Le monde entier célèbre ce 8 mai le 65e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci constitue le conflit armé le plus vaste que l'humanité ait connu, mobilisant plus de 100 millions de combattants de 61 nations, déployant les hostilités sur quelque 22 millions de km², et tuant environ 62 millions de personnes, dont une majorité de civils. N'opposant pas seulement des nations, la Seconde Guerre mondiale fut la première grande guerre idéologique de l'Histoire, ce qui explique que les forces de collaboration en Europe et en Asie occupées aient pu être solidaires des pays envahisseurs ou ennemis, ou qu'une résistance ait pu exister jusqu'en plein cœur de l'Allemagne nazie en guerre.
Provoquée par le règlement insatisfaisant de la Première Guerre mondiale et par les ambitions expansionnistes et hégémoniques des trois principales nations de l'Axe (Allemagne nazie, Italie fasciste et Empire du Japon), elle consista en la convergence, à partir du 3 septembre 1939, d'un ensemble de conflits régionaux respectivement amorcés le 18 juillet 1936 en Espagne (la guerre d'Espagne), le 7 juillet 1937 en Chine (la guerre sino-japonaise), et le 1er septembre 1939 en Pologne (campagne de Pologne), puis par l'entrée en guerre officielle de l'ensemble des grandes puissances de l'époque : France, Grande-Bretagne et leurs empires dès le 3 septembre 1939, URSS, Etats-Unis le 7 décembre 1941 dans un conflit impliquant la majorité des nations du monde sur la quasi-totalité des continents.
Le conflit planétaire ainsi généré opposa schématiquement deux camps : les Alliés et l'Axe. Il prit fin en Europe le 8 mai 1945 par la capitulation sans condition du IIIe Reich. Au lendemain de la capitulation sans condition de l'Allemagne, les chefs d'Etat et de gouvernements alliés annoncent simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe. Mais la fin véritable de la Seconde Guerre mondiale interviendra le 2 septembre suivant, avec la capitulation du Japon après les explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août. C'est la Conférence d'Anfa qui avait permis la définition d'une stratégie commune contre les puissances de l'Axe sur tous les fronts. Roosevelt et Churchill s'étaient mis d'accord sur l'éviction des puissances de l'Axe de l'Afrique du Nord ainsi que sur l'offensive alliée en Italie, en commençant par la Sicile.
Cette conférence avait eu lieu du 14 au 24 janvier 1943 à l'hôtel d'Anfa à Casablanca alors que le monde prenait une configuration nouvelle, à la veille de la libération de l'Europe, dans un contexte qui voit s'ouvrir des perspectives pour les peuples aspirant à l'émancipation. Tenue dans le plus grand secret, cette rencontre historique et décisive avait réuni le président Franklin Roosevelt, le Premier ministre britannique Winston Churchill, le général De Gaulle autour de feu S.M. Mohammed V. Informés par les services secrets espagnols, les Allemands, qui avaient bombardé Casablanca 15 jours auparavant, se laissèrent abuser par la traduction de "Casablanca" en en déduisant que l'entrevue allait se dérouler à la "Maison Blanche" à Washington. Feu S.M. Mohammed V était accompagné de feu S.M. Hassan II alors âgé de 14 ans, qu'il avait tenu à associer à cette rencontre, dans le but de l'initier à la gestion des grands dossiers intéressant le Royaume et de le préparer à assumer son devoir de futur Roi.
La participation du Roi du Maroc à cette conférence avait valeur de symbole: d'une part, elle revêtait une forme de reconnaissance par les Etats-Unis et l'Angleterre de la souveraineté marocaine et, d'autre part, la prise en compte du Royaume du Maroc comme un partenaire à part entière dans la vision stratégique qui se dessinait à Anfa, d'autant que le Maroc était pleinement engagé aux côtés des alliés pour le triomphe de la liberté et contre le nazisme. Les soldats marocains étaient en effet présents sur tous les fronts ouverts en Europe, aux côtés des troupes alliées. La conférence d'Anfa, qui avait eu un impact politique certain sur l'avenir du Maroc ainsi que sur ses relations avec les Etats-Unis, contribua aussi à hâter la fin des années douloureuses de la Seconde Guerre mondiale.
Le film de ce grand événement qui va bouleverser le monde. Le 25 avril 1945, les troupes soviétiques et américaines font leur jonction sur les bords de l'Elbe près de Torgau, coupant en deux les zones contrôlées encore par les forces allemandes. Les premières unités à prendre ainsi contact sont la 69e Division d'infanterie des États-Unis issue de la première armée (US First Army) et la 58e Division soviétique de gardes de la 5e garde armée. Le 27 avril, les forces alliées prennent Milan. Le dictateur italien Benito Mussolini est capturé par des partisans italiens alors qu'il tente de se rendre en Suisse avec un bataillon anti-aérien allemand. Le 28 avril, Mussolini et plusieurs autres fascistes capturés avec lui sont amenés à Dongo et exécutés. Les corps sont ramenés à Milan et, sans cérémonie, pendus par les pieds devant une station essence. Le 30 avril, alors que la bataille de Berlin fait rage au-dessus de lui et se rendant compte que tout est perdu, Adolf Hitler se suicide dans le bunker de chancellerie avec sa compagne Eva Braun qu'il a épousé quelques heures auparavant.
