Grâce à la participation de plusieurs spécialistes, ce congrès a pour objectif de faire une analyse économique et sociale du phénomène ainsi que de proposer des solutions, les plus proches possibles de la réalité.
Mohamed Edidi, secrétaire général du ministère de la Justice a souligné le côté "novateur" de cette criminalité qui prend pour outils les nouvelles technologies. «La cybercriminalité est présente dans notre société grâce à la mondialisation, à Internet et aux nouveaux supports informatiques. Une collaboration internationale est nécessaire pour venir à bout de cette nouvelle forme de criminalité» a-t-il déclaré. Et d'ajouter:
«Pour ce faire, la justice marocaine a mis en place des dispositions comme la formation du corps juridique en partenariat avec des commissions étrangères dans le but de mettre en place un cadre sécuritaire pour développer l'échange des informations sur des supports sains et pratiques». Nul n'ignore qu''Internet est le terrain de chasse des pirates (hackers), des pervers et la proie des virus, des logiciels espions (spyware) et autres spams. Face aux conséquences parfois graves que peuvent provoquer leurs actions pour une entreprise comme pour les particuliers, toutes ces formes d'activités sont considérées comme des crimes et punis comme tels. Tout utilisateur d'Internet ayant été ou pouvant un jour être victime des agissements de ces « cybercriminels » devrait être informé et conscient des méthodes de protection contre les virus, le phishing, le spam, les spywares et autre "social engineering".
Ce colloque traite également des risques et menaces qui planent sur les biens informatiques, les vulnérabilités des systèmes et des logiciels ainsi que la manière de s'en protéger dans un volet qui sera consacré à la prévention contre la cybercriminalité. A ce sujet, Ali El Azzouzi, président du volet marocain de l'association internationale de lutte contre la cybercriminalité, explique : « La cybercriminalité est une activité en pleine croissance qui génère des gains s'élevant à 1000 milliards de dollars dans le monde».
Un chiffre qui montre bien l'ampleur de ce phénomène surtout avec l'apparition des nouveaux réseaux sociaux comme Facebook et Twitter qui représentent un véritable vecteur d'attaques en ce domaine.
Parmi les points forts derrière l'accroissement de la cybercriminalité figure l'anonymat qui est une aubaine pour les escrocs du web. «On ne sait pas qui est derrière l'ordinateur», déclare El Azzouzi. Nous sommes donc en face d'une sorte de criminalités avec une multitude de visages, de formes et qui n'a pas de frontières. «Sur 100 dollars, le cybercriminel percevra environ 20 à 30 dollars de bénéfice, le reste va dans les différents maillons de la chaîne », ajoute El Azzouzi.
--------------------------------------------------------------------------
Questions à:Ali El Azzouzi • Président du Chapitre marocain de l'association internationale de lutte contre la cybercriminalité et auteur du livre «La cybercriminalité au Maroc».
Cette année, nous avons organisé ce colloque au Maroc pour plusieurs raisons. Parmi celles-ci figurent le fait que le Maroc est en pleine mutation concernant la lutte contre la cybercriminalité. En effet, il y a plusieurs texte de loi et il y a également des institutions qui sont chargées d'investigation et de répression qui viennent d'être mises en place. Grâce à la participation de plusieurs experts internationaux, ce colloque enrichira les différentes expériences dans ce domaine. A ce stade, je pense qu'il y a des pays plus avancés dans ce domaine par rapport à d'autres et l'idée de cet évènement est de faire avancer les réflexions pour mieux lutter contre la cybercriminalité parce qu'en cette matière, on ne peut pas faire cavalier seul. La coopération internationale est extrêmement importante pour pouvoir vraiment être efficace et se liguer contre cette forme de criminalité.
• Concernant cette lutte, pensez vous que le Maroc a une bonne base dans ce, domaine ?
Oui, je pense que la base est là. Il faut dire que le Maroc est signataire d'un certain nombre de mémorandums avec plusieurs pays. Je pense par exemple à la Corée du sud avec laquelle nous avons signé un mémorandum pour tout ce qui a un rapport avec la cybercriminalité. Il est certes vrai qu'aujourd'hui, il y a une convention internationale en la matière (celle de Budapest dont le Maroc n'est pas encore signataire), mais je crois que cela va venir dans les prochaines années. Le Maroc en tout cas va certainement être contraint à le faire car nous avons des relations économiques avec la communauté européenne et la pression externe est un coup de pouce indéniable pour que l'arsenal juridique marocain soit mis à niveau en temps et lieu.
• Peut-on dire que le Maroc figure parmi les pays les plus touchés par la cybercriminalité, une sorte de « zone rouge » de la cybercriminalité ?
Non, le Maroc ne fait pas partie du top 10 des pays les plus touchés par la cybercriminalité. En fait, au niveau de l'Afrique, il y a 2 à 3 pays qui figurent sur la liste des pays à haut risque et heureusement le Maroc n'en fait pas partie. Aujourd'hui, il y des pays qu'on peut taxer de « paradis » cybercriminel.
C'est le cas du Nigeria, la Côte-d'ivoire, le Cameroun… Il y a plusieurs pays qui sont très actifs en la matière. Le Maroc est certes visé mais il y a beaucoup de paramètres qui font qu'on ne peut pas le considérer comme un paradis cybercriminel.
