A quelques jours de l'ouverture de la session du printemps, le rôle de l'opposition au sein de l'institution législative est au devant de la scène notamment en ce qui concerne son poids dans l'élection du président de la chambre des Représentants vu qu'à priori, la majorité est divisée et n'arriverait, fort probablement, pas à se mettre d'accord sur un seul candidat. Ainsi, à titre d'exemple, le PJD pourrait soutenir la candidature de Mustapha Mansouri comme il l'a fait auparavant ou celle de l'USFP, selon Saâddine Othmani. «Tout dépendra des candidatures.», précise-t-il.
Le groupe PAM est déterminant dans cette course au perchoir étant donné qu'il reste à l'heure actuelle la première force au niveau quantitatif au sein du Parlement. Il ne faut pas oublier l'Union constitutionnelle qui s'est alliée aux bleus dont le groupe parlementaire bénéficiera du soutien précieux des députés constitutionnels.
Les deux groupes s'acheminent, en effet, vers l'option de fusion.
Mais, mise à part la bataille électorale pour la présidence qui s'annonce très éprouvante, l'opposition parlementaire joue-t-elle son rôle, le vrai ? La question s'impose vu que dans tout système démocratique, sa mission est plus que nécessaire étant donné que les priorités, les attentes et les visions des uns et des autres ne sont pas les mêmes.
Selon le député du PAM Abdelhamid El Mernissi, l'opposition essaie autant que faire se peut de jouer son rôle en dépit des blocages qui freinent sa mission. Il s'agit notamment du peu d'engouement du gouvernement pour les propositions de loi qui émanent des groupes de l'opposition ainsi que les rejets répétitifs des amendements proposés dans le cadre de l'examen des projets de loi.
Ce député reproche au gouvernement de ne pas répondre aux demandes d'audience des parlementaires issus de l'opposition.
Saâddine Othmani estime, pour sa part, que sur le plan constitutionnel, l'action de l'opposition est freinée notamment en ce qui concerne la création des commissions d'enquête. Celles-ci sont créées à la demande de la majorité, des membres de l'une des deux Chambres, au sein de chacune d'entre elles.
C'est parmi les obstacles de taille. L'opposition ne pourra jamais avoir les voix de la majorité pour inspecter sur un dossier qui concerne le gouvernement. Jusqu'à présent, les dossiers inspectés sont anciens», dit-il.
Il signale, par ailleurs, qu'en dépit des contraintes, l'opposition reste assez forte ne serait-ce que par les amendements sur les projets de loi qu'elle arrive à arracher.
Pour certains parlementaires, ce n'est pas nécessaire que l'opposition arrive à changer les décisions du gouvernement. Mais le plus important, estime-t-on , est de créer le débat autour des dossiers qui intéressent l'opinion publique. Selon les observateurs, le manque de coordination entre les groupes de l'opposition affaiblit leurs prestations. L'expérience a en effet démontré que quand ces groupes resserrent leur rang, ils arrivent à animer l'institution législative à l'instar de ce qui s'est passée à plusieurs reprises autour de la loi de finances quand le mouvement populaire était hors du rang de la majorité.
La coordination donne lieu à des discussions animées et à des interventions musclées. Mais dans l'état actuel, la coordination entre le PAM et le PJD au sein du Parlement relève de l'impossible vu la tension qui alimente les relations entre les deux formations politiques.
Les dirigeants des deux partis tentent de justifier cette situation par le rapprochement de vision des deux formations depuis leur création. Le chef de file de l'UC Mohamed Abied rejette toutes les critiques. Il a tenu lors de la conférence tenue à Rabat annonçant l'alliance entre le RNI et l'UC de tirer les choses au clair : «On nous reproche de faire une opposition froide. On va s'opposer à quoi ? Le programme du gouvernement est proche du nôtre.
On s'oppose plutôt à sa mise en œuvre.
Le groupe PAM est déterminant dans cette course au perchoir étant donné qu'il reste à l'heure actuelle la première force au niveau quantitatif au sein du Parlement. Il ne faut pas oublier l'Union constitutionnelle qui s'est alliée aux bleus dont le groupe parlementaire bénéficiera du soutien précieux des députés constitutionnels.
Les deux groupes s'acheminent, en effet, vers l'option de fusion.
Mais, mise à part la bataille électorale pour la présidence qui s'annonce très éprouvante, l'opposition parlementaire joue-t-elle son rôle, le vrai ? La question s'impose vu que dans tout système démocratique, sa mission est plus que nécessaire étant donné que les priorités, les attentes et les visions des uns et des autres ne sont pas les mêmes.
Selon le député du PAM Abdelhamid El Mernissi, l'opposition essaie autant que faire se peut de jouer son rôle en dépit des blocages qui freinent sa mission. Il s'agit notamment du peu d'engouement du gouvernement pour les propositions de loi qui émanent des groupes de l'opposition ainsi que les rejets répétitifs des amendements proposés dans le cadre de l'examen des projets de loi.
Ce député reproche au gouvernement de ne pas répondre aux demandes d'audience des parlementaires issus de l'opposition.
Saâddine Othmani estime, pour sa part, que sur le plan constitutionnel, l'action de l'opposition est freinée notamment en ce qui concerne la création des commissions d'enquête. Celles-ci sont créées à la demande de la majorité, des membres de l'une des deux Chambres, au sein de chacune d'entre elles.
C'est parmi les obstacles de taille. L'opposition ne pourra jamais avoir les voix de la majorité pour inspecter sur un dossier qui concerne le gouvernement. Jusqu'à présent, les dossiers inspectés sont anciens», dit-il.
Il signale, par ailleurs, qu'en dépit des contraintes, l'opposition reste assez forte ne serait-ce que par les amendements sur les projets de loi qu'elle arrive à arracher.
Pour certains parlementaires, ce n'est pas nécessaire que l'opposition arrive à changer les décisions du gouvernement. Mais le plus important, estime-t-on , est de créer le débat autour des dossiers qui intéressent l'opinion publique. Selon les observateurs, le manque de coordination entre les groupes de l'opposition affaiblit leurs prestations. L'expérience a en effet démontré que quand ces groupes resserrent leur rang, ils arrivent à animer l'institution législative à l'instar de ce qui s'est passée à plusieurs reprises autour de la loi de finances quand le mouvement populaire était hors du rang de la majorité.
La coordination donne lieu à des discussions animées et à des interventions musclées. Mais dans l'état actuel, la coordination entre le PAM et le PJD au sein du Parlement relève de l'impossible vu la tension qui alimente les relations entre les deux formations politiques.
Alliance contre nature
L'Union constitutionnelle qui s'est rapprochée du Rassemblement national des Indépendants au sein des deux chambres est l'exemple concret d'une alliance contre nature.Les dirigeants des deux partis tentent de justifier cette situation par le rapprochement de vision des deux formations depuis leur création. Le chef de file de l'UC Mohamed Abied rejette toutes les critiques. Il a tenu lors de la conférence tenue à Rabat annonçant l'alliance entre le RNI et l'UC de tirer les choses au clair : «On nous reproche de faire une opposition froide. On va s'opposer à quoi ? Le programme du gouvernement est proche du nôtre.
On s'oppose plutôt à sa mise en œuvre.
