Menu
Search
Mercredi 08 Mai 2024
S'abonner
close
Mercredi 08 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

Les images insoutenables de la barbarie des miliciens pro-polisario

L'image est choquante, cruelle et odieuse. Elle a jeté dans la consternation l'ensemble des journalistes marocains et étrangers assistant au point de presse animé conjointement par le ministre des Affaires étrangères et celui de l'Intérieur.

Les images insoutenables de la barbarie des miliciens pro-polisario
Ph. KARTOUCH
La barbarie avec laquelle un milicien du campement Gdim Izik égorgeait de sang froid un élément des forces de l'ordre était on ne peut plus abjecte.
Plus abjectes encore, les images de cette séquence vidéo prise du ciel, très claire comme de l'eau de roche. Elle montrait comment un jeune sahraoui, à visage découvert, « souillait » de manière infâme et infamante, les corps agonisant de deux éléments des forces de l'ordre.

Le film projeté lundi dernier à l'occasion de ce point de presse, a éclairé d'un jour nouveau les événements de Laâyoune. Il a montré dans quelles circonstances le campement a été évacué, et comment les forces de l'ordre avaient été prises à partie par des miliciens déchainés. Il a montré surtout comment des forces de l'ordre, munies justes de leurs boucliers et de leurs matraques, faisaient face à des jeunes munis d'armes blanches, de bonbonnes de gaz et de cocktail molotov.

«Qui tuait qui ?» s'est demandé, l'air à la fois ému et grave, Tayeb Fassi Fihri déplorant au passage le lynchage médiatique dont le Royaume à fait l'objet. Et de préciser : « Les rapports des Nations unies confirmaient qu'aucune balle n'a été tirée. Le Maroc a choisi de ne pas recourir aux armes. C'est un acquis pour le Maroc». Mieux encore, selon le chef de la diplomatie marocaine, le Maroc n'a rien à cacher et c'est lui qui a choisi de parler des événements de Laayoune lors du troisième round des négociations de Manhasset.

«  Il s'agissait pour nous de défendre notre vision des choses et de fournir les preuves à fin de permettre à l'ONU de comprendre ce qui s'est passé réellement». Jouant pleinement la carte de la transparence, le ministre de l'Intérieur, Taïb Cherkaoui est revenu chronologiquement et avec force détails sur ces événements sanglants, des photos et des vidéos à l'appui. Il est revenu sur les événements, depuis le dressement des premières tentes, jusqu'à l'évacuation du campement, sans oublier le déroulement des négociations entre les autorités locales, les chioukhs et la «coordination du campement».

L'on apprend ainsi que face à la volonté sincère des autorités dont le seul souci était de répondre aux doléances des habitants démunis, la « coordination » faisait montre d'une mauvaise foi avérée. « En recourant aux tergiversations et aux atermoiements, il était clair qu'elle cherchait à faire perdurer le campement, envenimer la situation et bloquer les négociations afin de mettre à exécution leur plan qui servait un Agenda bien déterminé » a expliqué M.Cherkaoui.

La preuve : Des criminels et des trafiquants de drogues notoires ont pris en otage les femmes et les enfants dans le campement, posant comme condition à leur libération que les autorités mettent fin à toutes les poursuites judiciaires engagées à leur encontre ou à l'encontre des membres de leurs familles.
« Il était impossible d'accepter cette condition car d'une part, elle n'avait rien à voir avec les revendications sociales et d'autre part parce qu'elle battait en brèche le concept de l'Etat de droit » a indiqué Taib Cherkaoui.

Il s'agissait donc d'un chantage ignoble et d'une volonté préméditée de faire capoter les négociations afin d'embraser la ville de Laayoune.
Il convient de souligner à cet égard un détail important souligné par Taib Fassi Fihri. Selon le chef de la diplomatie marocaine plusieurs chancelleries occidentales, y compris celle de Madrid avaient reçu des dossiers sur le campement et sur l'identité de personnes qui les régentaient.

Contrairement aux contre vérités propagées par certains médias occidentaux notamment espagnols, les autorités marocaines ont fait montre de beaucoup de «  pondération, de sagesse et de retenue ». Les images faisant foi.
« La manière dont le milicien a égorgé froidement et sauvagement un élément des forces de l'ordre rappelle le mode opératoire des bandes agissant dans la région sahélo-saharienne. Cet assassinat ne peut être perpétré par un amateur.

C'est à l'évidence, un individu qui a suivi un entrainement » expliquait le ministre de l'Intérieur Taib Cherkaoui. Pour Taib Fassi Fihri « les miliciens ont agi selon un savoir faire paramilitaire qui est étranger aux populations du Sahara marocain ». C'est dire tout simplement que l'Algérie est derrière tout cela. (voir encadré)

La main d'Alger
L'Algérie met en œuvre tous les moyens pour créer et attiser les troubles dans la région du Sahara Marocain. Et Pour ce faire, elle ne lésine pas sur les moyens. « C'est une stratégie avec des moyens colossaux sur les plans politique, médiatique et sur le terrain », affirme Taib Fassi Fihri. Le chef de la diplomatie raconte : « Quelques jours avant l'éclatement des événements de Laâyoune, Alger abritait une manifestation qui avait pour thème : comment accéder à l'indépendance de manière non pacifique. Cette rencontre a connu la participation de beaucoup de Sahraouis du sud, dont certains ont été identifiés dans les émeutes.
«Ils sont partis à Alger, ont reçu des instructions claires et sont retournés pour les exécuter. Le reste vous le connaissez !».
Lisez nos e-Papers