Le tatouage C'est marquer sa peau de manière indélébile. Concrètement, il s'agit d'introduire de l'encre dans la peau afin de rendre le motif choisi définitif. La réalisation d'un tatouage se fait souvent en plusieurs étapes : d'abord le choix du dessin, puis le tatouage lui-même. Mais dans tous les cas, le tatoueur doit informer de manière détaillée sur les suites et les éventuels risques encourus. Pour garantir de meilleures conditions d'hygiène et de sécurité, de nouvelles normes ont vu le jour.
Côté matériel, les tatoueurs doivent utiliser du matériel stérilisé et à usage unique. Le choix des encres est lui aussi soumis à des règles plus strictes. Enfin, ils ont l'obligation «d'opérer» dans une salle indépendante du reste des locaux. Une fois le dessin déterminé, le tatoueur l'applique sur un papier transfert. Il va ensuite nettoyer (éventuellement aussi raser) et désinfecter la zone définie, et transférer le dessin sur la peau. Puis il va réaliser le tatouage : à l'aide d'une aiguille spéciale, il va faire pénétrer l'encre dans la peau. Cette opération est plus ou moins longue et, selon la sensibilité de chacun, plus ou moins douloureuse. La réalisation d'un tatouage provoque de légers saignements. De petites croûtes vont donc se former au niveau du dessin, c'est normal. Pour favoriser une bonne cicatrisation, il est important de se conformer aux soins indiqués par le tatoueur.
S'il a appliqué un pansement, mieux vaut le retirer au bout de quelques heures pour laisser «respirer» la peau. Il est possible que de petits suintements surviennent. Tapoter alors la zone délicatement avec une compresse de gaze, puis appliquer régulièrement une crème cicatrisante pendant une dizaine de jours. La cicatrisation complète d'un tatouage nécessite en moyenne deux semaines (mais elle peut être plus longue si le dessin est important). Le risque majeur lors de la réalisation d'un tatouage est une infection, qu'elle soit bactérienne (contamination par un streptocoque ou un staphylocoque) ou virale (hépatite B ou C, herpès, VIH…). C'est rare, mais le risque existe toutefois. Et c'est pourquoi les conditions d'hygiène doivent être optimales. Le tatoueur doit donc exercer dans des locaux propres et désinfectés régulièrement. Il doit porter des gants (neufs) et montrer les instruments qu'il va utiliser au client. Si ces conditions de base ne sont pas respectées, mieux vaut changer de boutique.
Certaines maladies affaiblissant le système de défense immunitaire de l'organisme, comme le diabète ou le cancer, mais aussi certaines maladies de la peau (eczéma, psoriasis…), et bien sûr du sang, comme le sida, peuvent être un frein. Une fois le tatouage réalisé, on applique une crème ou une lotion antiseptique et on le recouvre d'un pansement sec et stérile afin d'éviter les infections. On donne des instructions verbales et écrites pour l'entretien de la zone tatouée et le tatoueur informe le client sur les signes et les risques d'infections et surtout comment bien “soigner” son tatouage. Immédiatement après le tatouage, il peut y avoir une légère enflure et un écoulement transparent ou sanguinolent qui disparaîtront au bout de quelques heures. Le tatouage est permanent mais à la longue, les couleurs pâlissent et les contours deviennent flous. Il existe des techniques pour les enlever, elles sont coûteuses et laissent parfois des traces indélébiles.
Ephémère, le tatouage au henné s'estompe avec le temps mais n'est pas pour autant dénué de risques: une intolérance au produit utilisé peut se transformer en réaction allergique chronique. Il arrive que des pigments soient ajoutés à la pâte de henné afin d'en intensifier la couleur. Ces actifs sont généralement issus de l'industrie textile et sont employés à des doses beaucoup trop concentrées pour être inoffensifs. La conséquence immédiate: une violente réaction cutanée à l'endroit du tatouage. A terme, une intolérance aux pigments utilisés, qui peut survenir au contact de vêtements teints avec ces mêmes actifs, par exemple.
Autre condition indispensable: ne faites pas faire votre tatouage si vous savez que vous allez exposer la partie tatouée au soleil dans le mois -ou mieux encore les deux mois- qui suivent. Il faut que la cicatrisation soit parfaite et profonde avant.
Conservez le pansement du tatouage durant environ trois heures -pansement qui devra être renouvelé plusieurs fois par jour pendant une semaine.
Pour maintenir une bonne hydratation de l'épiderme ; nettoyez avec un savon doux ou une solution antiseptique (pas d'alcool ni aucune solution qui creuse la peau), puis rincez la plaie ou le tracé piqué.
