Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé dimanche que les appels occidentaux réclamant son départ étaient «sans valeur» et annoncé que des élections législatives auront lieu au plus tard en février, dans une interview à la télévision d'Etat. «En nous abstenant de réagir, nous leur disons que leurs propos sont sans valeur», a dit M. Assad.
Selon lui, de «tels propos ne doivent pas être tenus à l'égard d'un président qui a été choisi par le peuple syrien et qui n'a pas été installé par l'Occident, un président qui n'est pas fabriqué aux Etats-Unis. Ces paroles se disent à un peuple soumis qui accepte de recevoir des ordres de l'étranger».
Jeudi, le président américain Barack Obama, comme ses alliés occidentaux, a pour la première fois appelé explicitement Bachar al-Assad à partir et a renforcé les sanctions contre son régime après cinq mois d'une brutale et sanglante répression de la contestation en Syrie.
Plus de 2.000 personnes ont été tuées par les forces du régime depuis le début de la répression le 15 mars, selon le secrétaire général adjoint de l'ONU Lynn Pascoe. M. Assad a par ailleurs annoncé que les élections locales devraient avoir lieu en décembre et que les législatives se tiendront de «quatre à huit mois après la publication, peut-être jeudi, des décrets d'application sur la loi électorale, en tout cas au plus tard en février, afin de permettre aux partis de se constituer et d'avoir le temps de faire campagne».
Concernant les sanctions économiques décidées par les pays occidentaux, il a souligné que «le siège de la Syrie existe déjà». «Malgré les bonnes relations économiques que nous avons avec l'Europe, nous avons d'autres alternatives.
On s'est orienté vers l'Est et nous continuerons à le faire», a-t-il dit. Selon des diplomates, les mesures européennes visant le secteur pétrolier, notamment un embargo sur l'importation de pétrole brut syrien, pourraient être annoncées dès mardi. L'Europe achète 95% du pétrole exporté par la Syrie, ce qui représente un tiers des recettes du pays.
Le président Assad a reconnu que la crise avait eu un impact sur la situation économique mais que «celle-ci commence à se rétablir depuis deux mois. Il faut garder le moral».
Interrogé sur la situation sécuritaire, le chef de l'Etat a précisé: «Nous avons commencé à enregistrer des succès et nous pouvons dire que la situation est à présent plus rassurante. Le complot (déjoué) visait à faire tomber la Syrie en l'espace de quelques semaines». «Il n'y a pas de solution pu
rement sécuritaire et toute solution sera forcément politique mais une solution politique ne pourra pas être mise en œuvre si la sécurité n'est pas préservée», a-t-il souligné. Alors que le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a indiqué vendredi qu'il y avait désormais des «preuves» de «crimes contre l'humanité» et a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à saisir la justice internationale, M. Assad a indiqué qu'il existait en Syrie «une commission d'enquête indépendante».
«Un nombre limité de personnes ont déjà été jugées sur la base de preuves irréfutables.
Le principe est que quiconque, qu'il soit militaire ou civil, ayant commis un crime contre un citoyen sera jugé sur la base de preuves.
Nous n'innocenterons pas un coupable et nous ne condamnerons pas un innocent», a-t-il dit.
«Les appels de plusieurs congrès, tenus à l'intérieur et à l'étranger, appelant à former des Conseils de transition ou des gouvernements en exil, ont eu des répercussions néfastes et négatives sur la révolution syrienne», affirme dimanche dans un communiqué «l'instance générale de la révolution syrienne», (SRGC). Cette coalition regroupe 44 groupes et comités de coordination qui animent depuis cinq mois la contestation en Syrie. Cette mise au point intervient alors que des opposants islamistes, notamment les Frères musulmans, entendent inaugurer lors d'une réunion en Turquie le «Conseil national» syrien composé de 115 à 150 membres, dont plus de la moitié sont à l'intérieur de la Syrie et le reste en exil.
