L'eldorado n'est pas au-delà de la méditerranée, mais bel et bien sur la route nationale N1, l'unique chaussée reliant les deux extrémités nord et sud du Maroc. Le village d'Akhfenir se situe en son milieu à 450 kilomètres au sud de la ville d'Agadir entre Tan Tan et Tarfaya, aux coordonnées GPS: N 28° 05' 292", W 12° 04' 012". Durant le trajet, il n'y a pas de place à l'ennui ou à la monotonie. Le panorama est à couper le souffle, les paysages défilent mais ne se ressemblent pas. Au fur et à mesure que l'on avance, l'étendue rocailleuse laisse progressivement la place aux dunes de sable façonnées au gré du vent.
A l'Est de la route un autre désert rivalise avec le Sahara : la côte atlantique avec ses hautes falaises inspirent respect et humilité. Elle est bordée çà et là par les cabanes et les cannes des pêcheurs nomades qui proposent leurs produits frais sur le bord de la route. De toute les manières, question viande, il n'y a guère le choix, ici c'est poisson ou poisson et pour les estomacs à toute épreuve la viande de chameau présente le mets favoris des locaux.
Arrivé au village d'Akhfenir, c'est la quiétude qui prédomine, comme si Harpocrate (dieu du silence dans la mythologie grecque) avait choisi ce hameau pour élire domicile. Dans cet endroit, le temps tel que le conçoit le citadin n'a plus aucune emprise. Il semble s'arrêter ici pour toujours. Au premier abord, ce lieu donne l'impression d'être mystérieux et secret. L'étendue désertique à gauche, l'océan à droite, nourrissent les rêves du visiteur. Leur splendeur n'est pas un mirage, elle semble sortir droit d'un conte des temps anciens. Quant aux Akhfeniris dont la démarche parait lente mais sûre, leur nombre ne dépasse pas quelques dizaines. Ils sont chaleureux, humbles et arborent fièrement leur appartenance tribale. Leur quotidien n'est pas régi par le cadran d'une montre mais par le rythme des marées et des saisons. A l'instar de ce milieu, ils sont discrets et silencieux mais très accueillants et ne quémandent pas la générosité des touristes comme dans les autres régions touristiques du pays.
Pour se loger ici, pas de place aux palaces, de toutes les manières ils ne s'harmoniseront jamais avec la simplicité et la décence du paysage. Par contre le visiteur peut compter sur l'auberge la courbine d'argent avec ses 10 chambres équipées de douche chaude (ce qui est un luxe dans la région) et son ambiance conviviale. Un véritable petit éden entre désert et mer, d'où on peut admirer, lors d'une fin d'après-midi de farniente, le soleil se coucher enveloppé dans un mélange irréel de couleurs. Il n'est pas rare aussi d'apercevoir au loin la silhouette d'un chamelier cadencée par le dodelinement de sa monture. La nuit tombée, ce sont les étoiles qui reprennent le relais, ils sont d'une clarté astronomique, comme si le ciel s'est rapproché de nos têtes pour mieux être contemplé.
Non loin de là, à 25 km plus au sud, se trouve la lagune de Naila. Une éblouissante réserve ornithologique, classée parc national et où règne un calme divin. Seul le bruit du ressac vient à peine troubler le sommeil des flamants roses dans leur posture unijambiste et qui semblent ne plus vouloir reprendre leur migration.
Par son authenticité et son charme , le grand sud marocain est une région unique dans le monde. Il attire de plus en plus de touristes étrangers et hélas encore peu de touristes nationaux.
Et pour cause ! Le manque de communication et les idées reçues. Le matin a essayé de dévoiler à ses lecteurs une infime partie de cet erg, mais l'esprit sage est celui qui découvre par lui-même. Le plus souvent, les mots, quoi que puisse être leur force, ne suffisent pas devant pareils vénustés. Comme disait le célèbre savant français Théodore Monod : «Parler du désert, ne serait-ce pas, d'abord, se taire, comme lui, et lui rendre hommage non de nos vains bavardages mais de notre silence ?»
A l'Est de la route un autre désert rivalise avec le Sahara : la côte atlantique avec ses hautes falaises inspirent respect et humilité. Elle est bordée çà et là par les cabanes et les cannes des pêcheurs nomades qui proposent leurs produits frais sur le bord de la route. De toute les manières, question viande, il n'y a guère le choix, ici c'est poisson ou poisson et pour les estomacs à toute épreuve la viande de chameau présente le mets favoris des locaux.
Arrivé au village d'Akhfenir, c'est la quiétude qui prédomine, comme si Harpocrate (dieu du silence dans la mythologie grecque) avait choisi ce hameau pour élire domicile. Dans cet endroit, le temps tel que le conçoit le citadin n'a plus aucune emprise. Il semble s'arrêter ici pour toujours. Au premier abord, ce lieu donne l'impression d'être mystérieux et secret. L'étendue désertique à gauche, l'océan à droite, nourrissent les rêves du visiteur. Leur splendeur n'est pas un mirage, elle semble sortir droit d'un conte des temps anciens. Quant aux Akhfeniris dont la démarche parait lente mais sûre, leur nombre ne dépasse pas quelques dizaines. Ils sont chaleureux, humbles et arborent fièrement leur appartenance tribale. Leur quotidien n'est pas régi par le cadran d'une montre mais par le rythme des marées et des saisons. A l'instar de ce milieu, ils sont discrets et silencieux mais très accueillants et ne quémandent pas la générosité des touristes comme dans les autres régions touristiques du pays.
Pour se loger ici, pas de place aux palaces, de toutes les manières ils ne s'harmoniseront jamais avec la simplicité et la décence du paysage. Par contre le visiteur peut compter sur l'auberge la courbine d'argent avec ses 10 chambres équipées de douche chaude (ce qui est un luxe dans la région) et son ambiance conviviale. Un véritable petit éden entre désert et mer, d'où on peut admirer, lors d'une fin d'après-midi de farniente, le soleil se coucher enveloppé dans un mélange irréel de couleurs. Il n'est pas rare aussi d'apercevoir au loin la silhouette d'un chamelier cadencée par le dodelinement de sa monture. La nuit tombée, ce sont les étoiles qui reprennent le relais, ils sont d'une clarté astronomique, comme si le ciel s'est rapproché de nos têtes pour mieux être contemplé.
Non loin de là, à 25 km plus au sud, se trouve la lagune de Naila. Une éblouissante réserve ornithologique, classée parc national et où règne un calme divin. Seul le bruit du ressac vient à peine troubler le sommeil des flamants roses dans leur posture unijambiste et qui semblent ne plus vouloir reprendre leur migration.
Par son authenticité et son charme , le grand sud marocain est une région unique dans le monde. Il attire de plus en plus de touristes étrangers et hélas encore peu de touristes nationaux.
Et pour cause ! Le manque de communication et les idées reçues. Le matin a essayé de dévoiler à ses lecteurs une infime partie de cet erg, mais l'esprit sage est celui qui découvre par lui-même. Le plus souvent, les mots, quoi que puisse être leur force, ne suffisent pas devant pareils vénustés. Comme disait le célèbre savant français Théodore Monod : «Parler du désert, ne serait-ce pas, d'abord, se taire, comme lui, et lui rendre hommage non de nos vains bavardages mais de notre silence ?»
