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Nouvelles orientations stratégiques

La tuberculose est particulièrement fréquente dans les régions les plus peuplées, notamment les grandes villes.

Nouvelles orientations stratégiques
La stratégie est centrée sur la sensibilisation du malade aux modalités de prise de médicaments,
Réduire l'incidence de la tuberculeuse de 6% au lieu de 3%, éviter les interruptions du traitement chez les malades et enfin sauvegarder le dépistage et le taux de réussite à plus de 90%: tels sont les objectifs majeurs de la stratégie nationale de lutte contre la tuberculose. C'est, en effet, ce qui ressort de la rencontre de lancement des nouvelles orientations stratégiques du plan de lutte contre la maladie, organisée lundi 5 juillet dernier. «Ce plan vise à renforcer les acquis du Programme national de lutte antituberculeuse (PNLAT) et mettre en œuvre les nouvelles approches définies dans la stratégie "Halte à la tuberculose"», souligne Yasmina Baddou, ministre de la Santé. Et d'ajouter: «Nous allons présenter les grands axes stratégiques du programme qui concerne la prise en charge de la tuberculose multi résistante en hospitalier et en ambulatoire, la stratégie nationale de la coïnfection TB/VIH qui tend à sensibiliser et introduire le teste VIH chez les tuberculeux, ainsi que l'introduction des centres de diagnostic de la tuberculose et des maladies respiratoires dans le concours national de la qualité».
La ministre a mis l'accent, également, sur le lancement des projets communautaires dans la lutte contre la tuberculose et la signature des conventions avec les associations des quartiers et les mécanismes de collaboration avec les médecins pneumo-phtisiologues et pédiatres du secteur privé.

Par ailleurs, la stratégie est centrée sur la sensibilisation du malade aux modalités de prise de médicaments, sur l'intérêt de la régularité du traitement et aussi l'éducation pour éviter les interruptions du traitement et lever la marginalisation. La stratégie relève aussi l'importance du dépistage familial, la mise à jour de la fiche individuelle de traitement de relancer les malades en cas d'interruption de traitement.

La ministre a insisté sur la communication et la mobilisation sociale. «Une mobilisation qui touche tous les membres de la communauté, les partenaires et la société civile de manière à stimuler la participation au programme de la lutte contre la tuberculose», souligne la ministre.

Il est très important de changer les comportements, les connaissances, les attitudes et les pratiques au sein des différents groupes de la population par la sensibilisation et l'éducation sanitaire, ajoute-t-elle.

En marge de cette rencontre, un concours national de la qualité a été lancé ainsi que la signature de conventions de partenariat entre le ministère de la Santé et les responsables des associations de proximité de Casablanca et de Salé, partenaires du Programme national de lutte contre la tuberculose. Par ailleurs, une convention a été signée entre le ministère de tutelle et les présidents de l'Association des Pneumo-phtisiologues du secteur libéral et l'association des pédiatres privés et des guides d'auto-évaluation pour le lancement du concours qualité ont été remis aux responsables des associations.

Enfin, il est souhaitable que tous les acteurs travaillent main dans la main pour lutter contre cette maladie contagieuse qui tue encore au Maroc.

Par ailleurs, c'est au sein des grandes villes où les conditions d'hygiène laissent à désirer, combinées au manque d'espaces verts et de sports que la prévalence de la tuberculose est élevée. Casablanca illustre une image sombre de l'état d'une ville avec une forte concentration démographique, où le risque de transmission est très facile vu le nombre des habitants qui prennent les transports en commun. les statistiques de l'année précédente affichent plus de 4.000 cas, seulement dans une tranche d'age entre 15 et 24 ans, plus de 3.500 cas dans celle entre 25 et 34 ans et enfin plus de 2.500 cas dans une tranche d'age de 35 à 44 ans.

«Nous avons limité la propagation de la tuberculose»



Quelle est la stratégie du Maroc dans la lutte contre la tuberculose?

La Maroc a déjà entamé une stratégie de lutte contre la tuberculose, il y a 25 ans. Cette maladie extrêmement contagieuse constitue toujours un problème majeur de santé publique. Nous avons élaboré un plan stratégie national de lutte anti-tuberculose 2006-2015 pour mettre en place les différentes composantes de la stratégie dans le but d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Quel est le bilan de ce programme ?

Les soins prodigués et la stratégie menée ont permis de contrecarrer la maladie qui sévit toujours. Les mesures entreprises ont donné leurs fruits. Nous avons limité la propagation de la tuberculose. Nous avons réduit le taux de prévalence à 3%. Nous envisageons d'atteindre 6% au cours des années qui suivent.

Quelles sont les villes ou les régions les plus touchées ?

C'est dans les grandes villes où la prévalence de la maladie est élevée. Le taux le plus élevé est enregistré dans la ville de Casablanca.

Comment peut-on lutter efficacement contre la tuberculose ?

C'est le fait de lutter contre la pauvreté en premier lieu, d'éradiquer les bidonvilles et améliorer la qualité de vie des habitants qui va permettre de contrer la tuberculose.

yasmina baddou Ministre de la Santé
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