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«Nous aspirons à la proximité absolue»

Depuis le début du mois sacré, la télévision régionale de Laâyoune a étendu son temps de diffusion à 5 heures au lieu de 3 h. Toute la lumière sur les dessous de cette décision avec le directeur de la chaîne.

«Nous aspirons à la proximité absolue»
Le Matin : Votre télévision est passée de 3 heures de diffusion à 5heures. Veuillez nous expliquer ce que signifie ce changement?

Laghdaf Mohamed Eddah :
En réponse à votre question, je dirai tout d'abord qu'il ne s'agit pas d'un changement, mais plutôt d'une évolution. Quand notre télévision a commencé en 2004, le temps de diffusion était de 3 heures. Aujourd'hui, en réponse à l'attente de nos téléspectateurs qui sont partout dans les provinces du sud, mais aussi dans le nord ouest du Mali et du Niger, dans le sud ouest algérien et sur l'étendue du territoire mauritanien, sans oublier la diaspora marocaine issue des provinces du sud qui est dispersée à travers le monde, nous avons étendu notre temps de diffusion à 5 heures à partir du mois béni du Ramadan et tout au long de l'année. Conformément au cahier des charges qui exige de nous de produire, localement au moins 80% des cinq heures qui nous sont imparties. Ayant acquis l'expérience qui nous permet de répondre à cette exigence et aux aspirations et attentes de nos téléspectateurs dont le nombre ne cesse de croître, nous diffuserons, donc les cinq heures tout au long de l'année.

Vous êtes donc motivé par un souci de proximité ?

Comme je vous l'ai expliqué, notre décision a été motivée par le nombre de nos téléspectateurs qui ne cesse de croître tant dans les provinces du sud que dans les camps de Tindouf, en Mauritanie, au Mali et dans les pays d'accueil de notre diaspora. C'est aussi une politique de proximité que notre chaîne applique, à travers l'évolution de sa grille de programmes pour être proche de nos téléspectateurs, en répondant à leurs attentes.

Quels sont les nouveaux enjeux stratégiques de cette hausse d'heures de diffusion?

Ecoutez, il n'y a pas d'enjeux stratégiques particuliers. Mais notre stratégie, tel qu'elle a été tracée par M. le Président Directeur Général qui est l'initiateur de ce projet depuis son début, se résume à la proximité à travers tous nos programmes aussi bien dans le cadre de l'information, de la production, de l'animation, du divertissement et de tous nos programmes que de la promotion de la culture des provinces du sud et en particulier de la culture hassanie. Cette dernière est partagée par les habitants de ces provinces et certaines populations des pays cités.

Est-ce que vous allez continuer avec la même infrastructure ou est-ce que vous prévoyez des changements dans ce sens ?

C'est une bonne question, car notre évolution de trois heures de diffusion à cinq heures n'aurait pas été envisageable, si le PDG n'avait pas planifié la construction et l'équipement d'un nouveau studio. Ce studio, dont les équipements comprennent une régie fixe numérique, sont du dernier top. Il est l'un des plus grands d'Afrique, car s'étendant sur une superficie de 250m2. Il sera opérationnel à partir du mois de novembre prochain. Ce qui nous permettra d'assurer la production qui couvrira nos heures de diffusion, mais aussi de faire des coproductions. Nous disposerons donc de deux studios en plus de la régie mobile qui existe déjà ainsi que de plusieurs unités.

Est-ce que les deux heures supplémentaires renforceront la ligne éditoriale adoptée jusque-là par votre chaîne ou devrait-on s'attendre à du changement ?

Notre ligne éditoriale qui se base, avant tout sur la proximité, ne fera que se consolider et se pérenniser. Il n'y a donc aucun changement dans ce sens si ce n'est d'essayer de permettre au téléspectateur qui regarde notre chaîne de visualiser sur son petit écran ce qu'il voit à partir de sa fenêtre. Nous aspirons à la proximité absolue.

Quels genres d'émissions comptez-vous privilégier en leur donnant la priorité grâce à la nouvelle diffusion ?

Les émissions qui reviennent toujours, à savoir celles d'informations, de divertissements, et éducatives, notamment dans le domaine social et de santé. Nous émettrons, comme toute chaîne généraliste, tout en respectant le cahier des charges qui stipule que nous devons produire 80% de nos émissions, sur le champ local.

Financièrement parlant, comment le budget suivra-t-il ?

Nous avions un budget très compliqué avec un montage financier des plus complexes qui ne répondait pas à nos aspirations car il devait passer par les trois régions et par l'agence du sud. Maintenant, grâce à la persévérance du PDG qui a défendu, avec acharnement, le principe d'un budget pour la chaîne régionale de Laâyoune, nous en avons obtenu un qui nous permettra de produire les cinq heures. Il a été discuté dans le cadre d'un contrat programme signé entre la SNRT et le gouvernement.

Quels sont vos chantiers pour 2011 ?

Pour 2011, nous allons pouvoir atteindre, de manière aisée, la production et la diffusion des cinq heures produites localement en traitant des sujets essentiellement locaux. Et ce, en collaboration avec les différentes sociétés locales et nationales de production et avec les jeunes journalistes et producteurs qui représentent la totalité du personnel de notre chaîne. Je crois pouvoir dire que je suis fier de ces jeunes gens avec lesquels nous avons relevé un défi exceptionnel grâce à un encadrement de l'ex RTM actuelle SNRT. Je suis également fier de ces jeunes qui sont partis de rien et qui sont tous, aujourd'hui diplômés de l'ex RTM.

Laâyoune TV, la pionnière !

Laâyoune TV est «la première chaîne de télévision régionale existant au Maroc, et même au Maghreb. Lancée le 6 novembre 2004, jour anniversaire de la Marche Verte, cette institution fonctionne grâce à une équipe qui travaille seize heures par jour, sept jours sur sept. Le principal souci de la chaîne, étant d'alimenter les heures d'émission quotidienne, sans archives d'images, et en tenant compte de son immense territoire «de proximité». Tout en étant au service du développement, est aussi une tribune pour expliquer la position du Royaume et ses préoccupations quant au problème de notre intégrité territoriale. En plus de ce rôle politique, elle accomplit une mission culturelle qui est de sauvegarder et de promouvoir le patrimoine hassani. Elle réussit à archiver tout ce qui concerne la société sahraouie, sa culture dans les domaines de la vie et des démarches quotidiennes de la population.
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