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Victoire des pays émergents

Les pays émergents ont été les grands gagnants de la réforme des droits de vote à laquelle sont parvenus dimanche les Etats membres de la Banque mondiale, une question sur laquelle le Fonds monétaire international (FMI) a fait du surplace.

Victoire des pays émergents
Lors des réunions des printemps des deux institutions de Washington, la Banque mondiale est parvenue à tenir l'engagement du G20 en septembre de transférer au moins 3% de ces voix des pays riches vers les pays dits "en développement et en transition".
Le transfert entériné dimanche a été finalement de 3,13%, donnant à ces pays 47,19% des droits de vote.

Dans le détail, les gagnants sont logiquement les pays qui tirent la croissance de l'économie mondiale depuis plusieurs années: la Chine (de 2,77% à 4,42%), le Brésil (de 2,06% à 2,24%) ou encore l'Inde (de 2,77% à 2,91%). Ces pays ont emporté près des deux tiers du morceau.
Les perdants sont surtout des membres du G7: en premier lieu le Japon (de 7,62% à 6,84%), la France et la Grande-Bretagne (qui passent tous deux de 4,17% à 3,75%), ou encore l'Allemagne (de 4,35% à 4,00%) et le Canada (de 2,71% à 2,43%), tandis que la part des Etats-Unis reste inchangée (16,85%).
La Banque mondiale voulait préserver la voix des pays qu'elle aide le plus, les plus pauvres de la planète. Elle n'y est pas toujours parvenue.
L'organisation non gouvernementale Oxfam a relevé que "sur 47 pays d'Afrique subsaharienne, plus d'un tiers ont perdu de leur part, 60% sont restés avec la même et un seul, le Soudan, a progressé". Au total, la représentation africaine a bien reculé.

Au quotidien, le processus de décision au sein de l'institution ne sera que peu modifié. Sur ses 24 sièges, la plus haute instance de décision, le conseil d'administration, en réserve toujours un à huit pays parmi ses plus grands actionnaires, et regroupe respectivement 23 et 21 pays dans les sièges actuellement contrôlés par un administrateur mauricien et libérian. Et huit ou neuf administrateurs, selon les circonstances, sont européens.
Les statuts de la Banque mondiale ont l'avantage de faire entrer en vigueur immédiatement ces changements, sans en passer par la ratification des parlementaires nationaux.
Ce n'est pas le cas au Fonds monétaire international, qui attend toujours de pouvoir faire entrer en vigueur un transfert des droits de vote sur lequel ses Etats membres s'étaient mis d'accord aux réunions de printemps de 2008.
Le Conseil monétaire et financier international, assemblée des 186 pays membres du FMI, n'a pu que constater ce retard.

"Nous engageons tous les pays membres à approuver promptement la réforme de 2008 des quotes-parts et de la représentation", a-t-il indiqué à l'issue de sa réunion de samedi.

Là aussi, la Chine doit être le pays dont les droits de vote progresseraient le plus, au détriment principalement de pays du G7, France et Grande-Bretagne en tête. Et là aussi, sur 24 sièges au conseil d'administration, huit ou neuf resteront détenus par des pays européens.
Les Etats membres négocient pourtant, avec l'objectif de parvenir à un accord d'ici à janvier, la prochaine augmentation de capital du
FMI, s'accompagnant d'une nouvelle répartition des droits de vote.

Berlin refuse d'aider trop tôt la Grèce

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a rejeté lundi le versement d'une aide financière à la Grèce sans qu'Athènes ait présenté d'abord un programme crédible de réduction de son déficit. «Faire trop tôt des promesses d'aide concrète ne va que conduire à retirer la pression sur la Grèce», a estimé M. Westerwelle à son arrivée à Luxembourg à une réunion avec ses homologues européens. «Il faut avant tout que la consolidation du budget ait lieu en Grèce», a-t-il estimé. Sinon, les devoirs de la Grèce ne seront pas réalisés avec l'application et la discipline nécessaire». Athènes a demandé formellement vendredi l'activation d'un plan d'aide conjoint grâce auquel ses partenaires de la zone euro prêteraient deux tiers et le FMI un tiers d'une somme nécessaire pour combler les besoins de financement du pays.
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