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Un sérieux revers électoral pour les socialistes

Les électeurs catalans ont infligé, dimanche, une défaite cuisante aux socialistes lors des élections régionales de Catalogne, portant un coup dur au gouvernement socialiste espagnol du Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero.

Un sérieux revers électoral pour les socialistes
Selon les résultats définitifs de ces élections destinées à renouveler les 135 sièges du Parlement de cette région autonome du nord-est de l'Espagne, le Parti socialiste catalan (PSC), émanation du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), a remporté 28 sièges contre 37 lors du scrutin de 2006.
Le PSC, qui dirige la Generalitat (gouvernement autonome) depuis 2003 dans le cadre d'une coalition avec deux autres partis de gauche, essuie ainsi la pire défaite de son histoire au profit de sa rivale Convergence et Union (CiU, opposition), sortie victorieuse de ce scrutin.

Dirigée par Artur Mas, cette coalition nationaliste catalane de centre-droit a raflé 62 sièges contre 48 en 2006. Elle est à six sièges de la majorité absolue. Quant au Parti populaire (PP), il améliore son score et s'affirme en tant que 3ème force politique avec 18 députés élus (14 en 2006) au détriment de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) qui a remporté 10 sièges contre 21 en 2006.
Le Parti des verts (ICV-EUIA), qui faisait partie aux côtés de ERC de la coalition gouvernementale tripartite, a obtenu 10 sièges.

Principal nouveauté de ces élections: la victoire de Joan Laporta, ancien président du FC Barcelone, dont le Parti pour la solidarité catalane, qu'il a fondé en juillet dernier, a remporté quatre sièges. Quant à Ciutadans, parti minoritaire, il a remporté trois sièges maintenant son score de 2006. Le taux de participation s'est élevé à 59,95 % contre 56,04 en 2006.

Ce scrutin met fin à l'ère socialiste marquée par une gestion qui a été sévèrement critiquée par l'opinion publique catalane. Il signe aussi le retour des nationalistes catalans, qui ont été écartés du pouvoir en 2003 après avoir présidé, pendant 23 ans, aux destinées de cette région autonome. La majorité des Catalans ont été particulièrement mécontents de la gestion des socialistes à la tête de la Generalitat. La Catalogne, considérée comme réservoir principal de voix pour les socialistes après l'Andalousie, a connu lors du mandat du PSC, une grave crise du système des transports publics et une perturbation de ses réseaux d'électricité et d'eau. Son PIB a baissé de 4,7 % en 2009 contre une moyenne nationale de 3,8 %, alors que sa dette publique a augmenté de 24,2 % sur an un pour atteindre 29,5 milliards d'euros à fin juin dernier.

Selon les observateurs, la défaite du PSC revêt un test majeur pour le PSOE qui risque de faire les frais de la crise économique qui frappe l'Espagne depuis 2003 lors des échéances électorales de 2011 et 2012. La popularité du Premier ministre espagnol a été gravement écornée par la crise économique et financière dans laquelle se débat l'Espagne depuis trois ans. Le PSOE, qui ne cesse de dégringoler dans les sondages, doit affronter le suffrage universel lors des élections générales de 2012. Les socialistes sont devancés de 8 à 14 points par le PP dans les sondages nationaux.

Le taux de chômage en Espagne s'élève à 20 %, un record au niveau de la zone euro, et à 17,4 % en Catalogne (500.000 personnes). «L'échec des socialistes en Catalogne risque d'avoir des répercussions au niveau national et pourrait même constituer un avant-gout de la défaite de Zapatero lors des prochaines élections», selon Javier del Rey Morato, politologue et enseignant à l'Université Complutense de Madrid.

La crise économique et les mesures d'austérité adoptées par le Gouvernement de Zapatero ont dominé de bout en bout la campagne électorale suscitant des critiques acerbes de la part des rivaux des socialistes qui ont surfé sur la lassitude et le mécontentement des électeurs à l'égard de la politique d'austérité mise en oeuvre par l'exécutif socialiste pour réduire le déficit public. L'image du PSOE a été également mise à mal en Catalogne (+7,5 millions d'habitants) suite à la sentence rendue en mars dernier par le Tribunal constitutionnel de Madrid réduisant la portée du Statut d'autonomie élargie voté en 2006.

Après la proclamation des résultats officiels, le président socialiste sortant de la Generalitat et candidat malheureux pour un second mandat José Montilla a reconnu sa défaite, souhaitant à son rival Artur Mas de réussir «face à une situation économique particulièrement difficile».

Et comme promis en cas d'échec, il a annoncé qu'il ne se représentera plus aux prochaines élections ouvrant ainsi la porte à la course à la direction du PSC.
«Le parti doit entamer un processus de réflexion pour réaliser des changements internes et renouveler son projet politique», a insisté M. Montilla, alors que depuis Madrid, Marcelino Iglesias, numéro 3 du PSOE, a déclaré que son parti «assume la responsabilité qui lui incombe dans la défaite» de son allié catalan. n
Pour sa part, le dirigeant de CiU, qui a été également félicité par le Premier ministre espagnol et le chef du Parti populaire (PP, opposition) Mariano Rajoy, n'a dévoilé aucun scénario pour la formation du prochain exécutif, se contentant d'appeler ses concitoyens à une «grande mobilisation pour relancer la Catalogne».

Défaite des socialistes aux élections régionales, victoire des nationalistes catalans

Le Parti socialiste catalan (PSC), émanation du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) du Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero, a subi une défaite cuisante lors des élections régionales tenues dimanche en Catalogne, selon les résultats officiels définitifs. Ainsi, le PSC, qui dirige depuis 2003 la Generalitat (gouvernement autonome) dans le cadre d'une coalition avec deux autres partis de gauche, a obtenu 28 sièges (37 en 2006) sur les 135 qui composent le parlement de cette région du nord-est de l'Espagne.
Son rival historique, la coalition nationaliste de centre-droit Convergence et Union (CIU, opposition) a occupé la première position avec 62 sièges contre 47 en 2006. La majorité absolue étant fixée à 68 sièges. Ce scrutin met fin à sept années de gestion de la coalition tripartite de gauche et signe un retour en force de la CIU, battue en 2003 après 23 ans à la tête de la Generalitat. Quant au Parti populaire (PP), il renforce sa position et s'affirme en tant que 3ème force politique au parlement avec 18 députés élus au détriment de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) qui a remporté 10 sièges contre 21 en 2006. Le Parti des verts (ICV-EUIA), qui faisait partie aux côtés de ERC de la coalition gouvernementale tripartite, a obtenu 10 sièges.
Principal nouveauté de ces élections: la victoire de Joan Laporta, ancien président du FC Barcelone, dont le Parti pour la solidarité catalane, qu'il a fondé en juillet dernier, a remporté quatre sièges. Quant à Ciutadans, parti minoritaire, il a remporté trois sièges maintenant son score de 2006. Ces élections sont considérées comme un test pour le PSOE du premier ministre José Luis Rodriguez dont la popularité a été gravement écornée par la crise économique et financière dans laquelle se débat l'Espagne depuis trois ans. Le PSOE, qui ne cesse de dégringoler dans les sondages, doit affronter le suffrage universel lors des élections générales de 2012.
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