L'histoire que raconte Maria Guessous dans son roman « Une double vie» peut nous paraître, a priori, comme une histoire commune qu'on peut rencontrer dans notre vie ou en entendre parler, avec ses moments de chagrins et de désespoir, de tricheries, de mensonges… Mais telle que présentée par l'auteur, avec sa simplicité de style, sa clairvoyance, sa succession d'événements, nous ne pouvons que la voir autrement, c'est-à-dire très raffinée, pleine d'états d'âme et de scènes très douloureuses pour une femme moderne, aimante, trompée par son mari, mais aussi très prise par son travail. Son train de vie professionnelle ne lui laisse même pas le temps de réfléchir et constater ce qui se passe chez elle ni d'y mettre le point. Sa passivité alarmante qui la mène jusqu'au gouffre du désarroi est très frappante.
D'un côté, un mari qui la trompe avec sa voisine d'immeuble, soi-disant sa meilleure amie. De l'autre, son employeur de société qui lui mène la vie dure. Autant d'événements que subit Lamia, l'héroïne de l'histoire, sans qu'elle réagisse vraiment à tout ce qui se passe autour d'elle jusqu'au moment où elle se trouve devant le fait accompli. «Une double vie est, pour moi, un titre révélateur de la notion d'une ambivalence omniprésente du début jusqu'à la fin, car l'intrigue du roman ne prend pas un sens unilatéral, mais exploite intensément l'idée de cette doublure. Outre la trahison du mari qui n'est autre qu'un fait divers, il y a le parallélisme entre la vie professionnelle et la vie privée et le risque qu'on encourt à mener l'une au détriment de l'autre quand le poids de nos ambitions ne soutient plus cet équilibre, il y a aussi cette errance entre le traditionnel et le moderne, entre l'être et le paraître », explique l'auteur. Des événements qui se succèdent sans que la mise en cause s'en aperçoive (ou n'a jamais voulu s'en apercevoir) jusqu'au moment où elle découvre ce qu'elle n'a, en aucun cas, voulu se mettre dans la tête : l'idée d'être trompée par son mari.
Un partenaire qu'elle avait toujours considéré comme sa double moitié sans jamais le soupçonner de quoi que ce soit, malgré ses multiples dérapages commis à son encontre. Ce qui ne la dérangeait pas pour autant, lui trouvant toujours des excuses. Mais, le grand volcan arrive un jour quand elle le perçoit de ses propres yeux avec cette voisine d'immeuble. Un choc irréparable. «Je me suis tournée aussi discrètement que je le pouvais. Un couple sortait de l'ascenseur. La femme, fraîche et légèrement habillée, murmura quelque chose à l'oreille de son compagnon et tous les deux éclatèrent de rire. Ils se dirigèrent vers la sortie. Leurs mains se frôlaient comme s'ils n'arrivaient pas encore à se détacher l'un de l'autre. J'étais pétrifiée comme une statue. Les deux tourtereaux se nommaient Younes et Salwa. J'ai senti mes pieds qui fléchissaient au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient. Le temps semblait s'être arrêté.
Mon cœur aussi ». Ce sont là les sentiments d'une femme abattue, bafouée dans son amour et que le destin n'a pas pour autant gâtée. Un roman qu'on peut lire d'un seul trait, tellement le style de Maria Guessous est attachant, ses idées claires et leur profondeur est d'une sensibilité particulière. «On vit une ambivalence dans les personnages du roman qui ont presque tous un double jeu qu'ils cachent derrière un masque de circonstances et d'intérêt personnel.
Tout comme l'agence de communication, où travaille Lamia, ainsi que son foyer conjugal qui sont le théâtre de scènes de trahison, d'hypocrisie, de mensonge, de discrimination… tout ce qui fait le désenchantement et le mal-être de notre société dite moderne », précise Maria Guessous. Un roman qui interpelle à la réflexion sur la modernité sous tous ses aspects y compris l'émancipation de la femme qui se bat entre ses ambitions professionnelles les plus élevées et ses obligations familiales les plus basiques, incapable d'assumer l'un ou l'autre à la perfection. Un style accessible et fin et un regard lucide qui nous plonge dans les méandres de l'âme humaine.
