Menu
Search
Jeudi 25 Décembre 2025
S'abonner
close
Jeudi 25 Décembre 2025
Menu
Search

Tokyo s'attend à des prolongations

Tokyo s'attend à des prolongations
Les négociations sur le climat de Cancun pourraient se prolonger après la date limite initialement prévue vendredi, a estimé jeudi un négociateur japonais, assurant que la question du protocole de Kyoto n'était "pas l'obstacle qui bloquait" un possible accord.
"Nous avons à faire à une négociation difficile (...), mais nous pouvons parvenir à un accord concret et positif à Cancun à la fin de la session, peut-être pas vendredi, mais samedi", a déclaré Akira Yamata lors d'une conférence de presse.
Plus de 190 pays sont réunis depuis le 29 novembre, sous l'égide de l'ONU, dans la station balnéaire mexicaine pour parvenir à un accord sur les moyens d'enrayer le changement climatique, un an après la déception de Copenhague.
Interrogé sur la responsabilité du Japon dans un possible échec de ces pourparlers en raison de son refus de prolonger le protocole de Kyoto, M. Yamata a assuré que ce point n'empêcherait pas un accord à Cancun.

"Je ne pense pas qu'il s'agisse de l'obstacle qui bloque une issue" positive, a-t-il déclaré, précisant néanmoins qu'un des objectifs des discussions était de "trouver la bonne formule qui conviendrait au Japon et aussi les autres pays".
Le protocole de Kyoto conclu en 1997 impose aux pays industrialisés -- à l'exception notable des Etats-Unis qui ne l'ont pas ratifié- des réductions de leurs émissions de leur gaz à effet de serre, à l'origine du changement climatique.
Dès le début de la conférence, le Japon a mis le feu aux poudres en réaffirmant solennellement qu'il ne signerait jamais une seconde période d'engagement du traité, après la première qui expire fin 2012. Or les pays en développement insistent sur ce point, que les grands émergents (Brésil, Chine, Inde et Afrique du sud) ont présenté comme "non-négociable".
L'absence d'accord sur l'avenir de ce protocole risque de mettre en péril d'éventuelles avancées sur d'autres dossiers examinés à Cancun tels que la lutte contre la déforestation et les transferts de technologies.

Quant au ministre indien de l'Environnement Jairam Ramesh, il a pour la première fois, évoqué jeudi à Cancun la possibilité que son pays signe un traité juridiquement contraignant sur le climat, tout en soulignant que ce temps n'était pas encore venu. "Tous les pays doivent prendre des engagements contraignants sous une forme légale appropriée", a déclaré M. Ramesh à l'AFP en marge des négociations internationales sur le climat dans la station balnéaire mexicaine. "L'Inde ne pense pas qu'elle est prête à signer un accord juridiquement contraignant à ce stade car nous ne savons pas quel serait le contenu de cet accord, quelles seraient les sanctions en cas de non-respect, quel serait le système de contrôle", a-t-il aussitôt ajouté. "Donc, attendons et reparlons-en", a-t-il ajouté.

L'Inde avait jusqu'ici, comme la Chine, toujours rejeté l'idée de signer un accord juridiquement contraignant concernant ses émissions de gaz à effet de serre (GES), mettant en avant la responsabilité historique des pays développés dans l'accumulation de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.


Un accord est possible

Un accord à Cancun sur un ensemble de décisions sur le climat est «à notre portée», a déclaré jeudi soir Christiana Figueres, plus haute responsable à l'ONU sur ce dossier, tout en reconnaissant des désaccords persistants sur le protocole de Kyoto.
«Un paquet équilibré de décisions est à notre portée», a déclaré la secrétaire exécutive de la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques (CCNUCC), en séance plénière, à moins de 24 heures de la clôture prévue des négociations. Sept groupes de travail ont été nommés sur les grands sujets (lutte contre la déforestation, financement....) présidés par un ou deux ministres.

«L'idée est de pousser le plus loin possible» les discussions dans chaque groupe, a expliqué à des journalistes la ministre française de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.
Lisez nos e-Papers