Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 1227 sur 9865 d'espèces d'oiseaux migrateurs (soit 12,4%) sont menacées en danger critique de disparition. Cette extinction d'avifaune est le reflet d'une vague érosion de la biodiversité à l'échelle mondiale et dont le Maroc n'échappe pas. Cela entraînera des conséquences écologiques avec des incidences sur la sécurité alimentaire. « Les oiseaux migrateurs sont en danger critique. Ils sont menacés par le changement climatique, la destruction des habitats naturels, la chasse non durable, les pesticides, les lignes électriques, les éoliennes etc. Plus de 40% des oiseaux migrateurs ont montré des signes de déclin au cours des trois dernière décennies », a lancé Imad Cherkaoui, coordinateur national de l'ONG internationale BirdLife, lors de la conférence organisée lors de la célébration le 22 mai de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs au Centre national d'éducation à l'environnement de Sidi Boughaba. Une rencontre initiée par le Haut commissariat aux forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLD), en partenariat avec la Société protectrice des animaux et de la nature (Spana), Wild Morocan Association et BirfLife sur le thème «Sauvons les oiseaux migrateurs menacés – chaque espèce compte», choisi par les secrétariats de l'Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie (AEWA) et de la Convention sur les espèces migratrices (CMS).
Sur ce registre, le Maroc grâce à la coopération internationale s'est engagé dans des actions de conservation des espèces menacées telles que le projet de sauvegarde de l'Ibis chauve. « La seule issue de survie de cet oiseau reste le Maroc. Il a été repéré entre la Syrie et l'Ethiopie, mais dans cette zone il est en danger », a ajouté M. Cherkaoui.
Autre espèce très menacée, le phargmite aquatique. Ce petit oiseau migrateur part de la Russie passe par le Maroc et se diriger notamment vers le Sénégal. « Cette une espèce qui a une préférence pour les tiges sèches et se nourrit de mouches. Il a disparu en Lettonie mais il y a eu la première capture de cet oiseau au Maroc en 2007. Un plan d'action pour sauver cette espèce devrait voir le jour », a souligné Hamid Rguibi de la Moroccan Wildlife association. Si ces actions de conservations sont louables, il faut reconnaître que l'actualisation de la législation ne suit pas, pourtant le Maroc a ratifié plusieurs accords internationaux tels que la convention de RAMSAR relatives aux zones humides. Ainsi, que le projet de loi sur les aires protégées (AP) et la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) n'ont toujours pas été adoptés par le Parlement. Pourtant le constat est inquiétant.
Selon des études de MedWestCoast en 2003, un programme de sauvegarde des écosystèmes côtiers et des zones humides en Méditerranée, le braconnage est très développé et dévastateur dans les marécages de l'oued Moulouya, un lieu de nidification pour plusieurs espèces d'oiseaux. Selon cette étude, il arrive que des centaines de nids soient pillés et vidés de leurs œufs en moins de 48 heures, faisant perdre à ce milieu sa valeur écologique de site de reproduction pour la multiplication et la conservation des espèces d'oiseaux migrateurs menacés.
Mais en attendant que la loi soit adoptée, l'éducation environnementale est opérationnelle. « Chaque jour nous recevons un groupe d'une école publique et une privée. Notre objectif est de sensibiliser ces élèves sur le rôle des oiseaux migrateurs », a expliqué Abdeslam Bouchafra, directeur du Centre nationale d'éducation à l'environnement de Sidi Boughaba. Pour pérenniser la réserve de sidi Bougaba qui est gérée par la Spana grâce à un partenariat avec le HCEFLD, ce haut lieu de la biodiversité devrait faire l'objet d'un plan de gestion contre l'invasion des citadins. Chaque année, la réserve naturelle de Sidi Boughaba reçoit 120000 personnes.
La végétation des zones humides joue aussi un rôle en ralentissant le débit des eaux de crue vers l'aval. Aux Etats-Unis, une étude récente estime que 0,4 hectare de zone humide peut stocker 6000 m3 d'eaux de crue.
