Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

L'INDH, le projet de règne

No Image
Réunissant plus de 1700 personnalités nationales et internationales de grandes envergures, dont 300 participants étrangers, 40 ministres étrangers, 500 associations marocaines et 70 intervenants, le premier Forum du développement humain, organisé sous le thème du «Développement Humain, l'expérience marocaine de l'INDH», du 1er au 2 novembre à Agadir, a tenu toutes ses promesses par la qualité des intervenants qui se sont succédé, pour expliquer la philosophie du développement humain et de la redistribution des richesses.

La première séance scientifique présidée par Abdellatif Jouahri, Wali Bank Al Maghrib, a été marquée par les interventions de Dominique Strauss-Khan, directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances, Shamshad Akhtar, vice-président, Moyen-Orient et Afrique du Nord de la Banque mondiale (BM) et Cheikh Ahmed Mohamed Ali, président de la Banque islamique de développement (BID). Les travaux du Forum se sont poursuivis dans le cadre d'une deuxième réunion thématique, modérée par Mustapha Bakkoury, président du directoire de MASEN et animée entre autres par Louis Solari, ancien Premier ministre du Pérou.

Cette session s'est penchée sur la relation de causes à effets entre les programmes de développement humain et la préservation de l'environnement dans le cadre des politiques de développement durable. Quant à la troisième séance, elle était présidée par Mohamed Berrada, ancien argentier du Royaume, avec l'intervention de Fadela Amara, secrétaire d'Etat française chargée de la politique de la ville, et de Yaya Hamidou Amara, ministre d'Etat, ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation du Cameroun. Les participants y ont débattu des rôles que peuvent jouer les régions dans la lutte contre la pauvreté et la précarité. La deuxième journée des travaux de ce Forum a été consacrée à cinq panels d'analyse et de discussion autour des problématiques de développement humain.

«Nous sommes dans un projet de règne. Dans les discours du Trône de 2009 et de 2010, S.M. le Roi Mohammed VI a donné des hautes instructions royales concernant le choix de certaines thématiques, en l'occurrence la promotion des compétences et des activités génératrices de revenus qui constituent un moyen efficient de lutte contre la pauvreté en milieu rural et contre l'exclusion en milieu urbain, la convergence, l'évaluation et la généralisation de l'INDH», a souligné Nadira El Guermai, coordinatrice nationale de l'INDH. Faisant le bilan des travaux et en annonçant la deuxième phase programmée pour la période 2011-2015, en cours d'élaboration, N. Guermai a expliqué que «Nous sommes en train de travailler sur ces Orientations royales. Nous allons aussi analyser les résultats du premier Forum du développement humain et prendre comme exemple les choses adaptées à notre réalité et à la stratégie marocaine du développement humain».

Une plateforme de la 2e phase de l'INDH, actuellement en cours de finalisation, entend s'inscrire dans la continuité de la précédente et dans le respect des valeurs fondamentales qui l'ont gouvernée, en tirant parti de ses forces, ses acquis et ses faiblesses, tout en gagnant en recentrage des objectifs et des activités, en montée en charge, en expertise, en performance et en impact économique et social.

En procédant à l'analyse de l'effet positif que peut avoir toute politique de développement humain sur le processus de redistribution des richesses, Dominique Strauss-Khan, directeur général du Fonds monétaire international (FMI) a cité l'exemple du Maroc, qui est pour lui, très éloquent grâce à la mise en place de l'INDH. Pour Abdellatif Jouahri, Wali Bank Al Maghrib, «le bilan est très positif si on le compare au nombre de projets réalisés qui s'élèvent à 22.000. Lesquels projets ont été initiés au profit de 5 millions de bénéficiaires directs, dans les domaines les plus divers de l'accès aux infrastructures de base, des équipements collectifs, de l'amélioration des conditions et du cadre de vie, du renforcement des capacités, de la formation professionnelle et de l'apprentissage, de l'aide à la création d'activités génératrices de revenus de la gouvernance». En effet, plus de 360 communes rurales ont été identifiées pour bénéficier du programme de lutte contre la pauvreté en milieu rural, ainsi que 264 quartiers au niveau des 30 villes éligibles.

«C'est aussi un budget de 10 milliards de dirhams qui a été mis en œuvre. Cette initiative a touché tous les quartiers urbains pauvres et les communes rurales les plus démunies», a également souligné A. Jouahri. «A mon arrivée au gouvernement, je vous avoue que je me suis inspirée de la mise en place de la philosophie de l'INDH qui a produit à la fois une dynamique et une participation des citoyens à la gestion de leurs affaires locales», a expliqué Fadela Amara, secrétaire d'Etat française chargée de la politique de la ville, dans un entretien accordé au «Matin».

Bref, tous les participants ont été unanimes sur le fait que l'INDH reste un modèle à suivre, dans la mesure où il tend à combiner dans un même mouvement développement, démocratie et participation des citoyens.
Lisez nos e-Papers