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L'Etat serre les vis dans ses partenariats avec le privé

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A l'heure où quelques voix se lèvent pour critiquer la politique des villes nouvelles, alors qu'il est encore tôt de dire que c'est un échec, vu que Tamesna n'est qu'à sa deuxième année et son aînée Tamansourt vient de souffler sa cinquième bougie, l'Etat a décidé de serrer les vis et bien ficeler les partenariats avec les promoteurs privés. Le but étant d'éviter de tomber dans le scénario de l'affaire Général Contractor Maroc (CGM). En effet, son bras armé, en l'occurrence, le groupe Al Omrane a décidé de revoir le cahier des charges relatif aux villes nouvelles.

Ces nouvelles dispositions seront appliquées pour les nouvelles conventions qui seront signées dorénavant. «Nous allons céder de petites surfaces et veiller à l'application de la VEFA pour mieux protéger les clients», nous a confié Najib Laraichi Bedoui, président du groupe Al Omrane. Déjà pour la nouvelle ville de Lakhyayta, les promoteurs privés n'auront à opérer que sur le 1/3 de la superficie globale alors que l'autre 1/3 sera aménagé par le groupe public et le 1/3 restant sera réservé à l'auto-construction et vendu sous forme de lots aux personnes physiques. Une manière d'équilibrer les interventions.

Quant aux partenariats déjà conclus, le moment est venu de procéder à un contrôle rigoureux. Et pour cause, le mastodonte public veut s'assurer que les terres cédées, dans le cadre de ce partenariat, seront valorisées selon le planning préétabli. Des réunions seront programmées avec la quarantaine de promoteurs privés dans les semaines à venir. Déjà, il a tenu une réunion avec Marina D'Or qui n'a pas encore livré les premiers logements alors que les voix des clients commencent à se faire entendre. D'ailleurs, lors de la 4e édition du salon marocain de l'immobilier à Bruxelles, de nombreux acheteurs sont venus réclamer leurs biens ou demander des explications alors que ce promoteur immobilier était absent de cet événement pour la première fois cette année, ce qui n'était pas rassurant pour eux. Pour éclaircir la situation, Al Omrane a tenu une réunion avec le président du groupe, venu spécialement de l'Espagne pour rassurer quant aux bonnes intentions de son groupe.

Il s'est engagé à livrer les premiers logements d'ici quelques mois sachant que les travaux dans les chantiers sont en cours et non interrompus. Selon Al Omrane Tamesna, les travaux réalisés par ce promoteur, à ce jour, avoisinent près de 85% pour la première phase d'environ 1.936 unités. Notons toutefois que le retard du projet Marina D'or est dû essentiellement au retard cumulé lors de la délivrance d'autorisation à construire. Cet opérateur n'est pas le seul à être pointé du doigt, par les MRE, que ce soit lors du salon de Marseille ou encore au Smabxl. Jet Sakane est aussi de la partie. Pour ce dernier, le chantier avance aussi mais son point commun avec Marina D'or, c'est que ces promoteurs n'ont pas daigné communiquer avec leurs clients et leur expliquer les raisons de ces retards de livraisons. Ce qui est une erreur. Quant à l'épisode CGM, l'affaire est close après que les nouveaux repreneurs ont conclu un nouvel accord avec l'Association représentant les clients lésés.

Un nouveau planning de livraison a été arrêté que CGM s'est engagé à respecter. 81 villas ont été livrées et 150 appartements le seront dans les prochaines semaines. Al Omrane a également récupéré les terres non encore valorisées par CGM que le groupe compte prendre en charge.
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