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Les préparatifs vont bon train

Le sommet est prévu du 26 au 28 octobre 2010 à Marrakech.

Les préparatifs vont bon train
Les préparatifs vont bon train pour l'organisation d'un Sommet international de grande ampleur à Marrakech du 26 au 28 octobre 2010. Il n'est autre que le World economic forum 2010 sur le Moyen Orient et l'Afrique du Nord qui réunira les chefs d'entreprises, les décideurs politiques, les intellectuels et les leaders d'opinion les plus importants sur le plan régional et mondial. Les rencontres se multiplient entre certains représentants du gouvernement marocain, la CGEM (Confédération des entreprises du Maroc) et les organisateurs de cet événement grandiose qui auront à effectuer deux autres visites au Maroc pour ne rien laisser au hasard et garantir la réussite d'une réunion qui fournira une plateforme unique pour déchiffrer de façon collective la réalité mondiale d'après crise en vue de prendre des décisions à l'échelle nationale et régionale.

Les perspectives du Moyen-Orient et d'Afrique en tant que faiseurs d'opinion globale seront examinées en vue d'étudier la liquidité financière de la région, son potentiel et sa croissance démographiques parallèlement à ses principales carences géopolitiques. Les nouvelles modalités de commerce et d'investissement d'une rive à l'autre de la Méditerranée et avec l'Afrique sub-saharienne seront prises en compte, ainsi que les relations émergentes de la région avec les Etats-Unis et la Chine. L'agenda économique de la région sera également examiné. De la deuxième génération de combustibles biologiques et de l'industrie high-tech à la finance mobile et aux solutions dans le domaine de la santé, la région du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord acquiert de nouvelles capacités avec un potentiel destiné à augmenter de façon radicale sa compétitivité et à progresser dans le domaine du développement humain. D'ailleurs, pour que ce sommet atteigne ses objectifs, son programme s'articulera atour de trois grands axes. Primo, les réponses régionales à des risques globaux. Selon les organisateurs, « en se basant sur de récentes recherches menées dans la région et à l'échelle mondiale et en s'appuyant sur les conseils d'experts du forum et des entreprises partenaires stratégiques, la réunion permettra d'établir des liens et d'observer en profondeur les risques tels que les crises fiscales, la volatilité des prix alimentaires, le terrorisme international et les flux migratoires». Secondo, le sommet portera sur l'encouragement de la croissance durable. Ce panel va tenter de répondre à certaines questions telles que la région Moyen Orient-Afrique du Nord est-elle prête à répondre aux exigences d'une croissance durable ? Quels sont les obstacles empêchant la nouvelle génération de devenir le moteur de la croissance de demain ?

D'après les organisateurs, «avec plus de la population âgée de moins de 25 ans, la région dispose d'une classe moyenne en expansion et dotée du potentiel pour conduire la région vers la prospérité, grâce aux consommateurs et aux entrepreneurs, aux citoyens engagés et à une plus grande sécurité ». Ce développement exige un accomplissement individuel échelonné soutenu par des structures de valeurs solides, une sensibilisation approfondie aux questions environnementales et un leadership audacieux. Une attention particulière sera portée aux fonds souverains et à son orientation croissante vers un engagement régional dans des domaines essentiels tels que les énergies renouvelables, les systèmes sociaux de la santé, le développement des infrastructures et la maturité technologique. Tertio, la réunion traitera de la thématique de l'Afrique du Nord en tant que nouvelle région de partenariat commercial. Forte de ses relations avec les Etats du Golfe et de son accès unique aux marchés sub-sahariens et européens, l'Afrique du Nord connaît une nouvelle expansion commerciale sur le plan international. Des initiatives concrètes menées dans des domaines tels que les infrastructures énergétiques, l'industrie, les services financiers et l'immobilier ont notamment intensifié la coopération avec les pays méditerranéens ainsi qu'avec les Etats-Unis et l'Asie. Emergeant de la plus profonde crise mondiale récente, l'année 2010 enregistrera très certainement des avancées notables avec la perspective d'une croissance économique mondiale de 4% et une demande de consommation qui aura des conséquences sur la stimulation de l'économie publique. La vitesse de croisière sera différente selon les pays et les régions, en fonction du fardeau de la dette publique et du taux de chômage, et reflètera les divergences existantes en matière de réponses politiques et de structures économiques nationales.
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Questions à Sherif El Diwany, Directeur exécutif du Moyen-Orient et Afrique du Nord, auprès du World Economic Forum

