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Le règne numérique investit l'architecture et impacte une fois encore notre mode de vie et l'organisation de la société. Et c'est pour évaluer la portée de l'usage des technologies de l'intelligence dans la conception architecturale qu'un pool d'architectes, universitaires et chercheurs marocains et internationaux se sont réunis à Fès du 19 au 21 octobre. Pour Abdelghani Tayyibi, directeur de l'ENA de Fès, cette 5e Conférence internationale de la Société arabe de la Conception architecturale assistée par ordinateur (ASCAAD) soulève un débat stratégique au sujet de l'utilisation optimale mais prudente, de l'outil informatique de conception architecturale et d'aménagement, aujourd'hui et dans le futur. «Ces procédés techniques sont en vigueur et demeurent très incontournables dans les démarches propres aux domaines d'architecture et d'aménagement. Ils contribuent au façonnement du cadre bâti et du quotidien de l'Homme dans une aire où la ville serait plus durable et le bâtiment plus respectueux de l'environnement et de la condition de l'Homme», ajoute-t-il. Les Tic permettront aussi de l'avis de nombreux intervenants d'avoir le maximum d'informations issues de sources différentes et de pouvoir les croiser pour répondre aux attentes des personnes dans les domaines de l'habitat, loisir, santé… Le choix aussi bien de la ville de Fès pour abriter la conférence que du thème «Villes et durabilité» n'est pas fortuit. D'après Abdelghani Tayyibi, le choix de ce thème lié à la ville et à la durabilité, contribue à concrétiser la stratégie de l'école et à réaliser son plan d'action, favorable à déterminer une vocation tournée vers la durabilité, la reconquête des territoires, la promotion du patrimoine bâti et le respect de l'environnement et de l'élément humain. Ceci étant, cette rencontre scientifique a apporté la vision d'une vingtaine de spécialistes internationaux sur les technologies de l'information dans l'architecture, l'aménagement et le domaine de la construction. Ils ont insisté sur leur importance tout en avertissant sur les dangers potentiels que peuvent constituer ces nouvelles technologies vis-à-vis de la production d'une architecture et d'un aménagement intelligents, si elles ne sont pas utilisées dans un bon sens.
Abdelghani Tayyibi a par ailleurs espéré donner à cette manifestation un aspect pédagogique. «On a voulu à l'ENA, intégrer les étudiants aux travaux de cette conférence. Ainsi, on a invité la première promotion d'étudiants maintenant inscrits à la deuxième année de l'établissement, ainsi que la nouvelle promotion à prendre part à la conférence parce qu'elles seront appelées à avoir recours de plus en plus à l'outil informatique dans leur projet», précise-t-il.
QUESTIONS À :Abdelghani Tayyibi Directeur de l'Ecole nationale de l'architecture de Fès.
L'école nationale de l'architecture de Fès fête ce mois-ci son premier anniversaire. Quelles sont vos impressions sur cette première année d'expérience en tant que directeur de l'ENA de Fès ?
L'ENA de Fès est le résultat des efforts de l'Etat de doter la ville d'une prestigieuse école. Nous tenons à ce qu'elle puise du local, mais qu'elle soit ouverte à l'international. L'école reçoit et forme, de même, à travers le ministère des Affaires étrangères des candidats de pays d'Afrique du Nord et subsahariens, et ce dans les mêmes conditions que nos élèves marocains. Je suis très confiant en l'avenir de l'établissement. Une trentaine d'activités scientifiques, de formation et de coopération, pédagogiques et para pédagogiques, parallèles au cursus de base de formation des architectes ont été organisées la première année universitaire 2009-2010 par l'Ecole nationale d'architecture de Fès. Toutes sont inscrites dans la durée, partagées, et portent la vocation de cet établissement vers les thèmes de la durabilité, du patrimoine et de la promotion des matériaux naturels. L'établissement a fait participer des acteurs locaux et régionaux ainsi que des partenaires nationaux et internationaux systématiquement dans l'organisation et la tenue des activités scientifiques de l'année en fonction de la nature du projet. L'Ecole prévoit dès sa deuxième année universitaire des possibilités d'échange et de mobilité, ainsi que la tenue de chantiers de formation pratique et des projets de recherche appliquée. Elle est maintenant nommée membre du réseau international « Unitwin » par le Conseil scientifique de la Chaire UNESCO « Architecture de la Terre, cultures constructives et développement durable ».
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées durant cette première année ?
