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La Ligue arabe refuse les négociations

La Ligue arabe a estimé mercredi que toute relance des pourparlers entre Israël et les Palestiniens serait "inutile" alors que Al-Qods a connu des heurts très violents et qu'Israël a donné son feu vert à de nouveaux projets de colonisation.

La Ligue arabe refuse les négociations
"Des négociations avec Israël en ce moment sont inutiles", a déclaré le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa à des journalistes à Beyrouth, ajoutant que les membres de la Ligue discuteraient de la situation à Al-Qods lors de leur prochain sommet, les 27 et 28 mars en Libye.
Lundi, les quartiers arabes de la partie orientale de la Ville sainte annexée ont connu leur pire journée de violence depuis des années, lorsque des heurts ont éclaté entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes à la suite de l'inauguration de la synagogue historique de la Hourva, reconstruite dans le quartier juif de la Vieille ville.

La semaine dernière, le secrétaire général de la Ligue avait déclaré qu'il n'y aurait pas de négociations directes ou indirectes entre Israël et les Palestiniens "sans un arrêt des mesures israéliennes prises" à Al-Qods-Est.
Le gouvernement de droite israélien de Benjamin Netanyahu a approuvé le 9 mars, en pleine visite du vice-président américain Joe Biden, la construction de 1.600 nouveaux logements dans un quartier de colonisation dans le secteur arabe de la Ville sainte, au lendemain de l'annonce de la mise en chantier de 112 logements dans une colonie juive de Cisjordanie.

Ces annonces ont été largement condamnées, en particulier par l'Union européenne, les Etats-Unis, la Russie et les Nations unies.
Les Etats-Unis, en particulier, attendent des Israéliens une "réponse formelle" à leurs critiques concernant la récente annonce de nouvelles constructions dans un quartier juif du secteur oriental, qui a déclenché un tollé international.
Par ailleurs, la tension est quelque peu retombée aussi dans la rue, même si 3.000 policiers restent en état d'alerte à Al-Qods pour parer à toute nouvelle flambée de violence.

Signe de confiance, Israël a levé mercredi son bouclage de la Cisjordanie occupée et rouvert au public l'esplanade des Mosquées. Le troisième lieu saint de l'Islam est une poudrière politico-religieuse au cœur de la Vieille ville
d'Al-Qods.

Quelques accrochages sporadiques ont néanmoins eu lieu en Cisjordanie et à Jaffa, près de Tel-Aviv, des pierres ont été jetées sur des bus lors d'un rassemblement d'Arabes israéliens, selon les médias. Une roquette tirée de la bande de Gaza s'est également abattue sur le sud d'Israël sans faire de dégâts, selon l'armée.
Le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a appelé pour sa part à une troisième intifada (soulèvement) contre Israël. Les analystes estiment que les risques d'une troisième intifada sont limités en raison des divisions interpalestiniennes et de la volonté de la présidence palestinienne de contenir les violences.

Selon le directeur du Centre palestinien d'étude et de recherche politique, Khalil Shikaki, l'Autorité n'a aucun intérêt à une explosion alors qu'Israël subit la pression des Etats-Unis sur la question des colonies juives.

Clinton rencontre le Quartette

La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, est arrivée jeudi à Moscou pour tenter de faire avancer l'épineux dossier du désarmement nucléaire et participer à une réunion du Quartette pour le Proche-Orient, où de nouvelles tensions israélo-palestiniennes font rage. Mme Clinton, arrivée à Moscou à 07h30 (04h30 GMT), devait s'entretenir dans la journée avec son homologue russe Sergueï Lavrov sur le nouveau traité de désarmement nucléaire qui doit succéder à START 1, conclu en 1991 et arrivé à échéance le 5 décembre 2009. Une conférence de presse était prévue à 13h00 GMT.
Des négociateurs russes et américains se retrouvent régulièrement depuis de longs mois à Genève pour mettre au point le nouveau document, pierre angulaire du «redémarrage» des relations des anciens ennemis de la Guerre froide, souhaité par les présidents Barack Obama et Dmitri Medvedev après des années de «paix froide» sous George W. Bush.
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