LE MATIN : Présentez-nous votre association ?
Azzouz Awane : L'Association Najwa des victimes de chiens (ANVC) a été fondée le 14 février 2010, lors d'une assemblée générale fondatrice, à l'Institut Islane, suite aux multiples accidents de chiens dangereux au Maroc.
Vous avez tenu récemment l'assemblée générale. Quelle était la teneur de cette réunion ?
Cette assemblée générale a été tenue dans le but de fonder une association dénommée Association Najwa des victimes de chiens. Une soixantaine de personnes, en plus des amis de classe de Najwa Awane y ont pris part. Après avoir rappelé les objectifs de la réunion, on a projeté un film de sensibilisation qui met en évidence la puissance d'un rottweiler, d'une attaque d'un pitbull, puis une succession d'informations sur les accidents causés par les chiens à travers l'Europe et le Canada, sur des victimes tuées et d'autres qui parlent de leurs accidents et de leurs souffrances, puis, sur des séquences d'un chien tueur à Casablanca et des victimes marocains et marocaines. Le film montre enfin, que ce sont les ignorants qui adoptent ces molosses, d'une part, et d'autre part, qu'une bonne partie de citoyens marocains, dotés de responsabilités respectables, insistent sur la nécessité d'une loi qui interdit ces chiens.
On a ouvert un débat sur les menaces que représentent les chiens dangereux et le chien en général, sur la nécessité d'inciter à l'instauration d'une loi qui interdit les chiens dangereux et qui réglemente l'obtention de ces animaux. Et enfin, on a procédé à une élection du bureau administratif de l'association constitué de sept personnes.
Pourquoi vous avez décidé de créer cette association ?
Ces molosses ont causé de multiples préjudices corporels, tout d'abord en Europe, où, plusieurs personnes ont été tuées, mutilées, défigurés, déchiquetées par cette race de chiens, et parmi eux il y a plusieurs enfants. Conscients des dangers que représentent ces monstres, les européens ont instauré des lois qui interdisent les chiens dits de première catégorie, et organisé l'apprivoisement des chiens de garde. Les combats de chiens sont interdits en Europe depuis 1835. De jeunes marocains ont accueilli les pitbulls et les autres races de chiens dangereux, alors que, ces molosses sont rejetés par les européens notamment par les français, sans connaissances préalables de ces chiens qui se situent en dehors de nos mœurs et de notre patrimoine culturel. Ces jeunes ont été derrière ces créatures, en faisant des croisements à leur manière. Un marché où on vend ces monstres se trouve en Koréa chaque dimanche, des combats sanglants de chiens se passent dans l'impunité totale, des agressions, des vols, et autres affaires malsaines en s'appuyant sur ces chiens puissants. En conséquence, de multiples accidents au Maroc ont causé des désastres, des décès et des mutilés parmi lesquelles la jeune fille Najwa Awane qui a perdu sa jambe gauche.
Les pitbulls commencent à être adoptés dans la compagne marocaine, et si on n'agit pas à temps pour interdire ces molosses, on aura affaire à des meutes de pitbulls errants, et à partir de là on doit s'attendre à tout.
Quels sont les objectifs de l'association Najwa des victimes de chiens ?
L'association a pour buts d'inciter à l'instauration d'une loi relative aux chiens, qui, conformément aux lois internationales, interdit l'élevage des chiens dangereux, pénalise les particuliers qui possèdent ce type de chiens, et qui impose un permis de détention de chien pour les citoyens qui désirent les posséder pour des raisons de garde ou de chasse.Nous apportons aussi la solidarité, le soutien et l'appui aux victimes d'agression par chiens dangereux. In fine, l'association sollicite l'aide des autorités compétentes pour protéger et soutenir les personnes menacées par des chiens dangereux, dans leur quotidien.
De quels moyens vous disposez-vous pour réaliser les desseins de l'association ?
Nous comptons actuellement sur la sensibilisation des citoyens quant à la gravité des dangers que représentent les chiens dangereux par l'organisation de conférences en milieux publics, notamment les milieux scolaires et universitaires, de tables rondes et d'autres activités. On établit aussi des contacts et des relations pour échanger les informations et coordonner les actions avec tout organisme national ou international ayant les mêmes objectifs. On publie des communiqués et articles de presse, des revues électroniques et on use de tous moyens de communication modernes pour informer les citoyens des graves préjudices quotidiens causés par ce genre de molosses à travers le territoire marocain et à travers le monde. L'association se procure librement les moyens d'atteindre son but dans le respect de ses statuts et des lois en vigueur. Elle entreprend notamment la recherche et la collecte de fonds auprès des personnes physiques et morales ainsi que l'organisation de manifestations culturelles, d'informations ou récréatives.