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Explication Leila Benamar, dermatologue
Le tatouage indélébile constitue une effraction de la barrière cutanée pour y introduire des pigments et des colorants. Il est donc possible que des complications cutanées se produisent par des germes qui peuvent être introduits en même temps que les pigments et générer des maladies infectieuses. Le tatouage peut ainsi constituer une porte d'entrée pour une maladie virale ou des risques potentiels de contamination par les virus de l'hépatite B, C et du VIH (virus du SIDA); ou bactérienne, soit lors du tatouage, soit après par manque d'hygiène. Les infections les plus fréquentes sont à staphylocoques, plus rarement à mycobactéries. La rupture de la barrière cutanée constitue un traumatisme susceptible d'aggraver une maladie de peau préexistante. En effet, certaines maladies comme le lichen plan, la sarcoïdose, le psoriasis ou le vitiligo sont sensibles au phénomène et s'aggravent en cas de traumatisme. De même, une acné ou une folliculite de la zone à tatouer peuvent être aggravées par le tatouage.
Est-ce que le tatouage du henné a des effets négatifs sur la peau ?
Contrairement au tatouage traditionnel, le tatouage au henné est temporaire (environ 3 semaines) et non douloureux. Le henné en lui-même est inoffensif. Utilisé pur, il est de teinte marron ou orange et présente des propriétés antiseptiques et adoucissantes et ne présente pas de danger pour la peau.
Est-ce que le henné noir et plus dangereux que le henné normal ?
Les tatoueurs choisissent parfois de renforcer la teinte du henné naturel et sa fixation sur la peau en ajoutant à leur mélange du paraphénylène diamine (PPD). C'est ce que l'on appelle le henné noir. Le PPD peut provoquer des allergies retardées avec apparition, 15 jours après le tatouage, d'un eczéma reproduisant le motif du dessin tracé au henné. Parfois, cet eczéma peut s'étendre à l'ensemble du corps et nécessite une intervention médicale urgente voire une hospitalisation.
Quels sont vos conseils ?
Tout d'abords, il faut savoir que le tatouage est contre indiqué par principe chez, les femmes enceintes, les personnes présentant des troubles de la coagulation (hémophilie) ou prenant des médicaments anticoagulants et les personnes présentant une allergie aux différentes substances utilisées lors d'un tatouage (encre, pigments , métaux...) Les tatouages doivent éviter les grains de beauté car ceux-ci peuvent se transformer et nécessiter d'être enlevés, le tatouage peut également entraîner une modification de l'allure du grain de beauté gênant le dermatologue dans sa surveillance ultérieure. Il est formellement déconseillé d'envisager un tatouage en cas d'antécédents de cicatrice hypertrophique ou chéloïde.
* Journaliste stagiaire
Côté matériel, les tatoueurs doivent utiliser du matériel stérilisé et à usage unique. Le choix des encres est lui aussi soumis à des règles plus strictes. Enfin, ils ont l'obligation «d'opérer» dans une salle indépendante du reste des locaux. Une fois le dessin déterminé, le tatoueur l'applique sur un papier transfert. Il va ensuite nettoyer (éventuellement aussi raser) et désinfecter la zone définie, et transférer le dessin sur la peau. Puis il va réaliser le tatouage : à l'aide d'une aiguille spéciale, il va faire pénétrer l'encre dans la peau. Cette opération est plus ou moins longue et, selon la sensibilité de chacun, plus ou moins douloureuse. La réalisation d'un tatouage provoque de légers saignements. De petites croûtes vont donc se former au niveau du dessin, c'est normal. Pour favoriser une bonne cicatrisation, il est important de se conformer aux soins indiqués par le tatoueur.
S'il a appliqué un pansement, mieux vaut le retirer au bout de quelques heures pour laisser «respirer» la peau. Il est possible que de petits suintements surviennent. Tapoter alors la zone délicatement avec une compresse de gaze, puis appliquer régulièrement une crème cicatrisante pendant une dizaine de jours. La cicatrisation complète d'un tatouage nécessite en moyenne deux semaines (mais elle peut être plus longue si le dessin est important). Le risque majeur lors de la réalisation d'un tatouage est une infection, qu'elle soit bactérienne (contamination par un streptocoque ou un staphylocoque) ou virale (hépatite B ou C, herpès, VIH…). C'est rare, mais le risque existe toutefois. Et c'est pourquoi les conditions d'hygiène doivent être optimales. Le tatoueur doit donc exercer dans des locaux propres et désinfectés régulièrement. Il doit porter des gants (neufs) et montrer les instruments qu'il va utiliser au client. Si ces conditions de base ne sont pas respectées, mieux vaut changer de boutique.
Certaines maladies affaiblissant le système de défense immunitaire de l'organisme, comme le diabète ou le cancer, mais aussi certaines maladies de la peau (eczéma, psoriasis…), et bien sûr du sang, comme le sida, peuvent être un frein. Une fois le tatouage réalisé, on applique une crème ou une lotion antiseptique et on le recouvre d'un pansement sec et stérile afin d'éviter les infections. On donne des instructions verbales et écrites pour l'entretien de la zone tatouée et le tatoueur informe le client sur les signes et les risques d'infections et surtout comment bien “soigner” son tatouage. Immédiatement après le tatouage, il peut y avoir une légère enflure et un écoulement transparent ou sanguinolent qui disparaîtront au bout de quelques heures. Le tatouage est permanent mais à la longue, les couleurs pâlissent et les contours deviennent flous. Il existe des techniques pour les enlever, elles sont coûteuses et laissent parfois des traces indélébiles.
