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Mardi 21 Mai 2024
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Paris, lieu des musiques sacrées

La ville des lumières, Paris, abritera du 9 au 13 avril, la troisième édition du Festival des musiques sacrées. Cet événement a, rapidement, eu ses lettres de noblesse.

Paris, lieu des musiques sacrées
Après deux éditions de succès, en 2008 et en 2009, le festival prévoit de l'inédit pour 2010. Notamment avec une première soirée consacrée aux étoiles du Maghreb. Il s'agit de Abderrahim Abdelmoumene du Maroc, Syrine Benmoussa de Tunisie et Brahim Hadj Kacem de l'Algérie. Ces artistes prendront place au théâtre des Champs Elysées, le temps d'une sérénade pour créer une rencontre prospère des chants sacrés musulmans.

Le Festival des musiques sacrées de Paris a pour objectif de réunir le public autour des musiques sacrées des trois religions monothéistes. En effet, quatre temps forts marqueront ce festival. Ainsi, la mairie du XIIIe arrondissement accueillera dans la soirée du 11 avril Marlene Samoun qui chantera des chants sacrés juif et chrétien «Gospel». En première partie de cette même soirée, Saad Eddine Al Andaloussi récitera des «Nawebat» de la musique arabo-andalouse. De la sorte, le Musée d'art et d'histoire du judaïsme de Paris recevra le 12 avril Divna, pour le chant sacré orthodoxe chrétien et Hend Zouari, pour le chant sacré musulman ainsi que Noémie Waysfed, pour le chant sacré juif. Ces cérémonies s'achèveront dans la soirée du mardi 13 avril 2010. Le concert à l'amphithéâtre Richelieu de La Sorbonne recevra Gaâda Diwane, pour le chant sacré musulman, ainsi que Yehuda Berdug, pour le chant sacré juif et enfin
Marie-Charlotte Labone pour le chant sacré chrétien.

Par ailleurs, un concert ouvert à tous sera présenté le dimanche 11 avril, à la mairie du XIIIe arrondissement de Paris, partenaire historique du Festival. Selon un communiqué de l'événement, le festival ambitionne de «rassembler le plus grand nombre - croyants et non-croyants - autour des musiques sacrées. Le principe originel de tous les concerts sera bien sûr respecté lors des quatre rendez-vous. Une des trois traditions musicales en seconde partie, les deux autres traditions en première partie». Les organisateurs disent qu'ils offriront au public, comme les deux années précédentes, une «palette aussi riche que possible des trois traditions musicales : chant liturgique orthodoxe, répertoire yiddish russe, libanais, gnawa, traditions arabo-andalouses, musiques sacrées tchèque, française, séfarades judéo-espagnoles, malouf tunisien».

De cette façon, une diversité sensible est à souligner dans le choix des artistes. Il s'agit, bel et bien d'une diversité de couleurs musicales. Ce sont, en même temps, des expressions de traditions culturelles : française, judéo-espagnole, marocaine, tchèque, tunisienne, algérienne. Une diversité sensible également dans le choix des artistes qui apporteront au festival 2010 sa particularité : Divna, de Serbie, pour le chant byzantin, Hend Zouari, de Tunisie, princesse du Kanoun, Marlène Samoun, entre jazz et Orient, Abderrahim Abdelmoumen, pour la musique soufie et la musique andalouse, Gaâda Diwane de Béchar, entre Afrique et Orient pour le «gnawa». Ce sont ici les chantres de la fraternité, du bonheur de vivre ensemble.

«J'ai appris les principes et les valeurs du soufisme au contact des grands maîtres»
Comment avez-vous été convié au Festival des musiques sacrées de Paris ?
C'est la chanteuse du malouf tunisienne Syrine Ben moussa, et l'interprète algérien Brahim Haj Kacem, qui ont recommandé mon nom aux organisateurs du Festival des musiques sacrées de Paris, afin de représenter le Maroc comme pays du Maghreb.
J'ai été convié à plusieurs manifestations internationales, mais, il s'agit de ma première scène dans le Festival des musiques sacrées de Paris.

Qu'ajoute une telle participation à votre parcours ?
Le fait de chanter à un si grand festival comme celui des musiques sacrées de Paris, ne peut qu'être bénéfique pour tout artiste. Une telle participation me poussera à fournir plus d'efforts pour représenter convenablement le patrimoine culturel marocain.
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QUESTIONS À : Abderrahim Abdelmoumen.
«J'ai appris les principes et les valeurs du soufisme au contact des grands maîtres»

Comment avez-vous été convié au Festival des musiques sacrées de Paris ?
C'est la chanteuse du malouf tunisienne Syrine Ben moussa, et l'interprète algérien Brahim Haj Kacem, qui ont recommandé mon nom aux organisateurs du Festival des musiques sacrées de Paris, afin de représenter le Maroc comme pays du Maghreb.
J'ai été convié à plusieurs manifestations internationales, mais, il s'agit de ma première scène dans le Festival des musiques sacrées de Paris.

Qu'ajoute une telle participation à votre parcours ?
Le fait de chanter à un si grand festival comme celui des musiques sacrées de Paris, ne peut qu'être bénéfique pour tout artiste. Une telle participation me poussera à fournir plus d'efforts pour représenter convenablement le patrimoine culturel marocain.

Vous êtes, aujourd'hui l'un des meilleurs interprètes de la musique andalouse. D'où vient la passion pour les chants spirituels ?
J'ai grandi au sein de la Zaouïa Seddekia à Tanger, de Sidi Mohammed Ben Seddik Al Ghoumari (1875/1934). Une confrérie qui a joué des rôles importants, touchant tous les aspects de la vie scientifique, culturelle et sociale. Ainsi, j'ai acquis les règles de l'art du «Samaâ Soufi». Au fur et à mesure, j'ai appris les principes et les valeurs du soufisme au contact des grands maîtres. Dans ce sens, Mawlana Jalâl Ud Dîn Rûmî (1207/1273) dit : «Plusieurs voies mènent à Dieu, j'ai choisi la voie de la danse et de la musique».
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