L'homme est assisté dans ses moindres mouvements. Et pour cause : il a 84 ans ; il est surtout diabétique. Mais, à peine s'est-il saisi de sa chère Lucile, sa guitare ancillaire et porte-bonheur, que la grande icône du blues retrouve la jeunesse de ses artères et le doigté de ses vingt ans.
Assis comme un roi africain dominant son royaume, il s'adresse à un public en totale dévotion. « Je remercie le Maroc et tous ceux qui m'ont invité à venir dans ce beau pays», déclame-t-il de sa voix chaude et vibrante venue du fond du Mississipi, qui en dit long sur la rudesse et la dureté de la vie.
Puis, celui que l'on a affectueusement nommé Blues Boy King, entame à l'unisson avec son orchestre les plus grands morceaux d'un répertoire unique, dont il est le principal compositeur et interprète. Que des standards immortels ! Que des morceaux léchés, servis avec maestria ! «Baby, I need you», «Key to my kingdom» et «The Thril is Gone» issus d'une myriade d'albums qui vont de «Singin' the Blues» (1955) à «Live at the Regal» (1964) ou encore «Completely Well» (1969).
Des albums-étalons dans le registre du blues électrique, initié par le maître du genre : Monsieur B.B. King, qui ont influencé des générations entières de musiciens, d'Eric Clapton à Stevie Ray Vaughan, en passant par Mike Bloomfield et Johnny Winter. B.B. King fait également de grandes tournées et devient un incontournable personnage de la scène rhythm and blues durant les années cinquante.
Dans les années 80 et 90, il se produit aux quatre coins du monde et reçoit maintes récompenses pour contribution au monde du blues et du rock. Il se voit décerner une collection impressionnante de Grammy Awards et autres récompenses honorifiques depuis son Mississipi natal jusqu'aux grandes capitales européennes et américaines ainsi que la prestigieuse "Presidential Medal of the Arts" par le président Bush en 1990. Et l'homme de se livrer sur la scène r'batie avec la même ferveur que celle de ses débuts, à une grand-mess de la guitare, autour de ce répertoire vocal et instrumental devenu mythique. Mais si BB King chante, il parle aussi. Car il adore interpeller son public, le solliciter affectueusement.
Entre chaque «pépite» musicale, BB King se met à parler de sa voix de stentor sur fond de basse, de cordes et de cuivres magistralement orchestrés par ses vieux complices, une douzaine de musiciens. De temps à autre, il jette quelques plectres au public, comme pour mieux « partager » avec lui son talent. Boutades, facéties, l'artiste octogénaire s'amuse autant avec ses fans qu'avec ses compagnons de route.
Une complicité de part et d'autre qui le rend on ne peut plus sympathique à un public déjà acquis à l'artiste depuis des lustres. Sur une chaise durant une heure, le roi du blues aura réussi à asseoir son indéfectible légende.
Un concert puissant et léché à inscrire au panthéon de la musique !
De son vrai nom Riley B. King, B.B. King est né le 16 septembre 1925 à Itta Bena, près d'Indianola dans le delta du Mississippi aux Etats-Unis. Bien plus que marcher sur la voie de son idole T-Bone Walker, B.B. King a su créer son propre son grâce à un toucher inimitable semblant donner une réelle personnalité à sa guitare. Son style a influencé de nombreux bluesman de la génération suivante, tel Eric Clapton ou Mike Bloomfield.
Le Roi du blues a enregistré ses premières chansons en 1947 à Los Angeles pour devenir en quelques années un des plus importants acteurs de la musique R&B, avec des succès tels que "You Know I Love You", "Woke Up This Morning", "Please Love Me", "When My Heart Beats like a Hammer" et bien d'autres.
En 1952, il se classe n 1 des charts avec le tube "Three O'Clock Blue". En novembre 1964, il enregistre son album live le plus connu "Live at the Regal", au Regal Theater de Chicago (Illinois). Le crooner invétéré du blues trouve le succès hors du monde du blues avec le titre "The Thrill is gone" en 1969. Il est également reconnu par le monde de la musique rock quand il se produisait durant la première partie des concerts des Rolling Stones pendant leur tournée américaine de la même année. En 1988, il touche une nouvelle génération grâce à "When Love Comes To Town", avec le groupe U2 sur leur album "Rattle and Hum".
En 2000, B.B. King enregistre avec Eric Clapton l'album "Riding With the King". Les années 80 et 90 seront le temps de consécration avec maintes récompenses pour sa mémorable contribution au monde du blues et du rock. Le Roi du blues compte ainsi à son actif plusieurs Grammy Awards du meilleur disque de blues ainsi qu'une "Presidential Medal of the Arts" de la main du président George H. W. Bush en 1990. Ayant joué dans plus de 93 pays et comptant à son actif plus d'une cinquantaine d'albums, B.B. King a été classé en 2003, par le magazine "Rolling Stone", 3ème meilleur guitariste de tous les temps après les phénomènes Jimmy Hendrix et Howard Duane Allman.
Assis comme un roi africain dominant son royaume, il s'adresse à un public en totale dévotion. « Je remercie le Maroc et tous ceux qui m'ont invité à venir dans ce beau pays», déclame-t-il de sa voix chaude et vibrante venue du fond du Mississipi, qui en dit long sur la rudesse et la dureté de la vie.