Ephémère, le tatouage au henné s'estompe avec le temps mais n'est pas pour autant dénué de risques: une intolérance au produit utilisé peut se transformer en réaction allergique chronique. Il arrive que des pigments soient ajoutés à la pâte de henné afin d'en intensifier la couleur. Ces actifs sont généralement issus de l'industrie textile et sont employés à des doses beaucoup trop concentrées pour être inoffensifs. La conséquence immédiate: une violente réaction cutanée à l'endroit du tatouage. A terme, une intolérance aux pigments utilisés, qui peut survenir au contact de vêtements teints avec ces mêmes actifs, par exemple.
Hygiène élémentaire
En ce qui concerne les tatouages ou piercing, faites les réaliser par des professionnels; évitez les marchés aux puces ou autres lieux peu rigoureux en matière d'hygiène. Avant de confier votre peau à un spécialiste, n'hésitez pas à bien inspecter les conditions d'accueil et à poser des questions pour connaître les précautions d'hygiène prises: aiguilles à usage unique dans un emballage stérilisé, pinces et buses stérilisées en autoclave et stérilisateur. Vérifiez que le tatoueur porte bien des gants de chirurgie. Sachez que même un anneau ne peut être introduit sans une très grande maîtrise et précision: matière du bijou, taille, emplacement, épaisseur de la peau…Autre condition indispensable: ne faites pas faire votre tatouage si vous savez que vous allez exposer la partie tatouée au soleil dans le mois -ou mieux encore les deux mois- qui suivent. Il faut que la cicatrisation soit parfaite et profonde avant.
Conservez le pansement du tatouage durant environ trois heures -pansement qui devra être renouvelé plusieurs fois par jour pendant une semaine.
Pour maintenir une bonne hydratation de l'épiderme ; nettoyez avec un savon doux ou une solution antiseptique (pas d'alcool ni aucune solution qui creuse la peau), puis rincez la plaie ou le tracé piqué.
Explication Leila Benamar, dermatologue
«Le tatouage peut constituer une porte d'entrée pour une maladie virale ou bactérienne»
Est-ce que le tatouage est dangereux pour la peau ?Le tatouage indélébile constitue une effraction de la barrière cutanée pour y introduire des pigments et des colorants. Il est donc possible que des complications cutanées se produisent par des germes qui peuvent être introduits en même temps que les pigments et générer des maladies infectieuses. Le tatouage peut ainsi constituer une porte d'entrée pour une maladie virale ou des risques potentiels de contamination par les virus de l'hépatite B, C et du VIH (virus du SIDA); ou bactérienne, soit lors du tatouage, soit après par manque d'hygiène. Les infections les plus fréquentes sont à staphylocoques, plus rarement à mycobactéries. La rupture de la barrière cutanée constitue un traumatisme susceptible d'aggraver une maladie de peau préexistante. En effet, certaines maladies comme le lichen plan, la sarcoïdose, le psoriasis ou le vitiligo sont sensibles au phénomène et s'aggravent en cas de traumatisme. De même, une acné ou une folliculite de la zone à tatouer peuvent être aggravées par le tatouage.
Est-ce que le tatouage du henné a des effets négatifs sur la peau ?
Contrairement au tatouage traditionnel, le tatouage au henné est temporaire (environ 3 semaines) et non douloureux. Le henné en lui-même est inoffensif. Utilisé pur, il est de teinte marron ou orange et présente des propriétés antiseptiques et adoucissantes et ne présente pas de danger pour la peau.
Est-ce que le henné noir et plus dangereux que le henné normal ?
Les tatoueurs choisissent parfois de renforcer la teinte du henné naturel et sa fixation sur la peau en ajoutant à leur mélange du paraphénylène diamine (PPD). C'est ce que l'on appelle le henné noir. Le PPD peut provoquer des allergies retardées avec apparition, 15 jours après le tatouage, d'un eczéma reproduisant le motif du dessin tracé au henné. Parfois, cet eczéma peut s'étendre à l'ensemble du corps et nécessite une intervention médicale urgente voire une hospitalisation.
Quels sont vos conseils ?
Tout d'abords, il faut savoir que le tatouage est contre indiqué par principe chez, les femmes enceintes, les personnes présentant des troubles de la coagulation (hémophilie) ou prenant des médicaments anticoagulants et les personnes présentant une allergie aux différentes substances utilisées lors d'un tatouage (encre, pigments , métaux...) Les tatouages doivent éviter les grains de beauté car ceux-ci peuvent se transformer et nécessiter d'être enlevés, le tatouage peut également entraîner une modification de l'allure du grain de beauté gênant le dermatologue dans sa surveillance ultérieure. Il est formellement déconseillé d'envisager un tatouage en cas d'antécédents de cicatrice hypertrophique ou chéloïde.
* Journaliste stagiaire
