En période estivale, en particulier, ces retards sont légion le plus retentissant est le retard entre la ligne Casa-El Jadida, l'année dernière à la même époque, au mois d'août. Au lieu de l'heure et demie prévue, le train a été immobilisé durant 6 heures en raison d'une panne inexpliquée. Un calvaire pour les voyageurs qui en plus de voyager dans des voitures fournaises, la climatisation étant une option de luxe, subissaient également le mépris du personnel ferroviaire qui n'a pas jugé bon de s'expliquer sur l'incident. Ce retard n'est pas un épiphénomène et touche aussi bien les TGL (trains grandes lignes) que les TNR (train navette rapide), ce que semblent confirmer un très grand nombre d'usagers interrogés sur l'axe Casablanca-Kénitra.
«Je fais la navette entre Casa et Rabat tous les jours pour me rendre à mon travail et 6 fois sur 10, le train accuse un retard d'au moins 20 minutes quand ce n'est pas de trois quarts d'heure sans que jamais aucune information ne vous soit fournie», témoigne, excédée Mounia, cadre auprès du ministère des Finances. De même pour Rachid, responsable commercial auprès d'un grand groupe de presse qui ne cache pas son mécontentement. «Je réside à Mohammédia et j'emprunte du lundi au vendredi le TNR pour me rendre à Rabat où je travaille. Il ne se passe pas une semaine sans qu'on ne pâtisse d'un retard. Ce phénomène est même tellement régulier que la ponctualité du train est toujours une agréable surprise» ajoute cet abonné de l'ONCF, non sans humour.
Mieux, de l'aveu de nombre d'usagers, certains trains circulant sur l'axe Casablanca-Rabat ont enregistré des retards allant jusqu'à deux heures. Dans ce cas, la navette voit son nombre de passagers, doubler occasionnant un manque de places assises et une surchauffe à la fois dans les voitures non climatisées mais aussi dans les têtes des passagers. C'est d'autant plus vrai en cette période estivale où étrangers et MRE, en visite dans la capitale économique, se disent choqués par l'absence totale de climatisation par ces temps caniculaires et ces retards répétés. Ils pointent en particulier du doigt, ce silence radio que l'ONCF pratique avec maestria, estimant ne pas avoir à communiquer sur ces désagréments récurrents ainsi que l'exige, en principe sa mission de service publique. «Non seulement, le train accusait un retard d'une heure au départ de Casa Port, mais en plus, il s'arrêtait toutes les 10 minutes en rase campagne. Résultat, nous sommes arrivés 2 heures après le temps prévu alors que n'avions programmé qu'une journée pour la visite de Rabat», se plaint une touriste italienne.
Pourtant à en croire l'Office national, notamment son directeur général Mohamed Rabie Khlie, lors du dernier conseil d'administration de l'Office donné en janvier 2009, à bord du train Rabat-Marrakech, les retards étaient estimés à 13%, à peine et n'excédent pas 15 min pour les trains grandes lignes et à peine 5 min pour les trains navettes. «Faux ! Archifaux !» s'exclame Hamid qui prend une fois par quinzaine le TGL reliant Marrakech à Fès. «Ce train est toujours annoncé avec 45 min de retard», fait-il remarquer avec colère. En période de grande affluence comme en ce moment la saison estivale, ces retards sont d'autant plus criants et corroborent l'incapacité des chemins de fer à répondre à une demande de plus en plus forte quand ce n'est pas d'honorer tout simplement leurs engagements.
Aucune donnée statistique n'est fournie par l'organisme ferroviaire qui en guise de justifications à ces retards intempestifs invoque le nombre limité de trains à disposition qui chutent à 70% en période de pic, ainsi que les contraintes de circulation en voie unique et une signalisation pas toujours optimale. Or, ce sont bien 27,7 millions de voyageurs qui ont transité par les lignes de l'ONCF en 2008, dont 55 % par TNR sur l'axe Casablanca-Kénitra, un chiffre en progression de 10% en moyenne, chaque année qui ne permet plus de mener une politique de l'à peu près. «On ne peut pas enregistrer une rentabilité croissante en nous abreuvant d'effet d'annonce d'une part et nous traiter comme du bétail, de l'autre», lance Hicham, directeur marketing auprès d'un grand établissement bancaire.
Pourtant, selon le directeur général de l'Office, d'importants efforts ont été consentis pour réduire le temps d'attente des usagers.
Les retards sont justifiés, selon lui, par des problèmes structurels, en l'occurrence l'absence de doubles voies et les suicides qui entravent la bonne circulation des trains. De plus, assure-t-on du côté de l'Office national, la démarche qualité engagée par l'organisme et récemment couronnée par la certification ISO 9001 devraient garantir d'ici peu une meilleure prestation de l'activité de transport des voyageurs. Malgré cette ambition affichée de l'organisme ferroviaire, voyager avec l'ONCF n'est pas un long fleuve tranquille. Avec un chiffre d'affaires de 3 milliards de dirhams engrangés pour la seule année 2008 et plusieurs majorations de tarifs depuis ces derniers mois, il serait grand temps que les choses prennent enfin «la bonne voie» et que les retards ne soient plus les seuls rendez-vous que donne l'Office national !