«Nous espérons une forte participation des entreprises marocaines»


Comment se fait le choix du pays où sera tenu le World Economic Forum ?

Les pays que nous choisissons ont tous des profils similaires et des modèles économiques intéressants. On s'est d'ailleurs rendu dans des pays à économie en forte croissance tels le Vietnam, l'Inde et la Colombie. On sent que le Maroc affiche du succès ces dernières années. Le Royaume a bien pu dépasser la crise, non parce que son système financier est fermé, mais, au contraire, il est solide. Les indicateurs de développement révèlent que le Maroc, grâce aux efforts du gouvernement qui a su gérer ses dossiers, un tissu d'entrepreneurs et une société civile très actifs, a pu maintenir le cap et afficher une bonne croissance. Tous ces éléments ont conforté la position du Maroc et ont permis de le choisir pour abriter le World Economic Forum. Ce sera également une occasion pour les pays de l'Afrique du nord, mais aussi ceux de l'Europe, de l'Amérique latine, du Golfe et les USA pour venir ici et apprendre de cette expérience.

Quelle visibilité par rapport aux taux de participation à ce Sommet ?

Au niveau de la participation, nous aurons la participation des gouvernements, des entreprises, et de la société civile. Par rapport à la participation des gouvernements, nous enregistrons traditionnellement la présence de 14 à 18 chefs d'Etat et une cinquantaine de ministres. Par rapport au forum économique prévue en octobre prochain au Maroc, nous attendons la participation des payas arabes, notamment les pays du golf. Nous aurons aussi une participation européenne élevée notamment relevant du pourtour méditerranéen. Nous avons aussi des réponses positives de nombreux pays de l'Afrique de l'Ouest. Nous sommes très confiants quant au nombre des chefs d'Etat. Au niveau des entreprises, nous espérons une forte participation marocaine. D'ailleurs, nous avons déjà la confirmation de certains chefs d'entreprises internationales qui parrainent d'une certaine manière le sommet. On peut citer par exemple Carlos Ghosn, le PDG de Renault.

A votre avis, à quand la reprise de l'économie mondiale ?

Tous les indices montrent aujourd'hui que l'économie mondiale s'est inscrite dans une crise des sociétés qui ont n'ont pas pris les bonnes décisions. D'ailleurs, 2010 est une année déterminante pour les sociétés dont certaines ont été sauvées par leurs gouvernements. Des sociétés ont même vu leur taux de croissance s'améliorer de manière à ce qu'elles puissent reprendre en 2011. Seulement, aujourd'hui, certains indicateurs décevants pèsent sur l'économie mondiale. Il s'agit notamment de la problématique d'endettement très élevé des gouvernements, notamment aux USA et en Europe qui pénalise les marchés internationaux Dans cette foulée, les gouvernements, via des programmes d'austérité seront obligés de comprimer les dépenses. Comment les citoyens vont-ils vivre cette situation d'austérité alors que l'économie mondiale vient de dépasser une crise financière. Une situation délicate qui augure d'un réel danger. Autre élément important à souligner. On assiste à un renversement de tendance. Aujourd'hui, c'est la Chine qui finance les dettes des USA qui auparavant accordait des prêts à de nombreux Etats. Au point que l'on se demande actuellement si en cette période, le pouvoir est entre les mains de la chine. C'est la question qui sera posée à Davos en janvier prochain.
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