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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

L'arboriculture fruitière en tête des secteurs cibles

Les échanges agricoles entre le Maroc et USA connaissent une augmentation notable. En 2009, le Maroc a exporté vers les Etats Unis 180 millions de dollars de produits agricoles et agroalimentaires contre 90 millions de dollars en 2005.

L'arboriculture fruitière en tête des secteurs cibles
Dans le cadre de son nouveau programme MEC, au budget de 40 M$, l'USAID apportera son soutien aux plans de gestion de l'eau et de développement agricole du gouvernement marocain.
Ces exportés ont été boostés, selon Hassan F. Ahmed, responsables des affaires agricoles en Afrique du Nord à l'Ambassade des Etats Unis, grâce à l'accord de libre-échange liant le Maroc aux Etats Unis. «Le Maroc exporte vers les Etats Unis essentiellement l'olive, les citrons confits, les sardines et les anchois et il importe les tourtous de Soja, le maïs, les aliments de volaille et de bétail et l'huile de Soja», explique-t-il lors de la cinquième édition du Salon international de l'agriculture à Meknès. Il précise aussi qu'il y a un potentiel important pour le Maroc pour augmenter ces exportations vers les USA notamment des tomates et de l'huile d'olive. «La Tunisie a exporté 100 millions de dollars de l'huile d'olive sur le marché américain.

C'est un marché énorme et il y a de la place pour les producteurs exportateurs marocains de l'huile d'olive. Il faut juste jouer sur la qualité, l'emballage, le design et le marketing pour pouvoir commercialiser l'huile d'olive marocaine sur ce marché. Il est aussi intéressant pour les opérateurs marocains de participer aux salons spécialisés en agroalimentaire aux Etats Unis pour pouvoir développer des relations d'affaires», ajoute le responsable des affaires agricoles et représentant du département américain de l'agriculture. Les échanges agricoles sont par ailleurs appelés à se développer dans les années à venir grâce notamment aux différents programmes lancés dans le cadre de la coopération en la matière entre les deux pays. A rappeler que les premiers programmes agricoles, pilotés par l'USAID, la première Agence américaine à intervenir dans l'agriculture au Maroc, ont été conçus pour accroître la productivité de l'aridoculture dans les régions semi-arides du Maroc. Et ce, à travers des prêts pour la gestion de la sécheresse.

Les programmes ultérieurs ont porté par la suite sur le renforcement des capacités, la gestion de l'eau et l'irrigation, le développement de filières, la productivité de l'arboriculture fruitière, la recherche en production agricole et en sécurité alimentaire et la promotion des échanges commerciaux.
En septembre 2009, l'USAID pilote un nouveau projet baptisé Programme de compétitivité économique du Maroc (MEC) en partenariat avec le ministère de l'Agriculture et les agriculteurs. «Il s'agit dans le cadre de ce programme d'accompagner les réformes du cadre légal et réglementaire afin d'améliorer le climat des affaires, de valoriser de façon optimale les ressources en eau dans le domaine agricole et d'apporter l'appui au développement d'une force de travail en adéquation avec les besoins de compétitivité», explique Jaouad Bahaji, directeur de programmes de développement, Département de la croissance économique USAID/ Maroc.

Pour lui, ce programme qui cible les deux régions l'Oriental et Doukkala Abda sera poursuivi à travers l'accélération des réformes, le renforcement des capacités institutionnelles et une forte implication du privé. «Nous profitons de la tenue du SIAM 2010 pour mettre en avant les différents programmes pilotés par l'USAID au Maroc et tenir des réunions avec les deux régions cibles de notre dernier programme qui entre dans le cadre de la stratégie de l'USAID au Maroc 2009-2013», ajoute-t-il. A noter que le volet “Eau” de la nouvelle stratégie d'assistance de l'USAID (2009-2013) appuie l'utilisation optimale des ressources en eau afin d'accroître la productivité, la compétitivité et l'emploi dans le secteur agricole.
Ainsi, dans le cadre de son nouveau programme «Compétitivité économique du Maroc» (MEC), au budget de 40 millions dollars, l'USAID apportera, selon Jouad Bahaji, son soutien aux plans de gestion de l'eau et de développement agricole du gouvernement marocain, et ce, pour promouvoir une utilisation plus efficiente de l'eau, comprenant : une gestion intégrée des ressources en eau, la réutilisation des eaux usées, le financement de l'irrigation, et l'efficience en matière d'énergies.

«Plus précisément, en appui à de nombreuses initiatives conduites dans le cadre du Plan Maroc Vert et de la Stratégie nationale de l'eau, le programme MEC soutiendra l'institutionnalisation de l'utilisation des eaux usées recyclées dans l'agriculture, promouvra des filières agricoles et aidera à la décentralisation de la gestion des ressources. De plus, pour améliorer la gestion des ressources en eau au niveau des bassins versants, le programme MEC mettra en place des systèmes informatisés de gestion dans les Agences de Bassin et les ORMVA. Il est question aussi pour lui de renforcer les liens entre investisseurs américains et marocains.
Dans ce cadre, l'USAID a invité un expert américain pour organiser des réunions avec des exportateurs potentiels qui veulent exporter et explorer le marché américain et faire connaître le Plan Maroc vert. Pour lui, «les Américains s'intéressent beaucoup au safran et au citron confit et il y a des opportunités à saisir pour les producteurs marocains dans ces deux filières ».

