C'est un rapport très critique vis-à-vis des fédérations qu'Eurogroupe, KPMG et Masnaoui Mazars chargé d'évaluer les fédérations viennent de remettre au ministère de la Jeunesse et des Sports. Le rapport des trois cabinets fait état d'une gestion approximative et souligne que 65 à 70% des budgets sont utilisés pour les participations dans les compétitions à l'étranger contre seulement 6% réservés à la formation qui est le socle de tout développement sportif dans notre pays.
Ce qui amène Saïd Boukhari, directeur des sports au ministère de la Jeunesse et des Sports, à dire que les évaluations faites nous pousse à nous poser un certain nombre de questions qui sont liées à la gouvernance, aux statuts, au mode de fonctionnement, à l'encadrement technique, à la formation des cadres, à la formation des encadrants, des entraîneurs, des arbitres, des juges et des juges officiels…
Rares sont les fédérations qui ont mis en place, par exemple, des brevets de formation que ce soit pour leur athlète ou les arbitres sachant qu'on ne peut pas encadrer le sport avec des gens qui n'ont aucune formation.
D'après M. Boukhari, les fédérations se contentent de prendre un ancien athlète et le propulser arbitre ou entraîneur sans aucune formation. Le rapport d'évaluation va encore plus loin dans ces critiques en révélant que les ressources financières des fédérations ont été mal utilisées. La majorité de ces ressources financières entre 60 et 80% des budgets des fédérations est destinée pour les voyages et seuls 6% sont réservés à la formation.
Certains de nos éminents présidents vont rétorquer en disant que s'ils ne participent pas aux manifestations internationales, le niveau de leurs disciplines ne évoluera pas. Cette thèse est complètement infondée. Quand on veut prendre part à une manifestation internationale, on participe avec des athlètes qui ont un niveau international et non pas avec des amateurs.
La bonne gouvernance veut que ces fédés commencent d'abord à former à l'intérieur pour avoir le niveau national puis le niveau continental et ensuite le niveau international. On n'envoit pas un débutant à une compétition internationale pour être humilié.
Pour résumer, les fédérations sont à la traîne au niveau formation. Le rapport révèle qu'elles n'ont pas de programme à moyen et à long terme ni aucune visibilité. C'est ce qui a, d'ailleurs, poussé le ministère de la Jeunesse et des Sports à signer avec l'ensemble de ces fédérations des contrats programmes sur quatre ans.
Ce n'est pas tout. Le rapport parle d'une gestion au jour le jour. Pire encore, certains présidents associent la gestion des fédés à leur avenir. L'évaluation parle d'une personnalisation de la gestion. En outre, l'évaluation pointe également du doigt une gestion comptable qui se fait de manière aléatoire avec des rapports de commissaires aux comptes qui sont de simples constats. Les affectations de budget ne se font pas selon une programmation en adéquation avec le programme technique. Les fédérations ne se posent pas la question de l'opportunité de la dépense.
Selon Saïd Boukhari, cette évaluation n'est pas une fin en soi, ce n'est que le point de départ de beaucoup de choses qui vont être poussées. Il faut qu'on arrive à se dire que quelles que soient les contraintes, on essaye d'appliquer les règles mises en place.
Même si le rapport évite de parler de mauvais ou de bons élèves, les Fédérations ont plusieurs points communs au niveau de leur gestion et de leur fonctionnement. Conséquence, pratiquement aucune discipline ne brille à l'international. Ceux qui avancent que le recul de notre sport est dû à l'absence de moyens financiers se trompent largement. Le défaut de moyens financiers n'explique pas tout. D'ailleurs, le peu de moyens qui existent sont mal utilisés.
Ce qui amène Saïd Boukhari, directeur des sports au ministère de la Jeunesse et des Sports, à dire que les évaluations faites nous pousse à nous poser un certain nombre de questions qui sont liées à la gouvernance, aux statuts, au mode de fonctionnement, à l'encadrement technique, à la formation des cadres, à la formation des encadrants, des entraîneurs, des arbitres, des juges et des juges officiels…
Rares sont les fédérations qui ont mis en place, par exemple, des brevets de formation que ce soit pour leur athlète ou les arbitres sachant qu'on ne peut pas encadrer le sport avec des gens qui n'ont aucune formation.
D'après M. Boukhari, les fédérations se contentent de prendre un ancien athlète et le propulser arbitre ou entraîneur sans aucune formation. Le rapport d'évaluation va encore plus loin dans ces critiques en révélant que les ressources financières des fédérations ont été mal utilisées. La majorité de ces ressources financières entre 60 et 80% des budgets des fédérations est destinée pour les voyages et seuls 6% sont réservés à la formation.
Certains de nos éminents présidents vont rétorquer en disant que s'ils ne participent pas aux manifestations internationales, le niveau de leurs disciplines ne évoluera pas. Cette thèse est complètement infondée. Quand on veut prendre part à une manifestation internationale, on participe avec des athlètes qui ont un niveau international et non pas avec des amateurs.
La bonne gouvernance veut que ces fédés commencent d'abord à former à l'intérieur pour avoir le niveau national puis le niveau continental et ensuite le niveau international. On n'envoit pas un débutant à une compétition internationale pour être humilié.
Pour résumer, les fédérations sont à la traîne au niveau formation. Le rapport révèle qu'elles n'ont pas de programme à moyen et à long terme ni aucune visibilité. C'est ce qui a, d'ailleurs, poussé le ministère de la Jeunesse et des Sports à signer avec l'ensemble de ces fédérations des contrats programmes sur quatre ans.
Ce n'est pas tout. Le rapport parle d'une gestion au jour le jour. Pire encore, certains présidents associent la gestion des fédés à leur avenir. L'évaluation parle d'une personnalisation de la gestion. En outre, l'évaluation pointe également du doigt une gestion comptable qui se fait de manière aléatoire avec des rapports de commissaires aux comptes qui sont de simples constats. Les affectations de budget ne se font pas selon une programmation en adéquation avec le programme technique. Les fédérations ne se posent pas la question de l'opportunité de la dépense.
Selon Saïd Boukhari, cette évaluation n'est pas une fin en soi, ce n'est que le point de départ de beaucoup de choses qui vont être poussées. Il faut qu'on arrive à se dire que quelles que soient les contraintes, on essaye d'appliquer les règles mises en place.
Le maillon faible
A part les diplômés de l'Institut Royal Moulay Rachid, qui forme les formateurs et les encadreurs, aucune instance fédérale ou presque n'a instauré un brevet pour une quelconque formation. On prend d'anciens athlètes et on les désigne comme entraîneurs ou arbitres sans la moindre formation. C'est ce qui explique, en partie, le recul de notre sport, puisqu'on ne peut pas prétendre avoir un sport de haut niveau avec des gens qui n'ont aucune formation.Même si le rapport évite de parler de mauvais ou de bons élèves, les Fédérations ont plusieurs points communs au niveau de leur gestion et de leur fonctionnement. Conséquence, pratiquement aucune discipline ne brille à l'international. Ceux qui avancent que le recul de notre sport est dû à l'absence de moyens financiers se trompent largement. Le défaut de moyens financiers n'explique pas tout. D'ailleurs, le peu de moyens qui existent sont mal utilisés.
