LE MATIN : De Marrakech au Caire puis à Genève, Azzar a fait un bout de chemin avant de décider de s'installer en Europe. Qu'est-ce que ce grand voyage vous a-t-il ajouté ?
En fait, c'est vrai que c'est un long périple où nous avons rencontré des gens intéressants et durant lequel nous avons approfondi nos connaissances et aiguisé notre talent. C'est une expérience de la vie de tous les jours. On a appris à se prendre en charge, à être indépendant, à s'en sortir loin de notre famille, de nos repères sociaux et culturels. On a également appris à réagir face aux épines de la vie. Du côté de la musique, le fait de côtoyer d'autres personnes de nationalités étrangères nous a permis de vivre de nouvelles sensibilités, à s'ouvrir sur de nouveaux styles musicaux et de nous intégrer dans cette ambiance internationale. Et cette intégration est un élément indispensable pour notre réussite dans ce domaine.
Votre groupe chante plusieurs registres en plusieurs langues mais comment définissez-vous votre style ?
Le style Azzar c'est de la World Music Fusion. C'est vrai que nous chantons plusieurs styles et en plusieurs langues car on a du mal à se catégoriser dans un seul genre. On se définit beaucoup plus dans ce melting-pot musical qui regroupe Jazz, Soul, Gnawi… De toutes les façons, la musique en elle-même est un langage universel. Le message passe sans qu'on ait à expliquer les paroles ou traduire la langue.
Après des années passées à l'étranger, comment voyez-vous la chanson marocaine actuelle notamment avec la grande affluence que connaît la scène nationale et l'émergence de nouveaux talents ?
A l'époque où nous avons quitté le Maroc, le secteur n'était ni structuré ni professionnel. Actuellement, le Maroc a beaucoup changé, les gens sont devenus plus intéressés par le secteur de la musique et s'y sont professionnalisés. C'est d'ailleurs pour cette raison que je compte, moi aussi, installer une filiale de ma boîte de production « Night Sound Prod » au Maroc, afin d'encadrer les jeunes groupes qui n'ont pas les moyens de s'autoproduire mais aussi de développer le côté visuel dans la musique car au Maroc, le clip n'est pas très développé et on n'en fait pas souvent.
Vous préparez un duo avec la chanteuse marocaine qui évolue au Moyen-Orient Houda Saad, est-ce qu'Azzar se veut un unificateur des talents marocains à l'étranger ?
Ce qui compte pour nous c'est de faire connaître et de faire rayonner la chanson marocaine et les talents marocains qu'ils soient au Maroc ou à l'étranger. Et ce que j'ai aimé dans la manière de faire de Houda Saad c'est qu'elle défend les mêmes valeurs que nous et aime chanter en dialecte. C'est pour cela qu'on était d'accord dès le départ sur « Wow Bladi » qui est un titre dédié à notre pays. On peut chanter en différentes langues mais ce qui nous intéresse, c'est de diffuser le dialecte marocain dans les quatre coins du monde. Nous nous considérons comme des ambassadeurs de la chanson marocaine à l'étranger.
Vous composez, vous chantez et vous produisez en même temps, comment vous trouvez le temps de tout faire et qu'est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?
J'avoue que ce n'est pas évident de devoir tout faire, d'ailleurs, on n'a pas de vie privée. Pour l'instant, Azzar investit beaucoup et ne rentabilise pas assez.
Donc, on est obligé de se mettre à la production et à l'évènementiel pour garantir un revenu au groupe. Ce n'est pas facile de vivre de sa passion et ça, si on l'atteint un jour, c'est l'idéal. Ce qu'on aime le plus, c'est d'être sur scène, c'est le moment que nous préférons, quand c'est du live, quand l'adrénaline monte naturellement, il n'y a ni calcul ni artifices. Tout est naturel, nous et la réaction du public. C'est magique !
En plus de Houda Saad, vous préparez un autre duo avec Miss Shine, meilleur DJ en Suisse. Qu'est-ce que ces collaborations vous ajoutent-elles ?
De la richesse… à tous les niveaux, richesse dans le style, dans les techniques, dans les genres du public. Ces duos nous apportent déjà une nouvelle identité et une nouvelle touche à notre musique. La musique marocaine mélangée à l'électro, ça ne se fait pas chaque jour et ça ne s'écoute pas chaque jour non plus, c'est un avantage en plus pour nous. En plus, Miss Shine a le Groove.
Plus tard, il y aura d'autres duos où la musique marocaine sera confrontée à d'autres styles, ceci lui permettra une meilleure diffusion dans le monde.
C'est un clip sur le Maroc, mais avec ses vraies couleurs, en High Definition… Nous attendons de trouver les sponsors.» «wow bladi», rappelons-le, est une chanson, rythmée et dans une version House, dédiée au Maroc, ce titre est un hommage au pays.