Quant à l'accord du programme de la Millennium Challenge Corporation (MCC), conclu le 31 août 2007 avec le gouvernement marocain. Abdelilah Chami, spécialiste en aide de développement MCC/ Maroc indique que sur un financement total de près de 700 millions de dollars sur cinq ans, plus des deux tiers sont alloués au secteur agricole, à la prestation de services financiers aux petits agriculteurs et éleveurs et à la pêche. «Les programmes de la MCC au Maroc sont mis en œuvre exclusivement par des organismes marocains, comme l'exige le modèle MCC lui-même.

Les programmes actuels de la MCC dans le secteur agricole comprennent aussi un important volet de formation et de développement des capacités, d'une valeur totale de l'ordre de 26 millions dollars. Ce volet comporte aussi la création de coopératives agricoles, suivie de formation et conseil en gestion, marketing, comptabilité, organisation et accès aux services financiers.

Il épouse d'ailleurs parfaitement les objectifs du plan Maroc vert Pillier 2 puisqu'il s'adresse aux petits et moyens agriculteurs», précise-t-il. Aussi, de 2008 à 2013, la MCC appuiera dans des zones cibles, des actions destinées à améliorer l'efficience de l'utilisation de l'eau afin d'accroître le rendement et la rentabilité de la culture des arbres fruitiers. Il financera des améliorations des ouvrages d'irrigation (bétonnage de canaux de terre ; construction de canaux de détournement, de bassins de stockage et de stations de pompage ; et réparation de canaux de drainage souterrains).

«Le programme «Productivité des arbres fruitiers» de la MCC, doté d'un budget de 300,9 millions de dollars, vise à stimuler l'expansion du secteur agricole et à réduire la volatilité de la production agricole. Ce projet financera dans des zones bour, la réhabilitation et l'intensification de la culture des oliviers, figuiers et amandiers sur une superficie d'environ 55.000 hectares, ainsi que l'extension de ces cultures sur environ 120.000 hectares», explique Abdelilah Chami. «Dans les zones irriguées, le projet de la MCC appuiera des améliorations pour une plus grande efficience de l'irrigation et une productivité accrue des oliviers et dattiers, et ce, sur une superficie de 43.000 hectares. Il est prévu que le programme «Productivité des arbres fruitiers» améliorera les conditions de vie d'environ 136.000 ménages agricoles du nord, du centre et du sud du Maroc.

En outre, la construction des terrasses devrait donner du travail à environ 11.000 ouvriers agricoles», ajoute-t-il. e en production agricole et sécurité alimentaire, le gouvernement américain, par l'intermédiaire du service agricole étranger (FAS) de son département de l'agriculture (USDA), le collabore étroitement avec les institutions agricoles et scientifiques du Royaume du Maroc afin d'aider à développer les capacités de recherche du Maroc et à rationaliser les règlements relatifs à la production et au commerce agricoles et à la sécurité alimentaire.
«La division des affaires agricoles du FAS, présente à l'Ambassade américaine à Rabat, coordonne des programmes d'échanges techniques et scientifiques de l'USDA, tels que le programme Cochran et le programme de formation Norman Borlaug. Le FAS collabore aussi étroitement avec d'autres agences du gouvernement américain afin de renforcer les relations bilatérales entre le Maroc et les Etats-Unis dans le secteur de l'agriculture», indique-t-on dans un communiqué de l'ambassade des Etats Unis au Maroc. Pour Hassan F. Ahmed, tous les ingrédients sont là pour fructifier les échanges entre le Maroc et les Etats Unis et tirer réellement profit de l'accord de libre-échange liant les deux pays.

Arboriculture fruitière

Le ministère de l'Agriculture et l'APP ont signé un contrat d'un montant global de 78 millions de dirhams (9,75 millions $US), dans le cadre du Projet arboriculture fruitière financé à hauteur de 300,9 millions de $US par le Millennium Challenge Account - Maroc. Ce contrat est relatif à la réalisation de travaux de plantation de 6.000 ha d'olivier faisant partie de la seconde tranche d'extension du projet en zone pluviale. Les travaux sont situés dans les provinces de Larache, Tétouan, Khénifra et Fès. Ils dureront 2 ans à l'issue desquels 11 périmètres de production d'olivier seront créés au profit de 1546 exploitations agricoles. Un autre contrat portant sur 140 millions de DH a été signé aussi entre le ministère de l'Agriculture et l'APP. Ce contrat porte sur la réalisation, sur une durée de 39 mois, de services de formation, d'appui technique et d'encadrement aux bénéficiaires, organisations professionnelles et opérateurs de la chaîne de valeurs des filières d'olivier, d'amandier et de figuier. Les prestations ont pour but de fournir au MAPM l'appui et le soutien nécessaires pour l'amélioration de la productivité des filières ciblées par le projet au niveau des zones pluviales (olivier, amandier et figuier) et en zones de petite et moyenne hydraulique (olivier) dans près de 330 périmètres et sur une superficie de plus de 69.500 ha. Le dernier contrat porte sur un montant global de 64 millions de dirhams (8 millions $US), dans le cadre du projet arboriculture fruitière financé à hauteur de 300,9 millions de $US par le Millennium Challenge Account -Maroc.
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