Comment est établi le dispositif de surveillance des plages ?
La surveillance a lieu 8 mois sur 12. Pendant les trois mois d'été, nous recrutons 2.050 maître-nageurs sauveteurs saisonniers, encadrés par des professionnels. Du 15 juin au 15 septembre, nous disposons donc d'un effectif de 2.400 personnes. Dans les périodes transitoires du 1er au 15 juin, et du 15 au 30 septembre, nous mobilisons 50% des saisonniers.
Nous plaçons 8 maîtres-nageurs par kilomètre. Le dispositif est renforcé en cas de forte fréquentation, à raison de 12 personnes par kilomètre. Le week-end, la présence sanitaire est plus forte, avec des ambulances et un médecin à proximité de la plage.
Comment sont recrutés et formés ces maîtres-
nageurs ?
Les professionnels suivent régulièrement des stages de secourisme, et sont sujets à des mises à niveau avant la saison d'été. Ils sont aussi formés à la communication avec le public.
Les saisonniers sont recrutés sur concours dans plusieurs régions du pays par la DGPC. Ils sont soumis à huit tests dont, entre autres, la natation, l'orientation ou un sauvetage en conditions réelles. Tout cela dans un temps limité bien sûr.
Un nombre important de candidats se présente chaque année. Toutefois, on constate toujours un déficit sur les plages du Nord. Les recrues sont ensuite encadrées par les professionnels.
Quelles sont les plages les plus dangereuses ?
Celles qui donnent sur l'océan, et les rocheuses. On peut citer Aïn Diab qui a beaucoup de rochers, celles du Nord et notamment celle de Tanger.
Combien ne sont pas surveillées, et pourquoi ?
155 plages sont surveillées au Maroc, pour un total de 220 à 230. Celles qui ne sont pas surveillées sont des petites plages, pour des complications naturelles. Ce sont souvent aussi des plages sauvages, peu fréquentées et loin de l'urbanisation. Y établir un dispositif de surveillance amènerait plus d'estivants, et serait nuisible pour l'environnement. Les zones interdites à la baignade, elles, ne sont pas surveillées. C'est le cas d'Aïn Sebaâ, à Casablanca, qui est polluée.
Qu'en est-il des plages certifiées « Pavillon bleu» ?
Les plages « Pavillon bleu » ne sont pas plus surveillées que les autres. Néanmoins nous avons un certain nombre d'exigences supplémentaires en terme de matériel, avec la mise à disposition d'un zodiac et d'un jet-ski.
Combien d'accidents sont survenus au cours des deux dernières saisons (sous-entendu période de 3 mois et demi en été) ?
En 2008, près de 3.130 personnes ont été en difficulté, 4
8 décédées par noyade et 13 portées disparues. En 2009 on a recensé 3.340 personnes retirées saines et sauves, 43 décédées et 17 portées disparues. Le plus grand nombre de morts a été enregistré chez les hommes (69% des noyés), les plus de 20 ans, et durant le mois de juillet. Ce sont souvent des gens qui se baignent en dehors des heures de surveillance, après 19 heures ou très tôt le matin. Et notamment des personnes qui viennent de faire du sport, avant 8 heures.
Quels changements avez-vous apportés ces dernières années ?
Nous avons augmenté l'effectif de saisonniers, de 1600 à 2050. Ils sont plus visibles, grâce à la tenue jaune. Leur salaire a aussi été revu à la hausse, étant aujourd'hui de 2000 dirhams. Le matériel est plus important, notamment le nombre de canots pneumatiques.
Enfin, que conseillez-vous aux baigneurs pour leur sécurité ?
Il est important de se renseigner sur la plage où l'on va, et les zones dangereuses. Les endroits où se baignent les personnes âgées sont généralement les plus sûrs.
Les gens doivent aussi respecter la couleur des drapeaux : blanc pour une baignade sûre, jaune pour une alerte aux baigneurs en difficulté, rouge pour une baignade en mer agitée, et noir pour une interdiction totale. Pendant la baignade, il faut se méfier du refroidissement brutal (risque d'hydrocution), surtout après un repas copieux ou un effort physique intense. Il ne faut jamais se baigner seul et entrer progressivement dans l'eau. Même un bon nageur peut avoir un malaise. Enfin, il est bon d'apprendre quelques notions de secourisme.
