Pour lutter contre la perte du savoir-faire agricole faute de relève chez les jeunes ruraux tout en valorisant les produits du terroir local, un projet pilote relatif aux Systèmes Ingénieux du Patrimoine Agricole Mondial (SIPAM), va être lancé au Maroc.
Réalisée en collaboration avec l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), le Conseil général de développement agricole (CGDA), en partenariat avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), cette initiative est financée par le Fonds international du développement agricole (FIDA) via l'organisation non gouvernementale (ONG) italienne UCODEP, présente dans les régions arides et montagneuses. Pour les promoteurs des SIPAM, cette nouvelle approche de conservation des écosystèmes cherche notamment à protéger leur biodiversité agricole tout en cherchant à sauvegarder le savoir-faire local et la sécurité alimentaire des populations villageoises.
« Nous proposons aux petits paysans marocains de vivre heureux grâce aux revenus de leurs terres au lieu d'aller s'installer dans des bidonvilles. Ils possèdent un trésor agricole local, il suffit de l'identifier et de le valoriser. Par ailleurs, notre projet répond bien aux critères du deuxième pilier du Plan Maroc Vert, qui vise à accompagner les petits paysans et à encourager une agriculture solidaire. Pour promouvoir ce concept au Maroc, nous envisageons d'organiser un séminaire au printemps prochain», a indiqué Jean Gault, expert à la FAO. Les SIPAM peuvent aussi être considérés comme un rempart contre la mondialisation, qui cherche à uniformiser les modes de vie. Ainsi, cet outil de la conservation de la biodiversité peut être utilisé pour la sauvegarde de la diversité culturelle. « Notre objectif est de créer un partenariat agricole mondial à l'instar du patrimoine culturel de l'humanité initié par l'Unesco. Dans ce sens, nous envisageons de créer un réseau de suivi de la biodiversité autour d'une centaine de sites pilotes pour la sauvegarde des patrimoines locaux et perpétuer ces écosystèmes », a ajouté M. Gault.
Pour expérimenter le SIPAM au Maroc, deux sites pilotes riches en biodiversité ont été choisis : Imilchil et Imitar dans le Haut-Atlas oriental et Tinghir et Toudra, dans la vallée de Ghris. « Nous allons étudier, améliorer et valoriser les produits du terroir de ces écosystèmes pour ensuite les intégrer dans le réseau mondial SIPAM. Mais avant d'arriver à ce stade, il faut revoir les techniques de production et la gestion des ressources naturelles par les agriculteurs», a souligné Said Saidi, chef du département de l'amélioration et de la conservation des ressources génétiques à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) à Rabat.
Après l'expérience des deux sites, il y aura proposition d'intégrer plusieurs sites marocains qui répondent aux critères du SIPAM dans un projet financé en partie par le Fonds mondial pour l'environnement, la FAO. « Par la suite, nous devons penser à une charte de la biodiversité dans laquelle nous devons intégrer entre autres l'inventaire du savoir-faire local, qui est en train de se perdre. Par exemple, les artisans de la corne ont presque tous disparu », a noté M. Saidi.
Dans le cadre des SIPAM, des sites pilotes ont été identifiés dans plusieurs pays : Algérie, Tunisie, Kenya, Tanzanie, Chine, Philippines, Chili et Pérou. Dans ce dernier pays et plus précisément dans les Andes, les cultivateurs ont fait preuve de génie pour s'adapter aux dures conditions climatiques. Ils creusent autour de leurs champs des digues où l'eau est chauffée par le soleil. Lorsque les températures chutent, l'eau en s'évaporant, sert de protection contre le gel pour les variétés de pommes de terre. C'est un système agricole qui a été perfectionné durant des siècles, parfaitement adapté aux conditions rigoureuses à 4.000 m d'altitude.
Réalisée en collaboration avec l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), le Conseil général de développement agricole (CGDA), en partenariat avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), cette initiative est financée par le Fonds international du développement agricole (FIDA) via l'organisation non gouvernementale (ONG) italienne UCODEP, présente dans les régions arides et montagneuses. Pour les promoteurs des SIPAM, cette nouvelle approche de conservation des écosystèmes cherche notamment à protéger leur biodiversité agricole tout en cherchant à sauvegarder le savoir-faire local et la sécurité alimentaire des populations villageoises.
« Nous proposons aux petits paysans marocains de vivre heureux grâce aux revenus de leurs terres au lieu d'aller s'installer dans des bidonvilles. Ils possèdent un trésor agricole local, il suffit de l'identifier et de le valoriser. Par ailleurs, notre projet répond bien aux critères du deuxième pilier du Plan Maroc Vert, qui vise à accompagner les petits paysans et à encourager une agriculture solidaire. Pour promouvoir ce concept au Maroc, nous envisageons d'organiser un séminaire au printemps prochain», a indiqué Jean Gault, expert à la FAO. Les SIPAM peuvent aussi être considérés comme un rempart contre la mondialisation, qui cherche à uniformiser les modes de vie. Ainsi, cet outil de la conservation de la biodiversité peut être utilisé pour la sauvegarde de la diversité culturelle. « Notre objectif est de créer un partenariat agricole mondial à l'instar du patrimoine culturel de l'humanité initié par l'Unesco. Dans ce sens, nous envisageons de créer un réseau de suivi de la biodiversité autour d'une centaine de sites pilotes pour la sauvegarde des patrimoines locaux et perpétuer ces écosystèmes », a ajouté M. Gault.
Pour expérimenter le SIPAM au Maroc, deux sites pilotes riches en biodiversité ont été choisis : Imilchil et Imitar dans le Haut-Atlas oriental et Tinghir et Toudra, dans la vallée de Ghris. « Nous allons étudier, améliorer et valoriser les produits du terroir de ces écosystèmes pour ensuite les intégrer dans le réseau mondial SIPAM. Mais avant d'arriver à ce stade, il faut revoir les techniques de production et la gestion des ressources naturelles par les agriculteurs», a souligné Said Saidi, chef du département de l'amélioration et de la conservation des ressources génétiques à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) à Rabat.
Après l'expérience des deux sites, il y aura proposition d'intégrer plusieurs sites marocains qui répondent aux critères du SIPAM dans un projet financé en partie par le Fonds mondial pour l'environnement, la FAO. « Par la suite, nous devons penser à une charte de la biodiversité dans laquelle nous devons intégrer entre autres l'inventaire du savoir-faire local, qui est en train de se perdre. Par exemple, les artisans de la corne ont presque tous disparu », a noté M. Saidi.
Dans le cadre des SIPAM, des sites pilotes ont été identifiés dans plusieurs pays : Algérie, Tunisie, Kenya, Tanzanie, Chine, Philippines, Chili et Pérou. Dans ce dernier pays et plus précisément dans les Andes, les cultivateurs ont fait preuve de génie pour s'adapter aux dures conditions climatiques. Ils creusent autour de leurs champs des digues où l'eau est chauffée par le soleil. Lorsque les températures chutent, l'eau en s'évaporant, sert de protection contre le gel pour les variétés de pommes de terre. C'est un système agricole qui a été perfectionné durant des siècles, parfaitement adapté aux conditions rigoureuses à 4.000 m d'altitude.
