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Le Maroc dans le peloton des pays émergents comparables

Soucieux de fluidifier ses accords de libre-échange et son ouverture sur le système libéral international, très sensible à l'opinion que l'étranger se forge sur son image, le Maroc n'a eu de cesse d'entreprendre des réformes en vue d'accélérer la croissance économique tout en intégrant la texture interne à l'économie mondiale.

Le Maroc dans le peloton des pays émergents comparables
Dans cette foulée, une kyrielle d'actions ont été mises en branle pour améliorer le profil des finances publiques, appuyer le secteur privé et lutter contre la pauvreté et l'exclusion. En effet, sur le plan économique, si la préservation des équilibres macroéconomiques est restée une préoccupation majeure des pouvoirs publics, plusieurs actions et réformes à caractère structurel ont été entreprises en vue d'inscrire le pays dans un sentier de croissance forte et durable. Au cours de la dernière décennie, force est de reconnaître que l'économie nationale a été marquée par la poursuite et l'approfondissement des réformes, ce qui a permis, en dépit des mutations rapides de l'environnement international, de consolider les acquis sans pour autant compromettre la stabilité des équilibres fondamentaux. Cette période s'est particularisée par un excédent enregistré au niveau du compte courant de la balance des paiements pour six années successives et par la maîtrise de l'inflation et du déficit budgétaire témoignant ainsi non seulement du renforcement de la vigueur de l'économie mais également de sa capacité d'adaptation aux mutations mondiales.

C'est pourquoi, en prenant en considération le benchmark, on peut considérer que le Maroc peut se targuer de ne pas être trop malmené par les jugements des différentes agences de notation. C'est ainsi que dans le sillage du FMI, l'agence américaine Standard & Poor's juge favorablement les perspectives de la dette à long terme en devises du pays, alors que l'agence Fitch Rating considère que le Royaume mérite la note Investment Grade qui lui permet de rassurer et d'intéresser les IDE, rappelle dans sa dernière lettre le Centre marocain de conjoncture (CMC), qui note que la Coface s'associe avec l'agence Moody's pour considérer que «le Maroc a entrepris des réformes structurelles profondes et suffisamment significatives pour garantir un climat serein à l'investissement dans le pays ». Ces notations favorables sont le reflet de la résilience de l'économie marocaine devant la crise économique internationale.

Et ce, grâce à la force et à la dynamique de sa demande intérieure en termes de consommation et d'investissements, à l'importance des investissements publics, à l'amélioration et à la consolidation confirmée des finances publiques et à un système financier faiblement impacté par les risques internationaux. Toutefois selon le CMC, il reste que «cette économie connaît encore une relative fragilité sur certains segments à l'exemple de la faible diversification des exportations pour lesquelles le Maroc a des difficultés à faire valoir les atouts compétitifs et à atteindre des marchés au-delà des frontières européennes». Pour l'Observatoire économique privé, «une autre faiblesse réside dans la forte dépendance de la croissance économique aux aléas climatiques en raison du poids déterminant du secteur agricole dans le PIB. La consolidation de la soutenabilité des finances publiques sur le long terme, avec un déficit budgétaire variant entre 3 et 4 % et une dette publique cantonnée dans un plafond de moins de 50 % du PIB, conforte les notations attribuées par les différentes agences au Maroc, le mettant en bonne place parmi le peloton des pays émergents comparables».

Les agences de notation ont montré les limites de leur capacité à anticiper les crises importantes et les différents scandales financiers ont mis en évidence la faible fiabilité de la notation. Plus récemment, la crise des subprimes a remis en question l'indépendance des agences très impliquées dans la mise en place des marchés des opérations structurés mises en cause. Il n'en reste pas moins qu'ils sont regardés avec beaucoup d'attention par une majorité de centres de décisions. Ces derniers ne peuvent se contenter d'ignorer un tableau de bord destiné à produire un minimum d'effets sur les autres décideurs. Ces tableaux de bord finissent donc par s'imposer malgré le doute qu'on peut émettre quant
à leur pertinence.

Des performances reconnues

La consolidation des acquis sur le plan économique s'est positivement répercutée sur les indicateurs sociaux notamment en termes d'accroissement du revenu moyen par habitant, d'espérance de vie, de scolarisation et d'accès à la santé et aux infrastructures de base.
De ce fait, le taux de pauvreté relative est passé de 15,3% en 2001 à 9% en 2007. En conséquence, 1,7 million de Marocains sont sortis de la pauvreté et 1,2 million ont échappé à la vulnérabilité. Ces performances ont significativement contribué à l'amélioration de l'image de l'économie marocaine auprès des organismes financiers internationaux et des agences de notation, comme en témoigne le classement au rang d'«Investment Grade » décerné par l'Agence Fitch Rating, l'octroi d'un Statut avancé avec l'Union européenne et l'adhésion au Comité d'investissement de l'OCDE.
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