Le photographe ukrainien Yevgeni Khaldei immortalise la prise de Berlin par l'Armée rouge en photographiant un soldat plantant le drapeau soviétique sur le toit du Reichstag (chambre législative allemande). L'annonce du remplacement d'Hitler à la tête du gouvernement par l'amiral Doenitz le 1er mai, puis de la prise de Berlin le 2 mai, accélérèrent le processus de désagrégation de la Wehrmacht (armée allemande) et aboutit à la signature de la capitulation allemande. Le 8 mai, peu avant minuit, le Maréchal Wilhelm Keitel en tant que chef d'état-major de l'Oberkommando der Wehrmacht, le Generaloberst Hans-Jürgen Stumpff en tant que représentant de la Luftwaffe et l'Amiral Hans-Georg von Friedeburg en tant que commandant en chef de la Kriegsmarine signent un document semblable, se rendant explicitement aux forces soviétiques, en présence du général Gueorgui Zhoukov au nom du commandement suprême de l'Armée rouge, du général américain Carl Spaatz, commandant l'United States Strategic Air Forces, du maréchal de l'air Arthur Tedder délégué du commandant suprême des forces expéditionnaires alliées, du général Jean de Lattre de Tassigny, commandant la première armée française. Les nouvelles de la reddition signée à Reims arrivent à l'ouest et des célébrations éclatent dans l'ensemble de l'Europe. Aux États-Unis, les Américains se réveillent et déclarent aux nouvelles que le jour du 8 mai est appelé le jour V.E.
L'Union Soviétique apprend la signature de la reddition de Berlin, le 9 mai, et c'est pourquoi une grande partie de l'Europe de l'Est commémore la victoire ce jour-là. Ainsi, la Seconde Guerre mondiale propulsera les États-Unis et l'URSS, principaux vainqueurs, comme les deux superpuissances concurrentes appelées à dominer le monde pour près de 40 ans par la suite. Elle scelle le déclin des puissances impériales d'Europe, et ouvre le processus de décolonisation qui ne fera que s'accélérer après la guerre en Asie, dans le monde arabe et en Afrique, jusqu'aux années 1960. Enfin ce dernier conflit d'ampleur sur le continent européen marquera par sa fin le début en Europe de l'ouest d'une période de prospérité sans précédent, dans la foulée de la reconstruction, et l'émergence progressive d'un projet d'unification politique pacifique.
Provoquée par le règlement insatisfaisant de la Première Guerre mondiale et par les ambitions expansionnistes et hégémoniques des trois principales nations de l'Axe (Allemagne nazie, Italie fasciste et Empire du Japon), elle consista en la convergence, à partir du 3 septembre 1939, d'un ensemble de conflits régionaux respectivement amorcés le 18 juillet 1936 en Espagne (la guerre d'Espagne), le 7 juillet 1937 en Chine (la guerre sino-japonaise), et le 1er septembre 1939 en Pologne (campagne de Pologne), puis par l'entrée en guerre officielle de l'ensemble des grandes puissances de l'époque : France, Grande-Bretagne et leurs empires dès le 3 septembre 1939, URSS, Etats-Unis le 7 décembre 1941 dans un conflit impliquant la majorité des nations du monde sur la quasi-totalité des continents.
Le conflit planétaire ainsi généré opposa schématiquement deux camps : les Alliés et l'Axe. Il prit fin en Europe le 8 mai 1945 par la capitulation sans condition du IIIe Reich. Au lendemain de la capitulation sans condition de l'Allemagne, les chefs d'Etat et de gouvernements alliés annoncent simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe. Mais la fin véritable de la Seconde Guerre mondiale interviendra le 2 septembre suivant, avec la capitulation du Japon après les explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août. C'est la Conférence d'Anfa qui avait permis la définition d'une stratégie commune contre les puissances de l'Axe sur tous les fronts. Roosevelt et Churchill s'étaient mis d'accord sur l'éviction des puissances de l'Axe de l'Afrique du Nord ainsi que sur l'offensive alliée en Italie, en commençant par la Sicile.
