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Le projet d'Aïn Nokbi est à l'étude

Une étude est lancée pour cerner les impacts éventuels sur l'environnement du projet Ain Nokbi, de délocalisation des activités polluantes de dinanderie de la médina de Fès.

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Le projet de construction d'un fondouk et de 33 unités de production de dinanderie dans le quartier Aïn Nokbi est désormais sur la bonne voie. Ce projet, financé par Le Millenium Challenge Corporation (MCC) pour déplacer les activités polluantes en dehors de la Médina de Fès a fait l'objet depuis quelques mois d'une étude pour cerner son impact éventuel sur l'environnement. Et les résultats présentés récemment à Fès lors d'une consultation publique, initiée par le Secrétariat d'Etat chargé de l'Artisanat et l'Agence pour le Développement et la réhabilitation de la ville de Fès (ADER), en partenariat avec l'Agence du partenariat pour le progrès (APP), révèlent qu'en plus de la forte pollution, la zone d' Aïn Nokbi accuse un déficit flagrant en infrastructures.

La voirie, l'éclairage public, l'alimentation en eau potable et l'assainissement liquide sont dans un état déplorable et nécessitent des travaux de réfection. Ce qui n'améliore pas les conditions de travail des artisans. Ce diagnostic de la situation de la zone Ain Nokbi est selon Faiçal Sossi, architecte et membre du bureau d'études chargé de la réalisation de l'étude d'impacts sur l'environnement est très important. Il vise essentiellement à informer la population concernée sur les impacts du projet sur l'environnement, à recueillir leurs observations et propositions et à prendre en considération les recommandations retenues lors de l'examen de l'étude par le Comité régional des études d'impacts sur l'environnement (CREIE). Ainsi, pour assurer la réussite du projet, il est question durant la phase de sa construction, de lancer différents travaux pour améliorer son environnement.

Il s'agit notamment des travaux de terrassement et d'excavation, de réaménagement de la voierie à proximité des unités et fondouk à construire. A cela s'ajoute l'évacuation des déblais et stockage provisoire des terres végétales et matériaux de remblai, évacuation des eaux usées de lavage et de drainage du chantier et élimination des déchets des chantiers et ceux générés par les ouvriers. L'étude reconnaît néanmoins l'existence des risques d'impacts négatifs sur l'environnement immédiat en terme de bruit, d'émissions atmosphériques, de rejets de liquides et de production de déchets pendant les phases de construction et d'exploitation du projet. Et c'est pour cela que des mesures sont prévues pour atténuer l'ampleur de ces impacts. Ceci étant, il y a lieu de rappeler que le projet d' Aïn Nokbi (voir www.lematin.com) est situé dans la partie nord-est de la ville de Fès, sur la rive droite de l'Oued El Jawahir. Il comprend l'aménagement et l'équipement d'une zone de production dédiée à 472 dinandiers dont 121 chefs d'unités et 351 employés exerçant actuellement leur activité sur la Place Lalla Yeddouna dans la Médina. Faiçal Sossi, affirme que le projet propose de déplacer les activités de dinanderie localisées dans la place Lalla Yeddouna vers le site d'Aïn Nokbi sans pour autant y transférer la pollution relative à l'activité. « Ce déplacement permettrait d'améliorer la production en qualité et en quantité, de mettre en œuvre des techniques de production plus propres grâce notamment à la formation qui sera donnée aux artisans.

Il serait également bénéfique, sur le plan environnemental pour le quartier Aïn Nokbi dont la situation actuelle est très dégradée à cause de la forte pollution due à l'activité des zelligeurs et des multitudes de décharges sauvages », ajoute-t-il.

Près de 58 MDH pour la construction du fondouk et 33 unités de production

Le projet d'Aïn Nokbi se situe dans la partie nord-est de la ville de Fès sur la rive droite de l'Oued Fès. Le projet prévoit la construction d'un fondouk, bâtiment de 2 étages, offrant environ 3800 m² de surface utile qui accueillera 77 ateliers de dinandiers et 33 unités de production, bâtiments d'un étage, accueillant un atelier destiné à la dinanderie et d'un local commercial pour matières premières de dinanderie. Le cout global de la réalisation du fondouk est estimé à 28MDH alors que celui de celle des 33 unités de production est de près de 30MDH.
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