Et pour cause, le conflit avec les habitants de la Cité de l'air (Hay Al Matar). La majorité de ces derniers refusent de quitter leurs maisons malgré les jugements d'expulsion. Aux dernières nouvelles, un dernier délai leur a été donné pour libérer leurs maisons aujourd'hui. «On nous a dit que la police va venir le lundi 31 mai pour nous expulser de force de chez nous», indique un habitant de Hay Al Matar. Cette nouvelle a soulevé l'indignation chez un grand nombre d'habitants.
Toutefois, d'autres résidents restent confiants. «Nous sommes toujours en négociations avec les responsables du projet, la wilaya et la préfecture d'arrondissements Hay Hassani afin de trouver une solution. Certes, certaines familles ont reçu des jugements d'expulsion dont 25 sont applicables le 31 mai, mais je ne crois pas qu'il y aura utilisation de la force. Nous allons avoir un nouveau délai jusqu'à l'obtention d'une solution finale», indique Ahmed Azmi de l'association des habitants de la Cité de l'air. Ce dernier parle au nom d'une majorité de personnes qui ont des «décisions» d'habitation. Ce sont en général des ex-employés de l'ONDA et de la direction de météorologie nationale ou bien leurs femmes et enfants. Ces familles occupent les logements domaniaux individuels depuis plusieurs années. Certaines d'entre elles ont accepté le dédommagement proposé par la CDG alors que d'autres foyers refusent de quitter les lieux et attendent des solutions plus généreuses. «La CDG avait proposé aux habitants de la Cité de l'air une somme de 900.000 DH pour chaque surface occupée ou l'acquisition d'un terrain nu à 1.000 DH le m2 en face du Tamaris Aquaparc ou à Lissasfa- Islane.
Parmi les 150 familles qui ont des décisions, seules 40 ou 45 ont accepté cette solution alors que les autres sont toujours en pourparlers avec les responsables», explique maitre Dakar, avocat des «habitants à décisions». Et d'ajouter que d'un point de vue légal, la décision d'expulsion devrait être mise en vigueur. Toutefois, les responsables de la CDG, le wali du Grand Casablanca et le gouverneur de la préfecture d'arrondissements Hay Hassani sont en train de traiter la problématique sous un angle social afin de satisfaire toutes les parties. «Nous avons des promesses qu'il n'y aura aucune expulsion par force le 31 mai, du moins jusqu'à la tenue de la prochaine réunion avec le wali et le gouverneur afin de donner les solutions finales», souligne maitre Dakar.
Et les sans-décisions ?
Toutefois, l'AUDA a une autre catégorie d'occupants à satisfaire. Il s'agit des personnes qui habitent sans «décisions» ou documents légaux selon la loi. Ces derniers ont acheté leurs terrains d'une femme qui habitait sur place et n'ont qu'un contrat de vente légalisé à la commune. Vu leur situation irrégulière, la CDG leur a donné les mêmes solutions offertes aux propriétaires d'habitations insalubres. Elle leur a proposé des lots de terrain bi-familiaux de 70 m² à Madinat Errahma.
Toutefois, cette décision n'était pas du goût de tous les résidents. 210 d'entre eux ont refusé ces conditions.
«Il est impossible d'échanger notre quartier chic et nos résidences spacieuses avec des maisons de 70 m²», déplore l'un des habitants. «On pourrait accepter si au moins on nous propose un lot de terrain par famille», ajoute un autre.
Malgré le jugement final d'expulsion, ces personnes tentent aussi bien que mal d'avoir une proposition meilleure. Certains habitants laissent entendre que la CDG va leur offrir des sommes plus exorbitantes ou du moins 50.000 de plus. Selon une source proche du dossier, rien n'est encore officiel. «Pour l'instant, tout le monde attend la décision finale de l'AUDA».
De même source, on apprend que la cité de l'air a été construite en 1943. Cette cité était prévue initialement pour une durée de 3 ans.
Cité-jardin, elle, regroupait des îlots de logements individuels locatifs avec aménagement paysager et jardin autour de l'habitat. Elle comprenait des équipements collectifs (école, crèche, commerce, maison commune, terrains de sports, infirmerie, théâtre, salle de spectacle et même une église).
En 1962, date de passation à l'administration des bases aériennes, cette cité comptait 180 logements. Des baraquements qu'il fallait restaurer avant de les mettre à disposition du premier contingent de fonctionnaires qui venaient prendre la relève des Français et contribuer au parachèvement de la mise en place d'une direction en gestation.
Le maintien en état de ces logements revenait aux services qui en avaient la charge en fonction des budgets alloués.
Le premier projet initié par l'ONDA et le ministère des Transports d'alors, en partenariat avec l'Agence urbaine et les instances représentatives de la ville consistait en un ensemble immobilier dédié à la classe moyenne. Selon les habitants de la Cité de l'air, "ce projet n'avait pas eu l'approbation des habitants du fait qu'il prévoyait leur relogement dans des appartements alors qu'ils demandaient de leur côté de disposer de lots de terrain in situ".