Celui-ci, ayant fait partie de la sélection du Prix Grand Atlas 2010, a réalisé de bonnes ventes, depuis sa parution, vu que beaucoup de femmes s'y retrouvent (et des hommes aussi), selon les propos de Maria Guessous.
D'un côté, un mari qui la trompe avec sa voisine d'immeuble, soi-disant sa meilleure amie. De l'autre, son employeur de société qui lui mène la vie dure. Autant d'événements que subit Lamia, l'héroïne de l'histoire, sans qu'elle réagisse vraiment à tout ce qui se passe autour d'elle jusqu'au moment où elle se trouve devant le fait accompli. «Une double vie est, pour moi, un titre révélateur de la notion d'une ambivalence omniprésente du début jusqu'à la fin, car l'intrigue du roman ne prend pas un sens unilatéral, mais exploite intensément l'idée de cette doublure. Outre la trahison du mari qui n'est autre qu'un fait divers, il y a le parallélisme entre la vie professionnelle et la vie privée et le risque qu'on encourt à mener l'une au détriment de l'autre quand le poids de nos ambitions ne soutient plus cet équilibre, il y a aussi cette errance entre le traditionnel et le moderne, entre l'être et le paraître », explique l'auteur. Des événements qui se succèdent sans que la mise en cause s'en aperçoive (ou n'a jamais voulu s'en apercevoir) jusqu'au moment où elle découvre ce qu'elle n'a, en aucun cas, voulu se mettre dans la tête : l'idée d'être trompée par son mari.
Un partenaire qu'elle avait toujours considéré comme sa double moitié sans jamais le soupçonner de quoi que ce soit, malgré ses multiples dérapages commis à son encontre. Ce qui ne la dérangeait pas pour autant, lui trouvant toujours des excuses. Mais, le grand volcan arrive un jour quand elle le perçoit de ses propres yeux avec cette voisine d'immeuble. Un choc irréparable. «Je me suis tournée aussi discrètement que je le pouvais. Un couple sortait de l'ascenseur. La femme, fraîche et légèrement habillée, murmura quelque chose à l'oreille de son compagnon et tous les deux éclatèrent de rire. Ils se dirigèrent vers la sortie. Leurs mains se frôlaient comme s'ils n'arrivaient pas encore à se détacher l'un de l'autre. J'étais pétrifiée comme une statue. Les deux tourtereaux se nommaient Younes et Salwa. J'ai senti mes pieds qui fléchissaient au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient. Le temps semblait s'être arrêté.
Mon cœur aussi ». Ce sont là les sentiments d'une femme abattue, bafouée dans son amour et que le destin n'a pas pour autant gâtée. Un roman qu'on peut lire d'un seul trait, tellement le style de Maria Guessous est attachant, ses idées claires et leur profondeur est d'une sensibilité particulière. «On vit une ambivalence dans les personnages du roman qui ont presque tous un double jeu qu'ils cachent derrière un masque de circonstances et d'intérêt personnel.
Tout comme l'agence de communication, où travaille Lamia, ainsi que son foyer conjugal qui sont le théâtre de scènes de trahison, d'hypocrisie, de mensonge, de discrimination… tout ce qui fait le désenchantement et le mal-être de notre société dite moderne », précise Maria Guessous. Un roman qui interpelle à la réflexion sur la modernité sous tous ses aspects y compris l'émancipation de la femme qui se bat entre ses ambitions professionnelles les plus élevées et ses obligations familiales les plus basiques, incapable d'assumer l'un ou l'autre à la perfection. Un style accessible et fin et un regard lucide qui nous plonge dans les méandres de l'âme humaine.
Bio en bref
Détentrice d'une licence en langue et littérature anglaise et d'une maîtrise en management, Maria Guessous est praticienne en Programmation Neuro-Linguistique et certifiée en psychologie appliquée. Après le livre « Citations à méditer », paru en 2008 chez Afrique Orient, l'auteur sort son premier roman « Une double vie ».Celui-ci, ayant fait partie de la sélection du Prix Grand Atlas 2010, a réalisé de bonnes ventes, depuis sa parution, vu que beaucoup de femmes s'y retrouvent (et des hommes aussi), selon les propos de Maria Guessous.
