Menu
Search
Samedi 20 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 20 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Dubaï parie sur ses activités de base pour vaincre la crise

Un an après avoir fait trembler les places financières internationales, Dubaï continue de batailler contre sa dette mais parie sur ses activités de base, dont le
commerce, pour relancer son économie.

Dubaï parie sur ses activités de base pour vaincre la crise
L'intérêt s'est déplacé à Dubaï vers des secteurs comme le commerce, la logistique et le tourisme, après l'éclatement de la bulle de l'immobilier, principal moteur de croissance de l'émirat avant la crise. Les marchés financiers avaient chancelé le 26 novembre 2009 à l'annonce par l'émirat d'un moratoire de la dette de son fleuron, le holding Dubai World.
L'émirat de Dubaï, qui n'a pas de ressources pétrolières significatives comme la capitale des Emirats arabes unis Abou Dhabi, a réussi ensuite à obtenir un rééchelonnement d'une dette de 14,4 milliards de dollars sur cinq et huit ans à des taux d'intérêt assez bas. Mais il lui reste de lever de l'argent pour régler ses dettes. "Il n'y a pas d'inquiétude sur la dette à court terme", relève Monica Malik, chef économiste de la banque d'investissement EFG-Hermes. "Mais à moyen terme, il faut lever des fonds pour réduire le niveau de la dette et cela implique la vente de certains avoirs", dit-elle à l'AFP.
Dubai World en dispose. Outre DP World, le quatrième opérateur de ports à conteneurs du monde, il possède la zone franche de Jebel Ali.
Il a aussi des participations dans l'hôtel Atlantis de Dubaï, la chaîne de distribution américaine Barney's ou le groupe hôtelier MGM Resorts.
Le holding tente de retarder des cessations d'avoirs avec l'espoir qu'une reprise économique mondiale viendrait les valoriser.
Mais d'autres groupes de Dubaï sont sous pression. Dubai Holding, un groupe appartenant au souverain de Dubaï, cheikh Mohammad ben Rached Al-Maktoum, a été renfloué à hauteur de 2 milliards de dollars. Son bras financier, Dubai Group, a manqué récemment, selon certaines informations, deux échéances du service d'une dette de 330 millions de dollars. Mohammed al-Chaïbani, qui apparaît comme le principal lieutenant de cheikh Mohammad dans la gestion de la dette, a indiqué au Financial Times que le gouvernement interviendrait là où le besoin s'en ressentira.
Ce sont 20 milliards de dollars du voisin Abou Dhabi, le plus riche des sept émirats de la fédération, qui ont permis à Dubaï d'éviter un défaut de paiement de Dubai World et de prendre en charge la rééchelonnement de sa dette. Mais la dette totale de Dubaï estimée à au moins 100 milliards de dollars combinée au déclin de l'immobilier maintiennent le climat d'incertitude. "Les temps sont difficiles. Dubaï va continuer de ressentir les effets de la chute de l'immobilier et de la dette à moyen terme", selon Mme Malik. Les banques locales souffrent de leur exposition au secteur immobilier.
Le problème des banques c'est qu'"elles n'ont pas encore nettoyé leurs comptes", estime Ali al-Chihabi, président de Rasmala, une banque d'investissement basée à Dubaï. "On a besoin de le faire comme d'une nouvelle injection de capital pour permettre aux banques de recommencer à prêter. Sans cela la reprise restera incomplète", dit-il.
-L'immobilier excepté, les autres secteurs renouent avec la croissance.
Dubaï aura une croissance de 2,3% cette année, a indiqué en octobre le bureau des statistiques alors que le Fonds monétaire internationale (FMI) n'a projeté que 0,5% contre une croissance négative (-1,3%) en 2009.
Le FMI a indiqué en octobre que le tourisme et le commerce y progressent mieux que prévu.
Mme Malik évoque "une reprise solide du tourisme et du commerce, des domaines que Dubaï a su développer et qui stimuleront la croissance". Dubaï a l'aéroport le plus actif de la région et une compagnie aérienne, Emirates, dont le bénéfice a progressé de 351% sur six mois. Ce sont deux atouts supplémentaires, souligne M. Chihabi.

La Reine Elizabeth dévoile la maquette du musée Zayed à Abou Dhabi

La reine Elizabeth II a dévoilé jeudi à Abou Dhabi la maquette d'un musée à la mémoire du fondateur des Emirats arabes unis, cheikh Zayed ben Sultan Al-Nahyane, avant de rencontrer son fils, qui lui a succédé à la tête du pays. Portant une robe blanche à fleurs vert pâle et un chapeau assorti, la reine d'Angleterre a dévoilé sous les applaudissements la maquette du futur musée national Zayed. Il s'agit de la deuxième visite du couple royal aux Emirats.

La reine, qui avait été reçue par cheikh Zayed en 1979, est cette fois l'hôte de son fils, cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, avec lequel elle s'est entretenue jeudi.En marge de la visite, le secrétaire au Foreign Office, William Hague, et son homologue des Emirats, cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane, ont signé une série d'accord de coopération dont l'un dans le domaine du nucléaire civil. Le musée, qui devrait être achevé en 2014, a été conçu par le cabinet d'architecture britannique Foster and Partners, avec les conseils du British Museum. Il sera construit sur l'île de Saadiyat, au large d'Abou Dhabi, un district culturel qui abritera également le Guggenheim Abu Dhabi et la branche du musée du Louvre aux Emirats. Ses cinq pavillons symboliseront les plumes d'un faucon de chasse s'élançant vers le ciel.

La Reine en a dévoilé les plans en compagnie du vice-président des Emirats et souverain de Dubaï, cheikh Mohammad ben Rached Al-Maktoum. Pour l'occasion, une trentaine d'hommes en longue robe blanche ont effectué une danse traditionnelle émiratie, tandis que des jeunes filles revêtues d'abayas roses et jaunes faisaient tournoyer leurs longs cheveux selon la coutume locale.
Lisez nos e-Papers