«Je fais la navette entre Casa et Rabat tous les jours pour me rendre à mon travail et 6 fois sur 10, le train accuse un retard d'au moins 20 minutes quand ce n'est pas de trois quarts d'heure sans que jamais aucune information ne vous soit fournie», témoigne, excédée Mounia, cadre auprès du ministère des Finances. De même pour Rachid, responsable commercial auprès d'un grand groupe de presse qui ne cache pas son mécontentement. «Je réside à Mohammédia et j'emprunte du lundi au vendredi le TNR pour me rendre à Rabat où je travaille. Il ne se passe pas une semaine sans qu'on ne pâtisse d'un retard. Ce phénomène est même tellement régulier que la ponctualité du train est toujours une agréable surprise» ajoute cet abonné de l'ONCF, non sans humour.
Mieux, de l'aveu de nombre d'usagers, certains trains circulant sur l'axe Casablanca-Rabat ont enregistré des retards allant jusqu'à deux heures. Dans ce cas, la navette voit son nombre de passagers, doubler occasionnant un manque de places assises et une surchauffe à la fois dans les voitures non climatisées mais aussi dans les têtes des passagers. C'est d'autant plus vrai en cette période estivale où étrangers et MRE, en visite dans la capitale économique, se disent choqués par l'absence totale de climatisation par ces temps caniculaires et ces retards répétés. Ils pointent en particulier du doigt, ce silence radio que l'ONCF pratique avec maestria, estimant ne pas avoir à communiquer sur ces désagréments récurrents ainsi que l'exige, en principe sa mission de service publique. «Non seulement, le train accusait un retard d'une heure au départ de Casa Port, mais en plus, il s'arrêtait toutes les 10 minutes en rase campagne. Résultat, nous sommes arrivés 2 heures après le temps prévu alors que n'avions programmé qu'une journée pour la visite de Rabat», se plaint une touriste italienne.
Pourtant à en croire l'Office national, notamment son directeur général Mohamed Rabie Khlie, lors du dernier conseil d'administration de l'Office donné en janvier 2009, à bord du train Rabat-Marrakech, les retards étaient estimés à 13%, à peine et n'excédent pas 15 min pour les trains grandes lignes et à peine 5 min pour les trains navettes. «Faux ! Archifaux !» s'exclame Hamid qui prend une fois par quinzaine le TGL reliant Marrakech à Fès. «Ce train est toujours annoncé avec 45 min de retard», fait-il remarquer avec colère. En période de grande affluence comme en ce moment la saison estivale, ces retards sont d'autant plus criants et corroborent l'incapacité des chemins de fer à répondre à une demande de plus en plus forte quand ce n'est pas d'honorer tout simplement leurs engagements.
Aucune donnée statistique n'est fournie par l'organisme ferroviaire qui en guise de justifications à ces retards intempestifs invoque le nombre limité de trains à disposition qui chutent à 70% en période de pic, ainsi que les contraintes de circulation en voie unique et une signalisation pas toujours optimale. Or, ce sont bien 27,7 millions de voyageurs qui ont transité par les lignes de l'ONCF en 2008, dont 55 % par TNR sur l'axe Casablanca-Kénitra, un chiffre en progression de 10% en moyenne, chaque année qui ne permet plus de mener une politique de l'à peu près. «On ne peut pas enregistrer une rentabilité croissante en nous abreuvant d'effet d'annonce d'une part et nous traiter comme du bétail, de l'autre», lance Hicham, directeur marketing auprès d'un grand établissement bancaire.
Pourtant, selon le directeur général de l'Office, d'importants efforts ont été consentis pour réduire le temps d'attente des usagers.
Les retards sont justifiés, selon lui, par des problèmes structurels, en l'occurrence l'absence de doubles voies et les suicides qui entravent la bonne circulation des trains. De plus, assure-t-on du côté de l'Office national, la démarche qualité engagée par l'organisme et récemment couronnée par la certification ISO 9001 devraient garantir d'ici peu une meilleure prestation de l'activité de transport des voyageurs. Malgré cette ambition affichée de l'organisme ferroviaire, voyager avec l'ONCF n'est pas un long fleuve tranquille. Avec un chiffre d'affaires de 3 milliards de dirhams engrangés pour la seule année 2008 et plusieurs majorations de tarifs depuis ces derniers mois, il serait grand temps que les choses prennent enfin «la bonne voie» et que les retards ne soient plus les seuls rendez-vous que donne l'Office national !
