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Température estival à Anfa

Le cheval compagnon des conquêtes, animal de prestige, est un symbole de la culture. Il est souvent associé aux fêtes religieuses et nationales de notre pays. Un moussem qui revêt une importance particulière puisqu'il coïncide avec la glorieuse Fête du Trône.

Température estival à Anfa
Mercredi 16h30, nous sommes à la place du moussem de Sidi Abdrehman, sur la piste, 15 troupes de cavaliers locaux et nationaux se préparent pour commencer leur show.
Femmes, hommes, enfants, famille et couple tout le monde est au rendez-vous. Des vendeurs qui n'ont pas raté l'occasion pour faire de bonnes affaires. Nous sommes bien au Moussem de Sidi abdrehman.

«C'est la première fois que j'assiste au Moussem de Sidi Abderrahmane et je l'ai vraiment aimé. C'est un vrai évènement dont les Marocains peuvent être fiers», affirme Naima Misbah, une Casablancaise venue accompagnée de ses deux petites filles Fouzia et Sanaa. 17h, les serbas des cavaliers commencent leur grand show. Anfa est à l'heure de la fantasia. Les files prennent déjà place. Les cavaliers dans leurs costumes élégants et dans leur posture majestueuse annoncent la fête sur la place. Menus de leurs carabines, ils démarrent au galop pour finir ce magnifique spectacle sur le ton du baroude qui enchante plus d'un parmi le public. Les sons du «baroude» résonnent sur la place pour annoncer l'euphorie du public qui en demande davantage. Impressionnant est l'effet de la fantasia sur les Marocains. Grands et petits applaudissent les héros du moment, l'homme et le cheval, comme une seule personne, rendent le salut avec des hochements de tête et des sourires…

« Ça fait plus que 10 ans que j'ai pas vu un tel Moussem de gros calibre, très bien organisé », nous affirme Hammou, accompagné de sa femme Rahma, un couple âgé.
Pour les organisateurs, ce moussem du cheval s'inscrit dans le cadre de la préservation du patrimoine de Sidi Abdrehman et de sa promotion touristique.

C'est un événement par et pour toute la région de Casablanca qui s'engage à assurer sa présence à travers ce Moussem. Ce grand évènement de la capitale économique, qui a été attendu toute l'année, est plus qu'une bouffée d'oxygène pour les mélomanes et amateurs des flâneries tardives. C'est aussi une aubaine pour les commerçants. Sur la place du Moussem, on trouve des marchands de glaces, de boissons, de sandwiches ou encore de «briouates» qui se baladent entre les spectateurs. «La vente des boissons marche à merveille durant le moussem», affirme un vendeur. Par contre, d'autres marchands ambulants se plaignent: «J'essaie de vendre des ‘'pop corn'' mais la plupart des gens sont occupés par le spectacle».

La Protection civile, police, sapeurs-pompiers et ambulanciers ne sont pas en reste. Deux camions-citernes et deux ambulances sont disponibles sur place. «On se sent en sécurité, les autorités civiles sont sur place», souligne Sara Fouad. Au Moussem de Sidi Abdrehman, chaque détail compte...

A l'origine...

Depuis toujours, le cheval fait partie de l'histoire et de la culture du Maroc. Les cavaliers émérites du Royaume ont de tout temps honoré le cheval, dont la présence dans la région du Grand Maghreb, remonte à plus de 3000 ans. Les Marocains nourrissent une passion pour cette monture d'exception. De l'élevage au dressage, de l'hippologie à la littérature, du maniement des armes au divertissement, le thème équestre a été, au fil des siècles, présent dans sa globalité dans l'art de vivre marocain. Raison pour laquelle les évènements qui honorent le cheval se multiplient dans nos villes. * Journaliste stagiaire
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