Est-ce que vous croyez que votre initiative va réussir à mobiliser les autorités et l'opinion publique contre les chiens d'attaque ?
Non seulement je crois que cette initiative réussira à mobiliser les autorités et l'opinion publique contre les chiens dangereux, mais j'ai la certitude qu'un jour les discussions au parlement sur l'interdiction seront entamées. Et l'Histoire est régie par des lois naturelles. A titre d'exemple, les européens n'ont légiféré sur les chiens qu'après de multiples accidents et boucheries surtout durant les années 80, lorsque les pitbulls étaient à la mode. Nous aussi, nous vivons la même chose en ce moment, les responsables marocains sont conscients du danger que représentent ces chiens sur la sécurité et la paix des citoyens. On n'a pas le droit de laisser traîner des fauves et des lions dans nos rues. Tout le monde a des enfants, l'affaire Najwa ne doit pas se répéter : Jamais plus mon enfant.
Le gardien de la villa et son patron, le propriétaire du chien, l'ont libéré du pitbull. Sur la route de la clinique, la victime a entendu les deux hommes «se demander ce qu'ils devaient faire pour liquider le chien et s'en débarrasser». Selon le père de Najwa, «à quelques jours des assises au tribunal, l'un des témoins a été appelé à rejoindre la caserne militaire à Dakhla, à l'extrême sud du Maroc; ceci ne lui a pas permis de témoigner au Tribunal.
A trois jours de la troisième séance du jugement, un autre témoin avait été grièvement poignardé par une personne, qui fut arrêtée par la suite».
A. Awane affirme que sa fille Najwa se rappelle que la porte dudit voisin était ouverte lorsqu'elle a été attaquée par le chien. Aujourd'hui, le père de la victime se dit révolté par «le laisser aller de la police de Sidi Maârouf et la police judiciaire qui ont cédé à la pression et n'ont fourni aucun effort pour identifier le chien et son propriétaire». «Durant la dernière audience, le président du jury était à l'extérieur de la salle d'audience, le jury était présidé par le vice-président, ce dernier ne m'a pas écouté ni ma fille d'ailleurs», affirme-t-il. Malheureusement, cet accident a coûté à Najwa l'amputation de la jambe à 1/3 de la cuisse.
Azzouz Awane : L'Association Najwa des victimes de chiens (ANVC) a été fondée le 14 février 2010, lors d'une assemblée générale fondatrice, à l'Institut Islane, suite aux multiples accidents de chiens dangereux au Maroc.
Vous avez tenu récemment l'assemblée générale. Quelle était la teneur de cette réunion ?
Cette assemblée générale a été tenue dans le but de fonder une association dénommée Association Najwa des victimes de chiens. Une soixantaine de personnes, en plus des amis de classe de Najwa Awane y ont pris part. Après avoir rappelé les objectifs de la réunion, on a projeté un film de sensibilisation qui met en évidence la puissance d'un rottweiler, d'une attaque d'un pitbull, puis une succession d'informations sur les accidents causés par les chiens à travers l'Europe et le Canada, sur des victimes tuées et d'autres qui parlent de leurs accidents et de leurs souffrances, puis, sur des séquences d'un chien tueur à Casablanca et des victimes marocains et marocaines. Le film montre enfin, que ce sont les ignorants qui adoptent ces molosses, d'une part, et d'autre part, qu'une bonne partie de citoyens marocains, dotés de responsabilités respectables, insistent sur la nécessité d'une loi qui interdit ces chiens.
On a ouvert un débat sur les menaces que représentent les chiens dangereux et le chien en général, sur la nécessité d'inciter à l'instauration d'une loi qui interdit les chiens dangereux et qui réglemente l'obtention de ces animaux. Et enfin, on a procédé à une élection du bureau administratif de l'association constitué de sept personnes.
Pourquoi vous avez décidé de créer cette association ?
Ces molosses ont causé de multiples préjudices corporels, tout d'abord en Europe, où, plusieurs personnes ont été tuées, mutilées, défigurés, déchiquetées par cette race de chiens, et parmi eux il y a plusieurs enfants. Conscients des dangers que représentent ces monstres, les européens ont instauré des lois qui interdisent les chiens dits de première catégorie, et organisé l'apprivoisement des chiens de garde. Les combats de chiens sont interdits en Europe depuis 1835. De jeunes marocains ont accueilli les pitbulls et les autres races de chiens dangereux, alors que, ces molosses sont rejetés par les européens notamment par les français, sans connaissances préalables de ces chiens qui se situent en dehors de nos mœurs et de notre patrimoine culturel. Ces jeunes ont été derrière ces créatures, en faisant des croisements à leur manière. Un marché où on vend ces monstres se trouve en Koréa chaque dimanche, des combats sanglants de chiens se passent dans l'impunité totale, des agressions, des vols, et autres affaires malsaines en s'appuyant sur ces chiens puissants. En conséquence, de multiples accidents au Maroc ont causé des désastres, des décès et des mutilés parmi lesquelles la jeune fille Najwa Awane qui a perdu sa jambe gauche.
