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Un centre d'art contemporain pour Essaouira

La ville des Alizés commence l'année 2011 en force. Et pour cause, le premier Centre d'art contemporain y ouvrira ses portes en avril prochain.

Un centre d'art contemporain pour Essaouira
Située à 40 km de la ville des Alizés, précisément dans la région de l'Ifitry, le Centre d'art contemporain d'Essaouira se veut avant tout un lieu de promotion de l'art dans le sens le plus large. En effet, dès la première semaine de janvier, de nombreux artistes marocains et étrangers s'y succèderont afin de participer à des ateliers de peinture, de gravure, de sérigraphie et de céramique. Mais c'est au mois d'avril que le Centre ouvrira ses portes au public.
Dans ce lieu unique, les visiteurs pourront avoir une vision très complète de la production artistique marocaine actuelle au travers de la collection permanente du Centre, qui rassemble les œuvres des artistes plasticiens les plus marquants d'aujourd'hui, soit quelque 100 artistes, toutes générations confondues.
Plusieurs pièces ont été réalisées in situ. Parmi celles-ci, on compte des pièces monumentales intégrées au bâtiment, ainsi que dans les jardins. Des expositions temporaires seront ensuite programmées tout au long de l'année avec l'organisation d'autres événements culturels (concerts, présentation de livres, déclamation de poésie, diffusion de vidéos,...).

Face à l'Océan et à une nature encore vierge, le Centre d'art contemporain d'Essaouira a été conçu comme un lieu actif de partage, d'échange et de transmission de la culture au sens le plus large.
Dans ce sens, la ville des remparts verra sa notoriété de cité des arts enrichie, par ce nouveau centre. Il faut dire qu'en ce XXIe siècle, nous sommes face à une vie artistique marocaine qui connaît un essor certain. Le marché de l'art en fait partie. Il se renforce de plus en plus grâce à des artistes aux créations plus que prometteuses.

Néanmoins, ces dernières restent cantonnées à des cercles privés et des collectionneurs qui sont au courant de ce qui se passe du côté de la scène artistique marocaine. Au-delà de ces cercles fermés, toute visibilité des artistes était quasi-inexistante, l'amateurisme et la spontanéité l'emportaient sur une conception professionnelle dans ce domaine. Ce n'est que dernièrement qu'un mouvement de structuration se dessine dans ce sens, pour intégrer l'art marocain dans un réseau composé d'institutions spécialisées. Médias, galeries, maisons de ventes aux enchères, fondations… autant d'acteurs susceptibles de pourvoir un public amateur mais éclairé à la recherche de l'unique en matière de création originale et par des artistes marocains. L'ouverture de ce premier centre d'art contemporain dans la ville d'Essaouira vient donc apporter sa pierre à l'édifice de la diffusion artistique au Maroc. Ce dernier aura à coup sûr une portée tant sur les pratiques artistiques elles-mêmes que sur les activités sociales, commerciales et culturelles qui graviteront autour de lui.

«Mogador», la ville des rencontres…

Multiculturelle et artistique, c'est comme cela qu'on peut qualifier la ville d'Essaouira. Riche de son histoire marquée par un fort éclectisme culturel et religieux, cette ville blanche sur fond bleu s'est toujours distinguée par son savoir-vivre bohémien jalonné par des valeurs spirituelles. A ce titre, la tolérance est un mot qui revient souvent lorsqu'on parle d'Essaouira, puisque sur ses terres se sont succédé chrétiens, juifs et musulmans. Tout commence dans les années 50 avec Boujemâa Lakhdar, très fortement inspiré des arts et des traditions populaires marocaines. Son authentique créativité a fait de lui un pionnier dans le domaine de l'art souiri.

Mais également l'un des premiers à avoir fait entrer la notion d'art dans les mœurs de cette ville aux multiples visages. De plus, la ville compte de très nombreux artistes. Fortes de ce succès, les galeries ont poussé comme des champignons et il faut faire le tri entre celles qui proposent réellement une vue artistique et culturelle de la ville et du pays et celles qui n'ont comme seul but que de vendre des produits souvent bas de gamme.
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