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Un prêt au profit des petits agriculteurs

Le conseil d'administration du Fonds international de développement agricole (FIDA), qui est une institution spécialisée du système des Nations unies, a approuvé, lors des dernières réunions de son conseil d'administration, tenues du 14 au 16 décembre, une proposition de prêt et d'un don au Maroc.

Un prêt au profit des petits agriculteurs
Les bénéficiaires de ce programme sont les populations les plus vulnérables vivant en milieu rural.
Le prêt accordé est d'une valeur de 22,5 millions de dollars alors que le don est de l'ordre de 0,5 million de dollars. Ils sont destinés pour le financement d'un « Programme de développement des filières agricoles dans les zones montagneuses de la province de Taza ». Rappelons à ce sujet le rapport du président du FIDA, Kanayo F Nwanze, élaboré en novembre dernier, adressé aux membres du conseil d'administration et qui explique le contexte de ce financement accordé au Royaume. L'on peut lire sur ce rapport que le gouvernement marocain et le FIDA ont déterminé conjointement - lors des négociations - que ce programme serait la première intervention financée dans le cadre du COSOP (Exposé des opportunités stratégiques de pays) 2009-2014.

Ce qui signifie, en d'autres termes, que ce programme est conforme à la stratégie nationale de développement agricole, Plan Maroc vert, dans laquelle il sera intégré. Effectivement, le pilier II du plan, en particulier, porte sur le développement du secteur agricole et est assorti d'un objectif de développement social visant à accroître les revenus des agriculteurs les plus vulnérables.
En effet, les bénéficiaires de ce programme sont les populations les plus vulnérables vivant en milieu rural. Il s'agit, notamment, des petits agriculteurs possédant de petites exploitations ou n'ayant pas de terre, les petits éleveurs, les femmes rurales et les jeunes garçons et filles sans emploi habitant les régions montagneuses du sud de la province de Taza. Périmètre qui comprend 13 Communes rurales (CR) et une municipalité, déterminé comme le champ d'action du programme.

Cette opération a pour finalité de contribuer, dans le cadre du Plan Maroc vert, pilier II, de participer à l'allègement de la pauvreté rurale par la diversification et la croissance de manière durable des revenus des petits agriculteurs et des jeunes ruraux pauvres qui sont étroitement associés à une gestion durable des ressources naturelles. Ainsi, concrètement, ce projet vise à diversifier les activités agricoles par la reconversion de superficies en céréales vers des filières plus adaptées et plus rentables. Et ce, parmi celles identifiées dans le cadre du Plan agricole régional. Il vise à intensifier et à valoriser la production des filières ciblées, par la transformation, le conditionnement et l'accès à des marchés rémunérateurs et à garantir la durabilité du développement agricole par des actions d'accompagnement transversales à caractère économique et social définies en fonction des besoins de la zone objet du projet. Ce programme comprend trois principales composantes.

La première vise à apporter un appui au développement de filières agricoles. La deuxième concerne le développement du financement rural de proximité et la promotion des activités génératrices de revenus (AGR) ainsi que des Petites et moyennes entreprises rurales (PMER). Quant à la dernière composante, elle vise le renforcement des capacités locales et l'appui institutionnel.
S'agissant de l'appui au développement de filières agricoles, ce projet veut renforcer et moderniser quatre filières. La filière d'olive bénéficiera, dans ce cadre, pour chacun de ses différents maillons (production, transformation et commercialisation) de plusieurs appuis.

De même, les activités ainsi que les modalités de la mise en œuvre de la filière des amandes sont prises en compte. Celle-ci bénéficiera des mêmes avantages que ceux accordés à la filière d'olive. En ce qui concerne la troisième filière, les viandes rouges ovine et caprine, le projet envisage d'augmenter les revenus tirés par les groupes cibles à partir de l'élevage. Et ce, en améliorant la productivité et la marge retenue par l'éleveur en créant les conditions d'une dynamique de modernisation de la filière par des actions au niveau des maillons de la chaîne qui connaissent des insuffisances. Le même principe est retenu pour la filière miel afin d'augmenter les revenus tirés par les groupes cibles à partir de l'apiculture.

Concernant le financement rural de proximité, l'objectif de ce programme destiné à la région de Taza est de rendre le crédit accessible à la population, dans des conditions appropriées à leurs besoins et contraintes et de façon durable. Le projet table aussi sur le renforcement des capacités locales et envisage d'apporter un appui institutionnel. A ce niveau, l'objectif fixé est de renforcer les capacités d'organisation et de gestion du groupe cible pour qu'il bénéficie d'appuis pour le développement des filières et pour la mise en place d'AGR ou de petites entreprises afin qu'il puisse intégrer et créer des organisations professionnelles. Le projet vise aussi à renforcer les capacités des organisations de base, ainsi que celles des institutions et des administrations locales qui les accompagnent. n

Atténuer les risques

Le Programme de développement des filières agricoles dans les zones montagneuses de la province de Taza avait, lors de son examen par le FIDA soulevé quelques risques à éviter. Le président de la FIDA a proposé au conseil d'administration du Fonds international quelques pistes pour atténuer ces risques. Ainsi, selon ses propositions, le risque de mauvaise gestion des unités de transformation au sein des différentes filières sera atténué en recrutant des gestionnaires compétents. Le risque d'insuffisance de ressources financières et humaines sera diminué en intégrant le programme dans le Plan Maroc vert et en faisant appel à l'assistance technique nécessaire. De même, la prise en charge du programme sera consolidée à travers la sensibilisation et le renforcement des capacités des bénéficiaires. En ce qui concerne l'impact des longues périodes de sécheresse, ce risque sera atténué par une gestion améliorée et consensuelle des ressources naturelles.
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