Si tous les lauréats ont affiché leur joie en recevant des récompenses suite à leur effort pour la promotion de la culture amazighe, il n'en demeure pas moins que leur sourire cachait une inquiétude quant à l'avenir de la qualité de l'enseignement de cette langue.
«Dans notre établissement scolaire, les enseignants de la langue amazighe ne bénéficient pas de formation continue. Leur enseignement n'est soumis à aucun contrôle. Aussi, la note de cette matière ne figure nullement dans les bulletins de la classe 6e. Cette situation pousse les élèves à ne pas accorder une grande importance à cette langue", explique Said Aharoud, enseignant de l'amazighe à l'école Sidi Ahmed Ben Ajiba à Tanger.
Même son de cloche chez Abderrahman Ballouch, enseignant qui rappelle que ses collègues sont d'abord des militants. "Les enseignants doivent résister aux difficultés".
El Hassan Akouad, initiateur de l'Olympiade du Tifinagh, volet éducatif du festival Tifawine de Tafraoute, compare quant à lui, le besoin d'apprendre la langue amazighe à l'air et à l'eau. « Notre langue, c'est notre oxygène», a-t-il souligné.
Les autres lauréats, Sadiaa Aoukaour, Abdelkader Nomich, Abdellilah Anfoud, Abdellouhab Bouchtarat ont aussi partagé le même constat et indiqué que malgré les progrès réalisés ces dernières années par les pouvoirs publics, l'enseignement de l'amazighe a enregistré un recul manifeste cette année. Selon eux, dans des écoles, il n'existe pas encore d'enseignement de l'amazighe. La cause ? Il n'existe pas, selon l'administration, suffisamment de ressources humaines. "Faux", répond Meryam Demnati, professeur formatrice de l'Amazighe. "La première promotion des licenciés de l'amazighe est sortie de deux académies et ces jeunes n'ont pas été embauchés», explique-t-elle. Pour sa part, face à cette situation, l'Observatoire amazighe des droits et libertés (AADL), compte organiser un séminaire national avec la participation du Conseil supérieur de l'enseignement, des académies, de la société civile pour débattre de l'avenir de l'enseignement de l'amazighe. Pour rappel, la Journée mondiale des enseignants, célébrée depuis 1994, commémore l'anniversaire de la signature de la recommandation UNESCO/OIT (Organisation internationale du travail), relative à la condition du personnel enseignant en 1966.
Pour l'édition 2010, l'UNESCO lance un appel pour recueillir des récits d'enseignants confrontés à des situations de crise. Pour ce faire, le public est appelé à envoyer des histoires, des photos et des vidéos rendant hommage à des enseignants qui participent activement à la reconstruction de leur pays suite à une catastrophe naturelle, un conflit ou d'autres crises. Le contenu sera publié sur le site web de l'UNESCO.
«Dans notre établissement scolaire, les enseignants de la langue amazighe ne bénéficient pas de formation continue. Leur enseignement n'est soumis à aucun contrôle. Aussi, la note de cette matière ne figure nullement dans les bulletins de la classe 6e. Cette situation pousse les élèves à ne pas accorder une grande importance à cette langue", explique Said Aharoud, enseignant de l'amazighe à l'école Sidi Ahmed Ben Ajiba à Tanger.
Même son de cloche chez Abderrahman Ballouch, enseignant qui rappelle que ses collègues sont d'abord des militants. "Les enseignants doivent résister aux difficultés".
El Hassan Akouad, initiateur de l'Olympiade du Tifinagh, volet éducatif du festival Tifawine de Tafraoute, compare quant à lui, le besoin d'apprendre la langue amazighe à l'air et à l'eau. « Notre langue, c'est notre oxygène», a-t-il souligné.
Les autres lauréats, Sadiaa Aoukaour, Abdelkader Nomich, Abdellilah Anfoud, Abdellouhab Bouchtarat ont aussi partagé le même constat et indiqué que malgré les progrès réalisés ces dernières années par les pouvoirs publics, l'enseignement de l'amazighe a enregistré un recul manifeste cette année. Selon eux, dans des écoles, il n'existe pas encore d'enseignement de l'amazighe. La cause ? Il n'existe pas, selon l'administration, suffisamment de ressources humaines. "Faux", répond Meryam Demnati, professeur formatrice de l'Amazighe. "La première promotion des licenciés de l'amazighe est sortie de deux académies et ces jeunes n'ont pas été embauchés», explique-t-elle. Pour sa part, face à cette situation, l'Observatoire amazighe des droits et libertés (AADL), compte organiser un séminaire national avec la participation du Conseil supérieur de l'enseignement, des académies, de la société civile pour débattre de l'avenir de l'enseignement de l'amazighe. Pour rappel, la Journée mondiale des enseignants, célébrée depuis 1994, commémore l'anniversaire de la signature de la recommandation UNESCO/OIT (Organisation internationale du travail), relative à la condition du personnel enseignant en 1966.
Pour l'édition 2010, l'UNESCO lance un appel pour recueillir des récits d'enseignants confrontés à des situations de crise. Pour ce faire, le public est appelé à envoyer des histoires, des photos et des vidéos rendant hommage à des enseignants qui participent activement à la reconstruction de leur pays suite à une catastrophe naturelle, un conflit ou d'autres crises. Le contenu sera publié sur le site web de l'UNESCO.