Cette conférence avait eu lieu du 14 au 24 janvier 1943 à l'hôtel d'Anfa à Casablanca alors que le monde prenait une configuration nouvelle, à la veille de la libération de l'Europe, dans un contexte qui voit s'ouvrir des perspectives pour les peuples aspirant à l'émancipation. Tenue dans le plus grand secret, cette rencontre historique et décisive avait réuni le président Franklin Roosevelt, le Premier ministre britannique Winston Churchill, le général De Gaulle autour de feu S.M. Mohammed V. Informés par les services secrets espagnols, les Allemands, qui avaient bombardé Casablanca 15 jours auparavant, se laissèrent abuser par la traduction de "Casablanca" en en déduisant que l'entrevue allait se dérouler à la "Maison Blanche" à Washington. Feu S.M. Mohammed V était accompagné de feu S.M. Hassan II alors âgé de 14 ans, qu'il avait tenu à associer à cette rencontre, dans le but de l'initier à la gestion des grands dossiers intéressant le Royaume et de le préparer à assumer son devoir de futur Roi.
La participation du Roi du Maroc à cette conférence avait valeur de symbole: d'une part, elle revêtait une forme de reconnaissance par les Etats-Unis et l'Angleterre de la souveraineté marocaine et, d'autre part, la prise en compte du Royaume du Maroc comme un partenaire à part entière dans la vision stratégique qui se dessinait à Anfa, d'autant que le Maroc était pleinement engagé aux côtés des alliés pour le triomphe de la liberté et contre le nazisme. Les soldats marocains étaient en effet présents sur tous les fronts ouverts en Europe, aux côtés des troupes alliées. La conférence d'Anfa, qui avait eu un impact politique certain sur l'avenir du Maroc ainsi que sur ses relations avec les Etats-Unis, contribua aussi à hâter la fin des années douloureuses de la Seconde Guerre mondiale.
Le film de ce grand événement qui va bouleverser le monde. Le 25 avril 1945, les troupes soviétiques et américaines font leur jonction sur les bords de l'Elbe près de Torgau, coupant en deux les zones contrôlées encore par les forces allemandes. Les premières unités à prendre ainsi contact sont la 69e Division d'infanterie des États-Unis issue de la première armée (US First Army) et la 58e Division soviétique de gardes de la 5e garde armée. Le 27 avril, les forces alliées prennent Milan. Le dictateur italien Benito Mussolini est capturé par des partisans italiens alors qu'il tente de se rendre en Suisse avec un bataillon anti-aérien allemand. Le 28 avril, Mussolini et plusieurs autres fascistes capturés avec lui sont amenés à Dongo et exécutés. Les corps sont ramenés à Milan et, sans cérémonie, pendus par les pieds devant une station essence. Le 30 avril, alors que la bataille de Berlin fait rage au-dessus de lui et se rendant compte que tout est perdu, Adolf Hitler se suicide dans le bunker de chancellerie avec sa compagne Eva Braun qu'il a épousé quelques heures auparavant.
Le photographe ukrainien Yevgeni Khaldei immortalise la prise de Berlin par l'Armée rouge en photographiant un soldat plantant le drapeau soviétique sur le toit du Reichstag (chambre législative allemande). L'annonce du remplacement d'Hitler à la tête du gouvernement par l'amiral Doenitz le 1er mai, puis de la prise de Berlin le 2 mai, accélérèrent le processus de désagrégation de la Wehrmacht (armée allemande) et aboutit à la signature de la capitulation allemande. Le 8 mai, peu avant minuit, le Maréchal Wilhelm Keitel en tant que chef d'état-major de l'Oberkommando der Wehrmacht, le Generaloberst Hans-Jürgen Stumpff en tant que représentant de la Luftwaffe et l'Amiral Hans-Georg von Friedeburg en tant que commandant en chef de la Kriegsmarine signent un document semblable, se rendant explicitement aux forces soviétiques, en présence du général Gueorgui Zhoukov au nom du commandement suprême de l'Armée rouge, du général américain Carl Spaatz, commandant l'United States Strategic Air Forces, du maréchal de l'air Arthur Tedder délégué du commandant suprême des forces expéditionnaires alliées, du général Jean de Lattre de Tassigny, commandant la première armée française. Les nouvelles de la reddition signée à Reims arrivent à l'ouest et des célébrations éclatent dans l'ensemble de l'Europe. Aux États-Unis, les Américains se réveillent et déclarent aux nouvelles que le jour du 8 mai est appelé le jour V.E.
L'Union Soviétique apprend la signature de la reddition de Berlin, le 9 mai, et c'est pourquoi une grande partie de l'Europe de l'Est commémore la victoire ce jour-là. Ainsi, la Seconde Guerre mondiale propulsera les États-Unis et l'URSS, principaux vainqueurs, comme les deux superpuissances concurrentes appelées à dominer le monde pour près de 40 ans par la suite. Elle scelle le déclin des puissances impériales d'Europe, et ouvre le processus de décolonisation qui ne fera que s'accélérer après la guerre en Asie, dans le monde arabe et en Afrique, jusqu'aux années 1960. Enfin ce dernier conflit d'ampleur sur le continent européen marquera par sa fin le début en Europe de l'ouest d'une période de prospérité sans précédent, dans la foulée de la reconstruction, et l'émergence progressive d'un projet d'unification politique pacifique.