Les pitbulls commencent à être adoptés dans la compagne marocaine, et si on n'agit pas à temps pour interdire ces molosses, on aura affaire à des meutes de pitbulls errants, et à partir de là on doit s'attendre à tout.
Quels sont les objectifs de l'association Najwa des victimes de chiens ?
L'association a pour buts d'inciter à l'instauration d'une loi relative aux chiens, qui, conformément aux lois internationales, interdit l'élevage des chiens dangereux, pénalise les particuliers qui possèdent ce type de chiens, et qui impose un permis de détention de chien pour les citoyens qui désirent les posséder pour des raisons de garde ou de chasse.Nous apportons aussi la solidarité, le soutien et l'appui aux victimes d'agression par chiens dangereux. In fine, l'association sollicite l'aide des autorités compétentes pour protéger et soutenir les personnes menacées par des chiens dangereux, dans leur quotidien.
De quels moyens vous disposez-vous pour réaliser les desseins de l'association ?
Nous comptons actuellement sur la sensibilisation des citoyens quant à la gravité des dangers que représentent les chiens dangereux par l'organisation de conférences en milieux publics, notamment les milieux scolaires et universitaires, de tables rondes et d'autres activités. On établit aussi des contacts et des relations pour échanger les informations et coordonner les actions avec tout organisme national ou international ayant les mêmes objectifs. On publie des communiqués et articles de presse, des revues électroniques et on use de tous moyens de communication modernes pour informer les citoyens des graves préjudices quotidiens causés par ce genre de molosses à travers le territoire marocain et à travers le monde. L'association se procure librement les moyens d'atteindre son but dans le respect de ses statuts et des lois en vigueur. Elle entreprend notamment la recherche et la collecte de fonds auprès des personnes physiques et morales ainsi que l'organisation de manifestations culturelles, d'informations ou récréatives.
Est-ce que vous croyez que votre initiative va réussir à mobiliser les autorités et l'opinion publique contre les chiens d'attaque ?
Non seulement je crois que cette initiative réussira à mobiliser les autorités et l'opinion publique contre les chiens dangereux, mais j'ai la certitude qu'un jour les discussions au parlement sur l'interdiction seront entamées. Et l'Histoire est régie par des lois naturelles. A titre d'exemple, les européens n'ont légiféré sur les chiens qu'après de multiples accidents et boucheries surtout durant les années 80, lorsque les pitbulls étaient à la mode. Nous aussi, nous vivons la même chose en ce moment, les responsables marocains sont conscients du danger que représentent ces chiens sur la sécurité et la paix des citoyens. On n'a pas le droit de laisser traîner des fauves et des lions dans nos rues. Tout le monde a des enfants, l'affaire Najwa ne doit pas se répéter : Jamais plus mon enfant.
L'affaire Najwa
Le 27 janvier 2008, Najwa Awane, était en train de jouer devant le portail de la villa d'un voisin. Elle a été surprise par un pitbull qui s'est mis à tourner autour d'elle en rugissant. En tentant de s'évader, elle est tombée, et le chien s'est mis à la mordre.Le gardien de la villa et son patron, le propriétaire du chien, l'ont libéré du pitbull. Sur la route de la clinique, la victime a entendu les deux hommes «se demander ce qu'ils devaient faire pour liquider le chien et s'en débarrasser». Selon le père de Najwa, «à quelques jours des assises au tribunal, l'un des témoins a été appelé à rejoindre la caserne militaire à Dakhla, à l'extrême sud du Maroc; ceci ne lui a pas permis de témoigner au Tribunal.
A trois jours de la troisième séance du jugement, un autre témoin avait été grièvement poignardé par une personne, qui fut arrêtée par la suite».
A. Awane affirme que sa fille Najwa se rappelle que la porte dudit voisin était ouverte lorsqu'elle a été attaquée par le chien. Aujourd'hui, le père de la victime se dit révolté par «le laisser aller de la police de Sidi Maârouf et la police judiciaire qui ont cédé à la pression et n'ont fourni aucun effort pour identifier le chien et son propriétaire». «Durant la dernière audience, le président du jury était à l'extérieur de la salle d'audience, le jury était présidé par le vice-président, ce dernier ne m'a pas écouté ni ma fille d'ailleurs», affirme-t-il. Malheureusement, cet accident a coûté à Najwa l'amputation de la jambe à 1/3 de la cuisse.