Puis, celui que l'on a affectueusement nommé Blues Boy King, entame à l'unisson avec son orchestre les plus grands morceaux d'un répertoire unique, dont il est le principal compositeur et interprète. Que des standards immortels ! Que des morceaux léchés, servis avec maestria ! «Baby, I need you», «Key to my kingdom» et «The Thril is Gone» issus d'une myriade d'albums qui vont de «Singin' the Blues» (1955) à «Live at the Regal» (1964) ou encore «Completely Well» (1969).
Des albums-étalons dans le registre du blues électrique, initié par le maître du genre : Monsieur B.B. King, qui ont influencé des générations entières de musiciens, d'Eric Clapton à Stevie Ray Vaughan, en passant par Mike Bloomfield et Johnny Winter. B.B. King fait également de grandes tournées et devient un incontournable personnage de la scène rhythm and blues durant les années cinquante.
Dans les années 80 et 90, il se produit aux quatre coins du monde et reçoit maintes récompenses pour contribution au monde du blues et du rock. Il se voit décerner une collection impressionnante de Grammy Awards et autres récompenses honorifiques depuis son Mississipi natal jusqu'aux grandes capitales européennes et américaines ainsi que la prestigieuse "Presidential Medal of the Arts" par le président Bush en 1990. Et l'homme de se livrer sur la scène r'batie avec la même ferveur que celle de ses débuts, à une grand-mess de la guitare, autour de ce répertoire vocal et instrumental devenu mythique. Mais si BB King chante, il parle aussi. Car il adore interpeller son public, le solliciter affectueusement.
Entre chaque «pépite» musicale, BB King se met à parler de sa voix de stentor sur fond de basse, de cordes et de cuivres magistralement orchestrés par ses vieux complices, une douzaine de musiciens. De temps à autre, il jette quelques plectres au public, comme pour mieux « partager » avec lui son talent. Boutades, facéties, l'artiste octogénaire s'amuse autant avec ses fans qu'avec ses compagnons de route.
Une complicité de part et d'autre qui le rend on ne peut plus sympathique à un public déjà acquis à l'artiste depuis des lustres. Sur une chaise durant une heure, le roi du blues aura réussi à asseoir son indéfectible légende.
Un concert puissant et léché à inscrire au panthéon de la musique !
Pour la petite histoire… de Lucille
C'est à l'occasion d'un concert dans une petite ville de l'Arkansas qu'éclate une bagarre pour les beaux yeux d'une belle. Dans la bagarre, un bidon de pétrole est renversé sur le poêle, ce qui met le feu au baraquement. Après s'être avoir tout d'abord pris la fuite devant l'incendie, King se ravise (difficile de laisser partir trois cents dollars en fumée), et plonge dans les flammes afin de récupérer sa guitare. Il apprend a posteriori que la jeune femme qui a été l'objet de ces débordements passionnels s'appelle Lucille. Il décide de donner ce prénom à son instrument , en souvenir de sa propre stupidité à frôler aveuglément le danger.Bio-express
Au fil des années, B.B. King, qui s'est produit, jeudi soir sur la scène OLM Souissi dans le cadre du 9ème festival "Mawazine, Rythmes du monde", est devenu la référence du blues, avec la création de son propre style : un mélange simple de voix et de notes musicales touchant et expressif.De son vrai nom Riley B. King, B.B. King est né le 16 septembre 1925 à Itta Bena, près d'Indianola dans le delta du Mississippi aux Etats-Unis. Bien plus que marcher sur la voie de son idole T-Bone Walker, B.B. King a su créer son propre son grâce à un toucher inimitable semblant donner une réelle personnalité à sa guitare. Son style a influencé de nombreux bluesman de la génération suivante, tel Eric Clapton ou Mike Bloomfield.
Le Roi du blues a enregistré ses premières chansons en 1947 à Los Angeles pour devenir en quelques années un des plus importants acteurs de la musique R&B, avec des succès tels que "You Know I Love You", "Woke Up This Morning", "Please Love Me", "When My Heart Beats like a Hammer" et bien d'autres.
En 1952, il se classe n 1 des charts avec le tube "Three O'Clock Blue". En novembre 1964, il enregistre son album live le plus connu "Live at the Regal", au Regal Theater de Chicago (Illinois). Le crooner invétéré du blues trouve le succès hors du monde du blues avec le titre "The Thrill is gone" en 1969. Il est également reconnu par le monde de la musique rock quand il se produisait durant la première partie des concerts des Rolling Stones pendant leur tournée américaine de la même année. En 1988, il touche une nouvelle génération grâce à "When Love Comes To Town", avec le groupe U2 sur leur album "Rattle and Hum".
En 2000, B.B. King enregistre avec Eric Clapton l'album "Riding With the King". Les années 80 et 90 seront le temps de consécration avec maintes récompenses pour sa mémorable contribution au monde du blues et du rock. Le Roi du blues compte ainsi à son actif plusieurs Grammy Awards du meilleur disque de blues ainsi qu'une "Presidential Medal of the Arts" de la main du président George H. W. Bush en 1990. Ayant joué dans plus de 93 pays et comptant à son actif plus d'une cinquantaine d'albums, B.B. King a été classé en 2003, par le magazine "Rolling Stone", 3ème meilleur guitariste de tous les temps après les phénomènes Jimmy Hendrix et Howard Duane Allman.