Mohamed Edidi, secrétaire général du ministère de la Justice a souligné le côté "novateur" de cette criminalité qui prend pour outils les nouvelles technologies. «La cybercriminalité est présente dans notre société grâce à la mondialisation, à Internet et aux nouveaux supports informatiques. Une collaboration internationale est nécessaire pour venir à bout de cette nouvelle forme de criminalité» a-t-il déclaré. Et d'ajouter:
«Pour ce faire, la justice marocaine a mis en place des dispositions comme la formation du corps juridique en partenariat avec des commissions étrangères dans le but de mettre en place un cadre sécuritaire pour développer l'échange des informations sur des supports sains et pratiques». Nul n'ignore qu''Internet est le terrain de chasse des pirates (hackers), des pervers et la proie des virus, des logiciels espions (spyware) et autres spams. Face aux conséquences parfois graves que peuvent provoquer leurs actions pour une entreprise comme pour les particuliers, toutes ces formes d'activités sont considérées comme des crimes et punis comme tels. Tout utilisateur d'Internet ayant été ou pouvant un jour être victime des agissements de ces « cybercriminels » devrait être informé et conscient des méthodes de protection contre les virus, le phishing, le spam, les spywares et autre "social engineering".
Ce colloque traite également des risques et menaces qui planent sur les biens informatiques, les vulnérabilités des systèmes et des logiciels ainsi que la manière de s'en protéger dans un volet qui sera consacré à la prévention contre la cybercriminalité. A ce sujet, Ali El Azzouzi, président du volet marocain de l'association internationale de lutte contre la cybercriminalité, explique : « La cybercriminalité est une activité en pleine croissance qui génère des gains s'élevant à 1000 milliards de dollars dans le monde».
Un chiffre qui montre bien l'ampleur de ce phénomène surtout avec l'apparition des nouveaux réseaux sociaux comme Facebook et Twitter qui représentent un véritable vecteur d'attaques en ce domaine.
Parmi les points forts derrière l'accroissement de la cybercriminalité figure l'anonymat qui est une aubaine pour les escrocs du web. «On ne sait pas qui est derrière l'ordinateur», déclare El Azzouzi. Nous sommes donc en face d'une sorte de criminalités avec une multitude de visages, de formes et qui n'a pas de frontières. «Sur 100 dollars, le cybercriminel percevra environ 20 à 30 dollars de bénéfice, le reste va dans les différents maillons de la chaîne », ajoute El Azzouzi.
Questions à:Ali El Azzouzi • Président du Chapitre marocain de l'association internationale de lutte contre la cybercriminalité et auteur du livre «La cybercriminalité au Maroc».
«En matière de cybercriminalité, on ne peut pas faire cavalier seul»
• Parlez-nous de ce colloque, quels sont ses objectifs ?Cette année, nous avons organisé ce colloque au Maroc pour plusieurs raisons. Parmi celles-ci figurent le fait que le Maroc est en pleine mutation concernant la lutte contre la cybercriminalité. En effet, il y a plusieurs texte de loi et il y a également des institutions qui sont chargées d'investigation et de répression qui viennent d'être mises en place. Grâce à la participation de plusieurs experts internationaux, ce colloque enrichira les différentes expériences dans ce domaine. A ce stade, je pense qu'il y a des pays plus avancés dans ce domaine par rapport à d'autres et l'idée de cet évènement est de faire avancer les réflexions pour mieux lutter contre la cybercriminalité parce qu'en cette matière, on ne peut pas faire cavalier seul. La coopération internationale est extrêmement importante pour pouvoir vraiment être efficace et se liguer contre cette forme de criminalité.
• Concernant cette lutte, pensez vous que le Maroc a une bonne base dans ce, domaine ?
Oui, je pense que la base est là. Il faut dire que le Maroc est signataire d'un certain nombre de mémorandums avec plusieurs pays. Je pense par exemple à la Corée du sud avec laquelle nous avons signé un mémorandum pour tout ce qui a un rapport avec la cybercriminalité. Il est certes vrai qu'aujourd'hui, il y a une convention internationale en la matière (celle de Budapest dont le Maroc n'est pas encore signataire), mais je crois que cela va venir dans les prochaines années. Le Maroc en tout cas va certainement être contraint à le faire car nous avons des relations économiques avec la communauté européenne et la pression externe est un coup de pouce indéniable pour que l'arsenal juridique marocain soit mis à niveau en temps et lieu.
• Peut-on dire que le Maroc figure parmi les pays les plus touchés par la cybercriminalité, une sorte de « zone rouge » de la cybercriminalité ?
Non, le Maroc ne fait pas partie du top 10 des pays les plus touchés par la cybercriminalité. En fait, au niveau de l'Afrique, il y a 2 à 3 pays qui figurent sur la liste des pays à haut risque et heureusement le Maroc n'en fait pas partie. Aujourd'hui, il y des pays qu'on peut taxer de « paradis » cybercriminel.
C'est le cas du Nigeria, la Côte-d'ivoire, le Cameroun… Il y a plusieurs pays qui sont très actifs en la matière. Le Maroc est certes visé mais il y a beaucoup de paramètres qui font qu'on ne peut pas le considérer comme un paradis cybercriminel.
