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Les biotechnologies en symposium

«Biotechnologies environnementales: potentialités et enjeux pour le Maroc» est le thème de l'événement organisé par l'Université Mohammed V.

Les biotechnologies en symposium
Le 2e SIB, organisé dernièrement à El Jadida par l'Université Chouaïb Doukkali et l'Université Mohammed V Rabat – Agdal (Institut scientifique), avec le parrainage et le soutien de l'Académie Hassan II des Sciences et Techniques, a porté sur les méthodes de diagnostic (analyse, surveillance et contrôle de la qualité de l'eau, de l'air, du sol, etc.) ; la biorémédiation (décontamination de l'air, de l'eau et du sol) ; le traitement et l'élimination des déchets (liquides et solides). Il a mis également en exergue les efforts d'amélioration des procédés biotechnologiques appliqués dans les principaux secteurs de l'industrie chimique et préservant l'environnement.
Lors de la cérémonie d'ouverture de ce symposium, M. Omar Fassi-Fihri, secrétaire perpétuel de l'Académie Hassan II des Sciences et Techniques, a affirmé dans son allocution que : «…La tenue de ce symposium est une excellente opportunité permettant de discuter des potentialités que les biotechnologies environnementales offrent comme levier de développement à un pays comme le nôtre ; l'objectif affiché des travaux de ce symposium étant de contribuer à faire l'état des sciences en matière des biotechnologies environnementales, à discuter des réglementations appropriées et de préciser les tendances de la recherche scientifique dans ce domaine, et en particulier, à identifier les axes porteurs qui concernent spécifiquement notre pays…».

Quant au président de l'Université Chouaïb Doukkali, au directeur des Sciences du département du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, au président de l'Université Mohammed V – Agdal-Rabat et à la représentante du ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, ils ont tous souligné, dans l'ensemble, que les biotechnologies environnementales ont recours à l'action intégrée des sciences de la vie et des sciences de l'ingénieur pour exploiter la grande diversité biochimique et génétique des micro-organismes et des végétaux dans la réhabilitation et la préservation de l'environnement ainsi que dans la gestion durable des ressources naturelles.

Le progrès des connaissances a été rapide dans le traitement des déchets ; le développement de produits et de procédés moins polluants et utilisant moins de ressources non renouvelables et moins d'énergie ; la détection des polluants ; la surveillance de la qualité de l'environnement et la prévention de sa dégradation.
Les biotechnologies appliquées à l'environnement ne concernent pas seulement la biorémédiation, mais aussi la production d'enzymes utilisées dans les industries alimentaires, textiles, la fabrication de détergents ou le tannage des cuirs, la synthèse de bioplastiques à partir de polymères d'origine végétale et microbienne ; la production d'agrocarburants à partir d'huiles végétales ou d'éthanol provenant de la fermentation d'amidon de maïs ou de sucre de canne.

Les végétaux peuvent aussi contribuer au traitement des effluents domestiques, industriels et à l'élimination de polluants (phytorémédiation). L'usage de ces biotechnologies nécessite la mise en place de réglementations appropriées, conformes à un développement durable et à des normes de biosécurité adéquates.
Et durant tous les travaux de ce symposium, la pertinence des domaines des biotechnologies environnementales a été mise en relief : biorémédiation appliquée au traitement des pollutions de l'eau (biopotabilisation de l'eau, traitement des eaux usées et des effluents industriels) et du sol (bioenrichissement, biostimulation, compostage, bioréhabilitation, phytorémédiation) ; détection et surveillance des substances polluantes et de leurs effets environnementaux (bioindicateurs, biomarqueurs ou biodétecteurs) ; perception publique et réglementation.
Ce qui nécessite un large débat public et une réglementation adéquate pour garantir la sécurité des biotechnologies environnementales et pour s'assurer de la confiance du public.

Selon le professeur Omar Assobhei, président du comité d'organisation, ce symposium a eu pour but d'explorer les potentialités du Maroc en matière de biotechnologies environnementales. Et, en tenant compte des succès obtenus dans plusieurs pays européens, notamment en Espagne, en Grèce et en Italie, ainsi que dans certains pays en voie de développement comme la Tunisie, le symposium a passé en revue les initiatives prises au Maroc, aussi bien dans le secteur de la recherche et du développement que dans celui de la décontamination industrielle.
Ainsi, l'objectif principal de cette manifestation était de dégager des propositions pour le futur avec pragmatisme et avec le souci de développer toutes les formes de collaboration à l'échelle nationale et internationale.
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Graves dysfonctionnements

L'importante urbanisation et le développement économique que connaît le Maroc, ont eu pour effet d'augmenter les effluents et les déchets aussi bien liquides (600 Mm3 en 2006), solides que gazeux. Les rejets, souvent non traités, amplifient les déséquilibres environnementaux à la périphérie des villes et menacent la qualité de vie des citoyens. Car les secteurs d'assainissement liquide et solide accusent de très graves retards (seulement 8% des eaux usées produites sont traitées et les décharges non contrôlées de déchets solides croissent à la périphérie des villes). En plus, les technologies de traitement des eaux usées utilisées au Maroc sont de type biologique et les performances épuratrices restent très limitées et montrent de graves dysfonctionnements.
Aussi, la maîtrise et le développement de technologies de biorémédiation, aussi bien de l'eau, des sols que de l'air, sont donc indispensables pour préserver la santé publique, la qualité de l'environnement et les paysages.
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