Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

Le MP et le PPS élisent leurs bureaux politiques

Le PPS et le MP ont complété, le week-end dernier, l'élection de leurs instances internes.

Le MP et le PPS élisent leurs bureaux politiques
L'enjeu primordial de ces deux rendez-vous était d'appliquer concrètement sur le terrain la démocratie interne au sein des formations politiques concernées en dépit des critiques formulées de part et d'autre. Les deux formations partisanes ont rassemblé leurs parlements respectifs pour élire leur bureau politique «dans la transparence». Pour le parti de l'épi qui avait rejeté les demandes de recours ayant trait à l'élection du conseil national formulées par quelques régions, a opté pour le système de listes pour l'élection des membres du BP alors que quelques harakis appelaient aux candidatures uninominales.

Selon Driss Sentissi, chaque système présente des avantages et des inconvénients. « Les listes permettent de construire un bureau politique homogène avec des militants qui se trouvent proches les uns des autres alors que les candidatures uninominales peuvent donner lieu à une composition différente tout en favorisant la représentativité de toutes les régions.» En fait, le système de listes, prôné par les ténors du mouvement populaire, permet de tailler le bureau politique selon les objectifs fixés et de maîtriser sa composition en éliminant, ainsi, les personnes indésirables qui ont récemment semé la zizanie au sein du parti. Avant même la tenue du congrès, des voix s'élevaient contre la volonté de reconduire la majorité des membres de l'ancien bureau politique en usant de cette méthode qui ne fait pas l'unanimité. En tous cas, ceux qui sont pointés du doigt rejettent les accusations qui leur sont adressées estimant que le MP a choisi la voie des urnes pour élire ses instances dirigeantes. S'agit-il d'un simple slogan ou d'une pratique concrète ? Certes, c'est pour la première fois que le parti de l'épi recourt aux urnes pour élire son chef de file au lieu d'appliquer l'ancienne méthode de l'élection par applaudissements.

Mais en même temps, la candidature unique de Mohand Laenser n'est pas anodine et ne passe pas inaperçue, selon ses détracteurs. En ce qui concerne le bureau politique, la volonté affichée est de mettre fin à la politique des compromis en passant du mouvement unifié au mouvement uni. D'où l'idée de recourir à des élections pour élire les 30 membres de cette instance dirigeante sans prendre en considération les trois composantes du Mouvement populaire. Cependant, une seule liste a été présentée aux élections reconduisant la plupart des membres de l'ancien bureau politique et évinçant les esprits considérés récalcitrants tels que Mrabet et Maouni.

Du côté du parti du livre, Nabil Ben Abdellah devait poursuivre la mission de redéploiement des cadres. L'élection du bureau politique s'avère de la plus haute importance pour cette formation qui opte pour une direction collégiale. Contrairement au MP, le PPS a choisi les candidatures uninominales pour élire les membres de son BP dont le nombre passe de 30 à 35 à la demande du nouveau chef de file qui a prôné un quota de 20 % pour les femmes. L'instance dirigeante compte désormais 15 nouveaux membres. La plupart des anciens ont été reconduits étant donné que certains ont quitté le parti et d'autres siègent à présent dans le conseil de la présidence. Sept femmes ont été élues dont l'incontournable Nouzha Skalli, Guejmoula Bent Abbi, Rachida Tahiri… Un cabinet composé des cadres du parti devra être institué pour aider l'instance dirigeante.

Nabil Ben Abdellah a tenu à sensibiliser les membres du comité central à la plus haute importance d'activer les sections régionales. «On doit renforcer la démocratie interne et créer des mécanismes à même d'assurer la participation collective à la prise de décision et à l'élection de dirigeants nationaux et locaux capables d'accomplir les missions dont ils sont chargés.», signale le secrétaire général.
La nouvelle direction devra, en effet, prendre les choses en main pour entreprendre des actions de proximité auprès des militants qui, pour leur part, sont appelés à agir auprès des citoyens. Le PPS semble être déterminé à renforcer sa place sur la scène politique pour ne plus se contenter de jouer un rôle secondaire en raison de ses résultats aux élections. La paix interne est un point positif qui permettra d'atteindre l'objectif escompté. Aucun différend interne n'est enregistré pour le moment. Saïd Saâdi, le principal concurrent de Nabil Ben Abdellah, a tourné la page et est déterminé à poursuivre son chemin politique.

Objectif électoral

A deux ans des élections législatives de 2012, le PPS et le Mouvement populaire affichent leur détermination à déployer un effort considérable au niveau régional pour pouvoir redorer leur blason et constituer une force électorale. Pour le parti de l'épi, il est temps de faire renaître l'électorat qu'il avait perdu suite à la fusion. Les harakis s'assignent pour objectif de retrouver leur place d'antan dans le classement électoral. Une mission qui ne sera pas facile vu qu'il a perdu bon nombre de militants qui ont choisi d'évoluer sous d'autres couleurs. S'agissant du parti du livre, qui a également été victime de la transhumance, l'idée est d'être plus présent au niveau régional.

On veut changer la carte géographique du parti dont les cadres étaient concentrés dans l'axe Rabat-Casablanca alors que le reste du Maroc était sous-représenté.
Ben Abdellah appelle à mettre en place de nouveaux mécanismes organisationnels et de communication interne garantissant la circulation des informations et l'échange d'expériences.
Lisez nos e-Papers