comme une petite fille.
Tantôt, c'est une vamp, une femme fatale qui mène les hommes par le bout du nez. Un esprit libre qui prend la vie comme elle se présente et qui veut tout apprécier. Elle tombe d'abord amoureuse de Abdessalam, le dur à cuir, et par la suite de Noureddine, le romantique, dont elle ne se lasse pas de répéter le nom. Sans chercher à choisir entre les deux, elle ne renonce à aucun d'eux. Un trio romantique se forme. Et c'est loin d'être des relations de tout repos… Entre violence et poésie, le film se laisse voir sans ennui aucun. Les événements s'enchainent et l'on suit les tribulations ou plutôt les délires des personnages de plus en plus touchants et attachants.
Le réalisme du jeu des acteurs et des dialogues enlève au film tout artifice ou fausseté. C'est dire que la liberté avec laquelle Hicham Ayouch a réalisé son œuvre insuffle à cette dernière beaucoup de vie et de légèreté. «Fissures» sortira dans les salles du Royaume le 2 juin et en France et en Espagne probablement fin mai.
Après avoir réalisé son premier long «Les arêtes du cœur», il a réussi à décrocher une projection dans la section “Regards sur les cinémas du monde” du Festival des films du monde de Montréal. Il fait ensuite le tour de quelques festivals internationaux.
En surfant sur les deux vagues, le jeune réalisateur a produit un film poignant, fort et surtout dur sur les marginaux de la perle du Détroit.
En effet, «Fissure» revient sur les destins de 3 «héros» ; deux hommes et une femme que l'amour réunit et sépare au gré des circonstances. A action atypique, personnages du même genre. Abdessalam, la soixantaine, est un homme brisé. Fraîchement libéré de prison, il cherche à recommencer une vie normale pour rattraper le temps perdu.
Son ami Noureddine, la cinquantaine, est architecte de son état. Il passe le clair de son temps, en compagnie de sa chienne «Bella», à boire. Marcela, la quarantaine, est, quant à elle, une Brésilienne assez spéciale. Peintre à ses heures perdue, elle est fantasque et excentrique.
Aussi déjantés les uns que les autres, les héros évoluent dans un Tanger fascinant de jour et ténébreux de nuit. Derrière les immeubles et qui scintillent à la lumière du jour se cache une faune qui attend la nuit pour sortir de son gîte.
Elle est bien loin l'image que vendent les agences de voyages et autres prometteurs immobiliers de la ville. Tanger que film Hicham Ayouch est une cité dans tous ses état, à l'image des personnages qui y vivent. Ces derniers sont excessifs, dans la haine comme en amour. Crus, passionnés et à la limite de la folie.
Marcella est tantôt une femme enfant qui ne supporte pas rester seule, qui aime être choyée comme une petite fille.
Tantôt, c'est une vamp, une femme fatale qui mène les hommes par le bout du nez. Un esprit libre qui prend la vie comme elle se présente et qui veut tout apprécier. Elle tombe d'abord amoureuse de Abdessalam, le dur à cuir, et par la suite de Noureddine, le romantique, dont elle ne se lasse pas de répéter le nom. Sans chercher à choisir entre les deux, elle ne renonce à aucun d'eux. Un trio romantique se forme. Et c'est loin d'être des relations de tout repos… Entre violence et poésie, le film se laisse voir sans ennui aucun. Les événements s'enchainent et l'on suit les tribulations ou plutôt les délires des personnages de plus en plus touchants et attachants.
Le réalisme du jeu des acteurs et des dialogues enlève au film tout artifice ou fausseté. C'est dire que la liberté avec laquelle Hicham Ayouch a réalisé son œuvre insuffle à cette dernière beaucoup de vie et de légèreté. «Fissures» sortira dans les salles du Royaume le 2 juin et en France et en Espagne probablement fin mai.
Bio-express
Hicham Ayouch est né en 1976, à Paris. Journaliste de formation, il a réalisé de nombreux films institutionnels et publicitaires. En 2004, il se lance dans l'écriture du scénario de Samba do Maazouz. Il réalise en 2005 son premier court métrage, Bombllywood. Il enchaîne avec un documentaire, Les Reines du Roi (2006), un documentaire sur le statut de la femme au Maroc, avant de signer son premier long métrage de fiction, «Les arêtes du cœur» puis «Poussières d'ange» (documentaire), en 2007. Fissures est son deuxième long métrage de fiction (2008). Grâce à son génie et son savoir-faire, ce jeune réalisateur a su se distinguer en se forgeant un style propre à lui.Après avoir réalisé son premier long «Les arêtes du cœur», il a réussi à décrocher une projection dans la section “Regards sur les cinémas du monde” du Festival des films du monde de Montréal. Il fait ensuite le tour de quelques festivals internationaux.
