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Les constructions anarchiques prolifèrent

Les infractions inhérentes aux constructions non autorisées et non-conformes aux plans urbains sont de plus en plus nombreuses à Mohammedia. On voit souvent des surélévations d'étages, des constructions partielles sur les terrasses, des empiètements sur les servitudes, hangars, murs de clôture…

Les constructions anarchiques prolifèrent
Certains propriétaires n'hésitent pas à dénaturer le paysage urbain en bafouant toutes les réglementations en vigueur. Pourtant, les services concernés ont fait plusieurs contrôles afin de contrecarrer ce phénomène mais en vain. «Les actions menées n'ont pas mis fin au phénomène qui subsiste, nuisant à l'esthétique urbanistique de certains quartiers », indique un habitant de la ville.

«Il n'y pas de contrôle sinon comment expliquer les abus au niveau de certaines villas : constructions non autorisées au niveau des servitudes réservées aux espaces verts, constructions partielles sur les terrasses », ajoute un autre riverain. L'essor de la cité des fleurs, sa croissance démographique accompagnée d'un flux migratoire important, le grand besoin en logements ont engendré des inégalités en matière de développement urbain.

A titre d'exemple, durant 2008 on a recensé 703 infractions pour divers motifs. Le record des infractions a été enregistré par la commune rurale de Benyakhlef avec 189 infractions, Echellalate 163, Aïn Harrouda 146, Sidi Moussa Al Majdoub, Sidi Moussa Ben Ali 120 et 89 à Mohammedia. Le phénomène n'a pas été éradiqué pour autant. On a relevé d'autres violations en 2009 et le problème se poursuit toujours en 2010. Le non-respect de la réglementation en vigueur en matière d'urbanisme continue de se répercuter négativement sur le tissu urbain de Mohammedia. Les infractions relevées et les sanctions qui les ont accompagnées n'ont pas dissuadé certains contrevenants.

«Cette situation inquiétante nécessite des mesures urgentes, et surtout efficaces pour sauvegarder le tissu urbain de la ville», souligne un habitant de Mohammedia.
L'urbanisme doit être érigé en tant que moteur de développement pour réduire les fractures urbaines et venir à bout de certaines déficiences. Dans le même cadre, il faut privilégier la politique de prévention contre le développement des constructions non autorisées et l'habitat insalubre.

Dans certains quartiers résidentiels, le non-respect de la réglementation en matière d'urbanisme freine la cohésion de l'unité urbaine et accentue les infractions. Face à cette situation, les amoureux de Mohammedia réclament une réconciliation de la ville avec son histoire en réhabilitant les anciens tissus urbains chargés de souvenirs et de nostalgie. «C'est ainsi qu'on peut pérenniser la mémoire de la ville et sauvegarder son patrimoine. Un développement harmonieux et cohérent s'avère aujourd'hui nécessaire », souligne cet habitant. Et d'ajouter que la ville constitue le cadre de vie des habitants, il faut absolument défendre son harmonie et sauvegarder ses spécificités.

En matière d'urbanisation, les projets intégrés et durables peuvent atténuer le déséquilibre pour contribuer à un essor économique durable et une équité sociale qui passe nécessairement par l'éradication des bidonvilles.

Et les bidonvilles suspendus !

Les bidonvilles suspendus représentent une autre image flagrante des constructions anarchiques qui défigurent le Grand Casablanca. Ces taudis en zinc ou en béton sont construits sur les terrasses et toits des immeubles. Ils sont réalisés en catimini sans autorisation et encore moins une étude architecturale. On affirme souvent que les propriétaires d'immeubles qui ont aménagé ces logements malpropres ont été encouragés par le laxisme des autorités. Pourtant, la construction des bidonvilles suspendus représente un véritable danger pour les habitants et les passants, car les risques de les voir s'effondrer à tout moment sont réels.
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