* Journaliste stagiaire
La surveillance a lieu 8 mois sur 12. Pendant les trois mois d'été, nous recrutons 2.050 maître-nageurs sauveteurs saisonniers, encadrés par des professionnels. Du 15 juin au 15 septembre, nous disposons donc d'un effectif de 2.400 personnes. Dans les périodes transitoires du 1er au 15 juin, et du 15 au 30 septembre, nous mobilisons 50% des saisonniers.
Nous plaçons 8 maîtres-nageurs par kilomètre. Le dispositif est renforcé en cas de forte fréquentation, à raison de 12 personnes par kilomètre. Le week-end, la présence sanitaire est plus forte, avec des ambulances et un médecin à proximité de la plage.
Comment sont recrutés et formés ces maîtres-
nageurs ?
Les professionnels suivent régulièrement des stages de secourisme, et sont sujets à des mises à niveau avant la saison d'été. Ils sont aussi formés à la communication avec le public.
Les saisonniers sont recrutés sur concours dans plusieurs régions du pays par la DGPC. Ils sont soumis à huit tests dont, entre autres, la natation, l'orientation ou un sauvetage en conditions réelles. Tout cela dans un temps limité bien sûr.
Un nombre important de candidats se présente chaque année. Toutefois, on constate toujours un déficit sur les plages du Nord. Les recrues sont ensuite encadrées par les professionnels.
Quelles sont les plages les plus dangereuses ?
Celles qui donnent sur l'océan, et les rocheuses. On peut citer Aïn Diab qui a beaucoup de rochers, celles du Nord et notamment celle de Tanger.
Combien ne sont pas surveillées, et pourquoi ?
155 plages sont surveillées au Maroc, pour un total de 220 à 230. Celles qui ne sont pas surveillées sont des petites plages, pour des complications naturelles. Ce sont souvent aussi des plages sauvages, peu fréquentées et loin de l'urbanisation. Y établir un dispositif de surveillance amènerait plus d'estivants, et serait nuisible pour l'environnement. Les zones interdites à la baignade, elles, ne sont pas surveillées. C'est le cas d'Aïn Sebaâ, à Casablanca, qui est polluée.
Qu'en est-il des plages certifiées « Pavillon bleu» ?
Les plages « Pavillon bleu » ne sont pas plus surveillées que les autres. Néanmoins nous avons un certain nombre d'exigences supplémentaires en terme de matériel, avec la mise à disposition d'un zodiac et d'un jet-ski.
Combien d'accidents sont survenus au cours des deux dernières saisons (sous-entendu période de 3 mois et demi en été) ?
En 2008, près de 3.130 personnes ont été en difficulté, 4
8 décédées par noyade et 13 portées disparues. En 2009 on a recensé 3.340 personnes retirées saines et sauves, 43 décédées et 17 portées disparues. Le plus grand nombre de morts a été enregistré chez les hommes (69% des noyés), les plus de 20 ans, et durant le mois de juillet. Ce sont souvent des gens qui se baignent en dehors des heures de surveillance, après 19 heures ou très tôt le matin. Et notamment des personnes qui viennent de faire du sport, avant 8 heures.
Quels changements avez-vous apportés ces dernières années ?
Nous avons augmenté l'effectif de saisonniers, de 1600 à 2050. Ils sont plus visibles, grâce à la tenue jaune. Leur salaire a aussi été revu à la hausse, étant aujourd'hui de 2000 dirhams. Le matériel est plus important, notamment le nombre de canots pneumatiques.
Enfin, que conseillez-vous aux baigneurs pour leur sécurité ?
Il est important de se renseigner sur la plage où l'on va, et les zones dangereuses. Les endroits où se baignent les personnes âgées sont généralement les plus sûrs.
Les gens doivent aussi respecter la couleur des drapeaux : blanc pour une baignade sûre, jaune pour une alerte aux baigneurs en difficulté, rouge pour une baignade en mer agitée, et noir pour une interdiction totale. Pendant la baignade, il faut se méfier du refroidissement brutal (risque d'hydrocution), surtout après un repas copieux ou un effort physique intense. Il ne faut jamais se baigner seul et entrer progressivement dans l'eau. Même un bon nageur peut avoir un malaise. Enfin, il est bon d'apprendre quelques notions de secourisme.
* Journaliste stagiaire