L'Etablissement est installé provisoirement au deuxième étage de la bibliothèque municipale de la ville de Fès. Par ailleurs, le besoin en espaces de travail et pour le fonctionnement qu'imposent les enseignements, déjà en cours à partir de cette année universitaire, commence à se sentir. Nous sommes dans le besoin d'un local adapté à l'effectif grandissant et aux activités que nous développons. L'idéal est l'acquisition d'un local pour des études complètes en architecture, la ville de Fès mérite une école à l'échelle internationale, d'excellence, dans les domaines du patrimoine, de la réhabilitation et de la reconquête des territoires. Il y a lieu de signaler le besoin de recrutement de fonctionnaires, d'un budget propre à l'ENA de Fès. Nous fonctionnons toujours sur la base du budget général de l'ENA de Rabat.
Pensez-vous que l'ENA de Fès répondrait suffisamment au besoin grandissant d'architectes spécialisés dans le patrimoine et l'habitat menaçant ruine ?
Je pense que l'ENA de Fès contribuerait à absorber ce besoin. Je signale que le nombre d'étudiants inscrits pour des études d'architecture au Maroc a triplé en 5 ans. L'Ecole nationale d'architecture recrutait 60 élèves contre 180 aujourd'hui. La création de ces écoles.
à Fès et à Tétouan répond de même au discours de Sa Majesté le Roi relatif à la
décentralisation.
Abdelghani Tayyibi a par ailleurs espéré donner à cette manifestation un aspect pédagogique. «On a voulu à l'ENA, intégrer les étudiants aux travaux de cette conférence. Ainsi, on a invité la première promotion d'étudiants maintenant inscrits à la deuxième année de l'établissement, ainsi que la nouvelle promotion à prendre part à la conférence parce qu'elles seront appelées à avoir recours de plus en plus à l'outil informatique dans leur projet», précise-t-il.
QUESTIONS À :Abdelghani Tayyibi Directeur de l'Ecole nationale de l'architecture de Fès.
«Nous sommes dans le besoin d'un local adapté»
L'école nationale de l'architecture de Fès fête ce mois-ci son premier anniversaire. Quelles sont vos impressions sur cette première année d'expérience en tant que directeur de l'ENA de Fès ?
L'ENA de Fès est le résultat des efforts de l'Etat de doter la ville d'une prestigieuse école. Nous tenons à ce qu'elle puise du local, mais qu'elle soit ouverte à l'international. L'école reçoit et forme, de même, à travers le ministère des Affaires étrangères des candidats de pays d'Afrique du Nord et subsahariens, et ce dans les mêmes conditions que nos élèves marocains. Je suis très confiant en l'avenir de l'établissement. Une trentaine d'activités scientifiques, de formation et de coopération, pédagogiques et para pédagogiques, parallèles au cursus de base de formation des architectes ont été organisées la première année universitaire 2009-2010 par l'Ecole nationale d'architecture de Fès. Toutes sont inscrites dans la durée, partagées, et portent la vocation de cet établissement vers les thèmes de la durabilité, du patrimoine et de la promotion des matériaux naturels. L'établissement a fait participer des acteurs locaux et régionaux ainsi que des partenaires nationaux et internationaux systématiquement dans l'organisation et la tenue des activités scientifiques de l'année en fonction de la nature du projet. L'Ecole prévoit dès sa deuxième année universitaire des possibilités d'échange et de mobilité, ainsi que la tenue de chantiers de formation pratique et des projets de recherche appliquée. Elle est maintenant nommée membre du réseau international « Unitwin » par le Conseil scientifique de la Chaire UNESCO « Architecture de la Terre, cultures constructives et développement durable ».
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées durant cette première année ?
L'Etablissement est installé provisoirement au deuxième étage de la bibliothèque municipale de la ville de Fès. Par ailleurs, le besoin en espaces de travail et pour le fonctionnement qu'imposent les enseignements, déjà en cours à partir de cette année universitaire, commence à se sentir. Nous sommes dans le besoin d'un local adapté à l'effectif grandissant et aux activités que nous développons. L'idéal est l'acquisition d'un local pour des études complètes en architecture, la ville de Fès mérite une école à l'échelle internationale, d'excellence, dans les domaines du patrimoine, de la réhabilitation et de la reconquête des territoires. Il y a lieu de signaler le besoin de recrutement de fonctionnaires, d'un budget propre à l'ENA de Fès. Nous fonctionnons toujours sur la base du budget général de l'ENA de Rabat.
Pensez-vous que l'ENA de Fès répondrait suffisamment au besoin grandissant d'architectes spécialisés dans le patrimoine et l'habitat menaçant ruine ?
Je pense que l'ENA de Fès contribuerait à absorber ce besoin. Je signale que le nombre d'étudiants inscrits pour des études d'architecture au Maroc a triplé en 5 ans. L'Ecole nationale d'architecture recrutait 60 élèves contre 180 aujourd'hui. La création de ces écoles.
à Fès et à Tétouan répond de même au discours de Sa Majesté le Roi relatif à la
décentralisation.
