Un hommage lui sera rendu le 27 septembre à l'Institut du Monde arabe à Paris. Mohamed Arkoun était né en 1928 à Taourit-Mimoun, petit village de Kabylie (nord-est de l'Algérie), dans un milieu très modeste.
Après avoir fréquenté l'école primaire de son village, il avait fait ses études secondaires chez les Pères Blancs à Oran (nord-ouest), puis avait étudié la littérature arabe, le droit, la philosophie et la géographie à l'université d'Alger.
Grâce à l'intervention de l'universitaire et islamologue français Louis Massignon, a rappelé un de ses proches, le Père Christian Delorme, il a pu préparer l'agrégation en langue et littérature arabes à l'université de la Sorbonne. Il a ensuite enseigné dans plusieurs universités avant d'être nommé, en 1980, professeur à la Sorbonne nouvelle-Paris III. Il y enseigne l'histoire de la pensée islamique et y développe une discipline: l'islamologie appliquée. Depuis 1993, il était professeur émérite de la Sorbonne, mais il continuait à donner des conférences à travers le monde.
Mohamed Arkoun était convaincu que l'événement historique de "la parole coranique devenue texte" n'avait pas bénéficié de l'intérêt scientifique qu'il méritait, et que d'immenses chantiers restaient à ouvrir.
Pour lui, les "trois définitions de la révélation": la définition juive, la définition chrétienne et la définition musulmane ne pouvaient pas être dissociées, et leur étude apportait à chacune des éclairages salutaires.
En 2008, il avait dirigé la réalisation de l'«Histoire de l'Islam et des musulmans en France du Moyen-Age à nos jours", un ouvrage encyclopédique auquel avaient participé de nombreux historiens et chercheurs (éditions Albin Michel) qui racontait et expliquait une histoire commune et millénaire.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a souligné que le chercheur et penseur algérien Mohamed Arkoun décédé mardi, se distinguait par "son intelligence, sa clairvoyance et sa perspicacité".
M. Moussa qui a exprimé dans une déclaration sa "profonde tristesse" suite à la disparition du chercheur algérien, a souligné que Mohamed Arkoun, dont les oeuvres ont suscité un "grand" intérêt dans le monde, "se distinguait par son intelligence, sa clairvoyance et sa perspicacité et a toujours milité enfaveur de la complémentarité des civilisations orientale et occidentale". Le secrétaire général de la Ligue arabe a rappelé la participation de Mohamed Arkoun à la réunion des penseurs et académiciens émigrés arabes qui tenue au siège de la Ligue arabe en novembre 2001 après les attentats du 11 septembre à New York, affirmant qu'"il fut d'un grand apport dans la définition de la position arabe à l'égard de ces événements".
Il a formé et initié plusieurs générations d'étudiants à la pensée et à la civilisation arabo-islamique, notamment en France et au Maroc. Il avait rejoint l'Université de la Sorbonne en tant que professeur en 1980, après y avoir préparé l'agrégation en langue et littérature arabes. Auparavant, il avait étudié la littérature arabe, le droit, la philosophie et la géographie à l'Université d'Alger.
Le défunt avait des liens très étroits avec les intellectuels marocains, depuis les années 70, et multipliait les déplacements au Maroc pour des conférences.
Après avoir fréquenté l'école primaire de son village, il avait fait ses études secondaires chez les Pères Blancs à Oran (nord-ouest), puis avait étudié la littérature arabe, le droit, la philosophie et la géographie à l'université d'Alger.
Grâce à l'intervention de l'universitaire et islamologue français Louis Massignon, a rappelé un de ses proches, le Père Christian Delorme, il a pu préparer l'agrégation en langue et littérature arabes à l'université de la Sorbonne. Il a ensuite enseigné dans plusieurs universités avant d'être nommé, en 1980, professeur à la Sorbonne nouvelle-Paris III. Il y enseigne l'histoire de la pensée islamique et y développe une discipline: l'islamologie appliquée. Depuis 1993, il était professeur émérite de la Sorbonne, mais il continuait à donner des conférences à travers le monde.
Mohamed Arkoun était convaincu que l'événement historique de "la parole coranique devenue texte" n'avait pas bénéficié de l'intérêt scientifique qu'il méritait, et que d'immenses chantiers restaient à ouvrir.
Pour lui, les "trois définitions de la révélation": la définition juive, la définition chrétienne et la définition musulmane ne pouvaient pas être dissociées, et leur étude apportait à chacune des éclairages salutaires.
En 2008, il avait dirigé la réalisation de l'«Histoire de l'Islam et des musulmans en France du Moyen-Age à nos jours", un ouvrage encyclopédique auquel avaient participé de nombreux historiens et chercheurs (éditions Albin Michel) qui racontait et expliquait une histoire commune et millénaire.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a souligné que le chercheur et penseur algérien Mohamed Arkoun décédé mardi, se distinguait par "son intelligence, sa clairvoyance et sa perspicacité".
M. Moussa qui a exprimé dans une déclaration sa "profonde tristesse" suite à la disparition du chercheur algérien, a souligné que Mohamed Arkoun, dont les oeuvres ont suscité un "grand" intérêt dans le monde, "se distinguait par son intelligence, sa clairvoyance et sa perspicacité et a toujours milité enfaveur de la complémentarité des civilisations orientale et occidentale". Le secrétaire général de la Ligue arabe a rappelé la participation de Mohamed Arkoun à la réunion des penseurs et académiciens émigrés arabes qui tenue au siège de la Ligue arabe en novembre 2001 après les attentats du 11 septembre à New York, affirmant qu'"il fut d'un grand apport dans la définition de la position arabe à l'égard de ces événements".
Grande figure de l'islamologie
Mohamed Arkoun, qui a développé la discipline «Islamologie appliquée» dans diverses universités européennes et américaines, a à son actif plus d'une quinzaine d'ouvrages, dont une somme encyclopédique sur l'»Histoire de l'islam et des musulmans en France: Du Moyen-Age à nos jours».Il a formé et initié plusieurs générations d'étudiants à la pensée et à la civilisation arabo-islamique, notamment en France et au Maroc. Il avait rejoint l'Université de la Sorbonne en tant que professeur en 1980, après y avoir préparé l'agrégation en langue et littérature arabes. Auparavant, il avait étudié la littérature arabe, le droit, la philosophie et la géographie à l'Université d'Alger.
Le défunt avait des liens très étroits avec les intellectuels marocains, depuis les années 70, et multipliait les déplacements au Maroc pour des conférences.