Selon lui, de «tels propos ne doivent pas être tenus à l'égard d'un président qui a été choisi par le peuple syrien et qui n'a pas été installé par l'Occident, un président qui n'est pas fabriqué aux Etats-Unis. Ces paroles se disent à un peuple soumis qui accepte de recevoir des ordres de l'étranger».
Jeudi, le président américain Barack Obama, comme ses alliés occidentaux, a pour la première fois appelé explicitement Bachar al-Assad à partir et a renforcé les sanctions contre son régime après cinq mois d'une brutale et sanglante répression de la contestation en Syrie.
Plus de 2.000 personnes ont été tuées par les forces du régime depuis le début de la répression le 15 mars, selon le secrétaire général adjoint de l'ONU Lynn Pascoe. M. Assad a par ailleurs annoncé que les élections locales devraient avoir lieu en décembre et que les législatives se tiendront de «quatre à huit mois après la publication, peut-être jeudi, des décrets d'application sur la loi électorale, en tout cas au plus tard en février, afin de permettre aux partis de se constituer et d'avoir le temps de faire campagne».
Concernant les sanctions économiques décidées par les pays occidentaux, il a souligné que «le siège de la Syrie existe déjà». «Malgré les bonnes relations économiques que nous avons avec l'Europe, nous avons d'autres alternatives.
On s'est orienté vers l'Est et nous continuerons à le faire», a-t-il dit. Selon des diplomates, les mesures européennes visant le secteur pétrolier, notamment un embargo sur l'importation de pétrole brut syrien, pourraient être annoncées dès mardi. L'Europe achète 95% du pétrole exporté par la Syrie, ce qui représente un tiers des recettes du pays.
Le président Assad a reconnu que la crise avait eu un impact sur la situation économique mais que «celle-ci commence à se rétablir depuis deux mois. Il faut garder le moral».
Interrogé sur la situation sécuritaire, le chef de l'Etat a précisé: «Nous avons commencé à enregistrer des succès et nous pouvons dire que la situation est à présent plus rassurante. Le complot (déjoué) visait à faire tomber la Syrie en l'espace de quelques semaines». «Il n'y a pas de solution pu
rement sécuritaire et toute solution sera forcément politique mais une solution politique ne pourra pas être mise en œuvre si la sécurité n'est pas préservée», a-t-il souligné. Alors que le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a indiqué vendredi qu'il y avait désormais des «preuves» de «crimes contre l'humanité» et a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à saisir la justice internationale, M. Assad a indiqué qu'il existait en Syrie «une commission d'enquête indépendante».
«Un nombre limité de personnes ont déjà été jugées sur la base de preuves irréfutables.
Le principe est que quiconque, qu'il soit militaire ou civil, ayant commis un crime contre un citoyen sera jugé sur la base de preuves.
Nous n'innocenterons pas un coupable et nous ne condamnerons pas un innocent», a-t-il dit.
L'opposition en désaccord
Les contestataires syriens du président Bachar al-Assad sont divisés sur la mise en place d'une instance représentative du peuple syrien avant la chute du régime, alors que sont réunis à Istanbul des opposants de tendance islamiste pour créer un «Conseil national».«Les appels de plusieurs congrès, tenus à l'intérieur et à l'étranger, appelant à former des Conseils de transition ou des gouvernements en exil, ont eu des répercussions néfastes et négatives sur la révolution syrienne», affirme dimanche dans un communiqué «l'instance générale de la révolution syrienne», (SRGC). Cette coalition regroupe 44 groupes et comités de coordination qui animent depuis cinq mois la contestation en Syrie. Cette mise au point intervient alors que des opposants islamistes, notamment les Frères musulmans, entendent inaugurer lors d'une réunion en Turquie le «Conseil national» syrien composé de 115 à 150 membres, dont plus de la moitié sont à l'intérieur de la Syrie et le reste en exil.