La valeur de cette fonction est rarement évaluée en termes économiques, mais lorsque c'est le cas, les chiffres se révèlent considérables : on estime que les 3800 hectares de zones humides intactes qui longent une partie du cours principale de la rivière Charles, aux Etats-Unis, ont une valeur de 17 millions de dollars par an- c'est le coût que l'on attribue aux dommages des inondations qui résulteraient d'un drainage éventuel.
Sur ce registre, le Maroc grâce à la coopération internationale s'est engagé dans des actions de conservation des espèces menacées telles que le projet de sauvegarde de l'Ibis chauve. « La seule issue de survie de cet oiseau reste le Maroc. Il a été repéré entre la Syrie et l'Ethiopie, mais dans cette zone il est en danger », a ajouté M. Cherkaoui.
Autre espèce très menacée, le phargmite aquatique. Ce petit oiseau migrateur part de la Russie passe par le Maroc et se diriger notamment vers le Sénégal. « Cette une espèce qui a une préférence pour les tiges sèches et se nourrit de mouches. Il a disparu en Lettonie mais il y a eu la première capture de cet oiseau au Maroc en 2007. Un plan d'action pour sauver cette espèce devrait voir le jour », a souligné Hamid Rguibi de la Moroccan Wildlife association. Si ces actions de conservations sont louables, il faut reconnaître que l'actualisation de la législation ne suit pas, pourtant le Maroc a ratifié plusieurs accords internationaux tels que la convention de RAMSAR relatives aux zones humides. Ainsi, que le projet de loi sur les aires protégées (AP) et la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) n'ont toujours pas été adoptés par le Parlement. Pourtant le constat est inquiétant.
Selon des études de MedWestCoast en 2003, un programme de sauvegarde des écosystèmes côtiers et des zones humides en Méditerranée, le braconnage est très développé et dévastateur dans les marécages de l'oued Moulouya, un lieu de nidification pour plusieurs espèces d'oiseaux. Selon cette étude, il arrive que des centaines de nids soient pillés et vidés de leurs œufs en moins de 48 heures, faisant perdre à ce milieu sa valeur écologique de site de reproduction pour la multiplication et la conservation des espèces d'oiseaux migrateurs menacés.
Mais en attendant que la loi soit adoptée, l'éducation environnementale est opérationnelle. « Chaque jour nous recevons un groupe d'une école publique et une privée. Notre objectif est de sensibiliser ces élèves sur le rôle des oiseaux migrateurs », a expliqué Abdeslam Bouchafra, directeur du Centre nationale d'éducation à l'environnement de Sidi Boughaba. Pour pérenniser la réserve de sidi Bougaba qui est gérée par la Spana grâce à un partenariat avec le HCEFLD, ce haut lieu de la biodiversité devrait faire l'objet d'un plan de gestion contre l'invasion des citadins. Chaque année, la réserve naturelle de Sidi Boughaba reçoit 120000 personnes.
Stockage d'eau
Les zones humides retiennent les fortes pluies empêchant des inondations possibles en aval. En stockant l'eau dans le sol ou en retenant à la surface des lacs, des marais, etc. les zones humides remplacent avantageusement les structures artificielles, construites à grand frais.La végétation des zones humides joue aussi un rôle en ralentissant le débit des eaux de crue vers l'aval. Aux Etats-Unis, une étude récente estime que 0,4 hectare de zone humide peut stocker 6000 m3 d'eaux de crue.
La valeur de cette fonction est rarement évaluée en termes économiques, mais lorsque c'est le cas, les chiffres se révèlent considérables : on estime que les 3800 hectares de zones humides intactes qui longent une partie du cours principale de la rivière Charles, aux Etats-Unis, ont une valeur de 17 millions de dollars par an- c'est le coût que l'on attribue aux dommages des inondations qui résulteraient d'un drainage éventuel.
