Un public des plus raffinés était là. Beaucoup de personnalités du monde politique et culturel ont pris part à ce concert où la superbe chanteuse Z. Idrissi a fait montre de capacités vocales supérieures et d'un choix minutieux des morceaux interprétés.
Entourée de spécialistes et chercheurs émérites, Zoubeida Idrissi est arrivée à nous faire découvrir, le temps de sa prestation, les influences musicales qui ont pu avoir lieu dans le berceau de la Méditerranée.
Donc, le programme a constitué un bel itinéraire et une balade à travers le chant inspiré des rythmes de danses villageoises de Demnate (A Wini N'rak) et de la poésie du patrimoine arabo-andalou, passant par des chants séfarades, des poésie de Rabeâa Al Aadawia et Ibn Arabi, des berceuses franchement fabuleuses comme celle hongroise aux sonorités arabes ou encore la berceuse berbère « Assehrourou n'ait atiq ». Cette dernière est une poésie extraite du recueil de René Euloge « Les chants de la Tassaout » et traduite en tachelhit par le chercheur Mohamed Medlaoui.
« Je crois que c'est la première fois qu'on fait un mariage entre la musique andalouse et berbère. Et ce n'est que redonner aux choses leur vraie nature, parce que ces deux musiques ne s'opposent pas. Au contraire, elles sont complémentaires. Plus encore, puisque Zoubeida Idrissi a intégré l'élément de la musique méditerranéenne dans un contexte général, en choisissant des morceaux turcs, hongrois, balkans et sépharade. Ce ne sont pas des pièces qu'on a seulement assemblés, mais c'est une vraie unité qui a donné une idée générale sur les musiques du Bassin méditerranéen. Ce qui prouve qu'il n'y a pas de rupture, mais une harmonie perceptible. Ce qui est aussi innovant, c'est le fait de présenter la musique berbère dans le cadre d'une musique de chambre. Alors que nous l'avons toujours considérée comme une musique de grands espaces qu'on ne peut pas présenter dans un endroit réduit. C'est, donc, une adaptation de cette musique à la modernité et à la nouvelle gestion des espaces.
C'est une chance d'adapter cette musique pour pouvoir trouver sa place dans le contexte actuel. Et là, il ne s'agit pas uniquement de marier des paroles berbères avec une musique internationale, mais le compositeur a bien respecté le pentatonique du berbère, c'est-à-dire l'échelle à cinq intervalles. Il s'agit du pentatonisme modal, trait distinctif qui donne son originalité à la musique berbère marocaine. Ce qui est très important», souligne Mohamed Medlaoui qui fait partie d'une pléiade de chercheurs et musicologues dont s'entoure Zoubeida Idriss pour parfaire ses recherches, comme celle à laquelle elle nous a invités à Mawazine pour effectuer un beau voyage à travers les chants de la Méditerranée dans différentes langues (arabe, berbère, espagnol, grec, turc) montrant les différentes influences d'un pays sur un autre.
Entourée de spécialistes et chercheurs émérites, Zoubeida Idrissi est arrivée à nous faire découvrir, le temps de sa prestation, les influences musicales qui ont pu avoir lieu dans le berceau de la Méditerranée.
Donc, le programme a constitué un bel itinéraire et une balade à travers le chant inspiré des rythmes de danses villageoises de Demnate (A Wini N'rak) et de la poésie du patrimoine arabo-andalou, passant par des chants séfarades, des poésie de Rabeâa Al Aadawia et Ibn Arabi, des berceuses franchement fabuleuses comme celle hongroise aux sonorités arabes ou encore la berceuse berbère « Assehrourou n'ait atiq ». Cette dernière est une poésie extraite du recueil de René Euloge « Les chants de la Tassaout » et traduite en tachelhit par le chercheur Mohamed Medlaoui.
« Je crois que c'est la première fois qu'on fait un mariage entre la musique andalouse et berbère. Et ce n'est que redonner aux choses leur vraie nature, parce que ces deux musiques ne s'opposent pas. Au contraire, elles sont complémentaires. Plus encore, puisque Zoubeida Idrissi a intégré l'élément de la musique méditerranéenne dans un contexte général, en choisissant des morceaux turcs, hongrois, balkans et sépharade. Ce ne sont pas des pièces qu'on a seulement assemblés, mais c'est une vraie unité qui a donné une idée générale sur les musiques du Bassin méditerranéen. Ce qui prouve qu'il n'y a pas de rupture, mais une harmonie perceptible. Ce qui est aussi innovant, c'est le fait de présenter la musique berbère dans le cadre d'une musique de chambre. Alors que nous l'avons toujours considérée comme une musique de grands espaces qu'on ne peut pas présenter dans un endroit réduit. C'est, donc, une adaptation de cette musique à la modernité et à la nouvelle gestion des espaces.
C'est une chance d'adapter cette musique pour pouvoir trouver sa place dans le contexte actuel. Et là, il ne s'agit pas uniquement de marier des paroles berbères avec une musique internationale, mais le compositeur a bien respecté le pentatonique du berbère, c'est-à-dire l'échelle à cinq intervalles. Il s'agit du pentatonisme modal, trait distinctif qui donne son originalité à la musique berbère marocaine. Ce qui est très important», souligne Mohamed Medlaoui qui fait partie d'une pléiade de chercheurs et musicologues dont s'entoure Zoubeida Idriss pour parfaire ses recherches, comme celle à laquelle elle nous a invités à Mawazine pour effectuer un beau voyage à travers les chants de la Méditerranée dans différentes langues (arabe, berbère, espagnol, grec, turc) montrant les différentes influences d'un pays sur un autre.