Par la suite, la Direction des domaines, en partenariat avec l'association des habitants, avait procédé à des travaux de topographie et d'architecture en vue du relotissement du terrain et sa cession en lots de 200 à 400 m2 aux habitants.
source:citecasaanfa.ma
Toutefois, d'autres résidents restent confiants. «Nous sommes toujours en négociations avec les responsables du projet, la wilaya et la préfecture d'arrondissements Hay Hassani afin de trouver une solution. Certes, certaines familles ont reçu des jugements d'expulsion dont 25 sont applicables le 31 mai, mais je ne crois pas qu'il y aura utilisation de la force. Nous allons avoir un nouveau délai jusqu'à l'obtention d'une solution finale», indique Ahmed Azmi de l'association des habitants de la Cité de l'air. Ce dernier parle au nom d'une majorité de personnes qui ont des «décisions» d'habitation. Ce sont en général des ex-employés de l'ONDA et de la direction de météorologie nationale ou bien leurs femmes et enfants. Ces familles occupent les logements domaniaux individuels depuis plusieurs années. Certaines d'entre elles ont accepté le dédommagement proposé par la CDG alors que d'autres foyers refusent de quitter les lieux et attendent des solutions plus généreuses. «La CDG avait proposé aux habitants de la Cité de l'air une somme de 900.000 DH pour chaque surface occupée ou l'acquisition d'un terrain nu à 1.000 DH le m2 en face du Tamaris Aquaparc ou à Lissasfa- Islane.
Parmi les 150 familles qui ont des décisions, seules 40 ou 45 ont accepté cette solution alors que les autres sont toujours en pourparlers avec les responsables», explique maitre Dakar, avocat des «habitants à décisions». Et d'ajouter que d'un point de vue légal, la décision d'expulsion devrait être mise en vigueur. Toutefois, les responsables de la CDG, le wali du Grand Casablanca et le gouverneur de la préfecture d'arrondissements Hay Hassani sont en train de traiter la problématique sous un angle social afin de satisfaire toutes les parties. «Nous avons des promesses qu'il n'y aura aucune expulsion par force le 31 mai, du moins jusqu'à la tenue de la prochaine réunion avec le wali et le gouverneur afin de donner les solutions finales», souligne maitre Dakar.
Et les sans-décisions ?
Toutefois, l'AUDA a une autre catégorie d'occupants à satisfaire. Il s'agit des personnes qui habitent sans «décisions» ou documents légaux selon la loi. Ces derniers ont acheté leurs terrains d'une femme qui habitait sur place et n'ont qu'un contrat de vente légalisé à la commune. Vu leur situation irrégulière, la CDG leur a donné les mêmes solutions offertes aux propriétaires d'habitations insalubres. Elle leur a proposé des lots de terrain bi-familiaux de 70 m² à Madinat Errahma.
Toutefois, cette décision n'était pas du goût de tous les résidents. 210 d'entre eux ont refusé ces conditions.
«Il est impossible d'échanger notre quartier chic et nos résidences spacieuses avec des maisons de 70 m²», déplore l'un des habitants. «On pourrait accepter si au moins on nous propose un lot de terrain par famille», ajoute un autre.
Malgré le jugement final d'expulsion, ces personnes tentent aussi bien que mal d'avoir une proposition meilleure. Certains habitants laissent entendre que la CDG va leur offrir des sommes plus exorbitantes ou du moins 50.000 de plus. Selon une source proche du dossier, rien n'est encore officiel. «Pour l'instant, tout le monde attend la décision finale de l'AUDA».
Historique
Sur le site de l'une de leur association, des locataires-acquéreurs des villas domaniales de Hay Al Matar affirment que les terrains leur ont déjà été vendus à raison de 2000 DH, 1840 DH ou 1680 DH le mètre carré selon la configuration de chaque lot avant que la CDG n'acquière la Cité de l'air.De même source, on apprend que la cité de l'air a été construite en 1943. Cette cité était prévue initialement pour une durée de 3 ans.
Cité-jardin, elle, regroupait des îlots de logements individuels locatifs avec aménagement paysager et jardin autour de l'habitat. Elle comprenait des équipements collectifs (école, crèche, commerce, maison commune, terrains de sports, infirmerie, théâtre, salle de spectacle et même une église).
En 1962, date de passation à l'administration des bases aériennes, cette cité comptait 180 logements. Des baraquements qu'il fallait restaurer avant de les mettre à disposition du premier contingent de fonctionnaires qui venaient prendre la relève des Français et contribuer au parachèvement de la mise en place d'une direction en gestation.
Le maintien en état de ces logements revenait aux services qui en avaient la charge en fonction des budgets alloués.
Le premier projet initié par l'ONDA et le ministère des Transports d'alors, en partenariat avec l'Agence urbaine et les instances représentatives de la ville consistait en un ensemble immobilier dédié à la classe moyenne. Selon les habitants de la Cité de l'air, "ce projet n'avait pas eu l'approbation des habitants du fait qu'il prévoyait leur relogement dans des appartements alors qu'ils demandaient de leur côté de disposer de lots de terrain in situ".
Par la suite, la Direction des domaines, en partenariat avec l'association des habitants, avait procédé à des travaux de topographie et d'architecture en vue du relotissement du terrain et sa cession en lots de 200 à 400 m2 aux habitants.
source:citecasaanfa.ma