En fait, c'est vrai que c'est un long périple où nous avons rencontré des gens intéressants et durant lequel nous avons approfondi nos connaissances et aiguisé notre talent. C'est une expérience de la vie de tous les jours. On a appris à se prendre en charge, à être indépendant, à s'en sortir loin de notre famille, de nos repères sociaux et culturels. On a également appris à réagir face aux épines de la vie. Du côté de la musique, le fait de côtoyer d'autres personnes de nationalités étrangères nous a permis de vivre de nouvelles sensibilités, à s'ouvrir sur de nouveaux styles musicaux et de nous intégrer dans cette ambiance internationale. Et cette intégration est un élément indispensable pour notre réussite dans ce domaine.
Votre groupe chante plusieurs registres en plusieurs langues mais comment définissez-vous votre style ?
Le style Azzar c'est de la World Music Fusion. C'est vrai que nous chantons plusieurs styles et en plusieurs langues car on a du mal à se catégoriser dans un seul genre. On se définit beaucoup plus dans ce melting-pot musical qui regroupe Jazz, Soul, Gnawi… De toutes les façons, la musique en elle-même est un langage universel. Le message passe sans qu'on ait à expliquer les paroles ou traduire la langue.
Après des années passées à l'étranger, comment voyez-vous la chanson marocaine actuelle notamment avec la grande affluence que connaît la scène nationale et l'émergence de nouveaux talents ?
A l'époque où nous avons quitté le Maroc, le secteur n'était ni structuré ni professionnel. Actuellement, le Maroc a beaucoup changé, les gens sont devenus plus intéressés par le secteur de la musique et s'y sont professionnalisés. C'est d'ailleurs pour cette raison que je compte, moi aussi, installer une filiale de ma boîte de production « Night Sound Prod » au Maroc, afin d'encadrer les jeunes groupes qui n'ont pas les moyens de s'autoproduire mais aussi de développer le côté visuel dans la musique car au Maroc, le clip n'est pas très développé et on n'en fait pas souvent.
Vous préparez un duo avec la chanteuse marocaine qui évolue au Moyen-Orient Houda Saad, est-ce qu'Azzar se veut un unificateur des talents marocains à l'étranger ?
Ce qui compte pour nous c'est de faire connaître et de faire rayonner la chanson marocaine et les talents marocains qu'ils soient au Maroc ou à l'étranger. Et ce que j'ai aimé dans la manière de faire de Houda Saad c'est qu'elle défend les mêmes valeurs que nous et aime chanter en dialecte. C'est pour cela qu'on était d'accord dès le départ sur « Wow Bladi » qui est un titre dédié à notre pays. On peut chanter en différentes langues mais ce qui nous intéresse, c'est de diffuser le dialecte marocain dans les quatre coins du monde. Nous nous considérons comme des ambassadeurs de la chanson marocaine à l'étranger.
Vous composez, vous chantez et vous produisez en même temps, comment vous trouvez le temps de tout faire et qu'est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?
J'avoue que ce n'est pas évident de devoir tout faire, d'ailleurs, on n'a pas de vie privée. Pour l'instant, Azzar investit beaucoup et ne rentabilise pas assez.
Donc, on est obligé de se mettre à la production et à l'évènementiel pour garantir un revenu au groupe. Ce n'est pas facile de vivre de sa passion et ça, si on l'atteint un jour, c'est l'idéal. Ce qu'on aime le plus, c'est d'être sur scène, c'est le moment que nous préférons, quand c'est du live, quand l'adrénaline monte naturellement, il n'y a ni calcul ni artifices. Tout est naturel, nous et la réaction du public. C'est magique !
En plus de Houda Saad, vous préparez un autre duo avec Miss Shine, meilleur DJ en Suisse. Qu'est-ce que ces collaborations vous ajoutent-elles ?
De la richesse… à tous les niveaux, richesse dans le style, dans les techniques, dans les genres du public. Ces duos nous apportent déjà une nouvelle identité et une nouvelle touche à notre musique. La musique marocaine mélangée à l'électro, ça ne se fait pas chaque jour et ça ne s'écoute pas chaque jour non plus, c'est un avantage en plus pour nous. En plus, Miss Shine a le Groove.
Plus tard, il y aura d'autres duos où la musique marocaine sera confrontée à d'autres styles, ceci lui permettra une meilleure diffusion dans le monde.
Plein de projets
Le groupe finalise déjà son album «Saroot». Dans le cadre des duos, Azzar partagera la scène avec DJ Rim, le DJ de la NRJ, un DJ spécialisé des remix et ancré dans la tradition des discothèques. Azzar pense à de nouvelles pistes, le clip. En effet, le groupe met les dernières touches au clip «Lalla» avant de passer à celui de «lwaldine». Et «wow bladi» ? Youssef, nous répond : «Nous essayons de trouver des sponsors pour nous accompagner dans ce clip. Nous voulons faire une belle vidéo sur le Maroc comme destination touristique et culturelle en montrant ses paysages naturels, ses médinas, ses hôtels…dans le style d'Ushuaï avec de gros plans sur la neige, le désert, la mer et la verdure….C'est un clip sur le Maroc, mais avec ses vraies couleurs, en High Definition… Nous attendons de trouver les sponsors.» «wow bladi», rappelons-le, est une chanson, rythmée et dans une version House, dédiée au Maroc, ce titre est un hommage au pays.
