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Accélération du plan solaire méditerranéen

Un accord a été conclu hier à Bruxelles pour concrétiser ce projet qui vise à produire au sud de la Méditerranée de l'énergie solaire pour l'Europe

Accélération du plan solaire méditerranéen
Les financements commencent à affluer pour la réalisation du projet marocain.
Une autre importante étape est franchie dans la concrétisation du plan solaire méditerranéen, un projet pharaonique qui ambitionne de transporter de l'énergie solaire et éolienne produite au Maghreb et au Moyen-Orient vers l'Europe, et dont le Maroc est partie prenante.

En effet, un accord de coopération a été conclu, hier à Bruxelles, entre le consortium privé européen qui se charge de la production d'électricité renouvelable, notamment solaire, au sud de la Méditerranée (Desertec Industry initiative - DII), et Medgrid, société chargée de réaliser les interconnexions sous-marines entre les continents européen et africain. «Il y a à présent une perspective concrète de voir de l'énergie solaire et éolienne produite pour le bénéfice commun des citoyens de l'Europe, de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient et ce pour le bénéfice des deux marchés», a commenté le commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger, cité par l'AFP.
Par cette signature, les promoteurs de ce méga-projet confirment leur volonté à accélérer sa réalisation, en raccourcissant les délais. Ce qui donne raison au Maroc qui s'est montré très déterminé à renforcer l'option des énergies renouvelables dans ses choix énergétiques et qui est l'une des principales parties prenantes dans ce grand projet. En fait, comme cela a été rappelé par la presse à l'occasion de cette signature, le projet marocain à ce sujet est le plus avancé dans la région, alors que ceux des autres pays sont encore en conception.
Le Maroc a accordé une place de choix aux énergies renouvelables dans la nouvelle politique énergétique adoptée le 6 mars 2009. Ces énergies propres devront représenter de 8 à 10% du bilan énergétique à l'horizon 2012, 15% à 20% à l'horizon 2020 ; 18% dans le bilan électrique à l'horizon 2012, 42% de la puissance installée à l'horizon 2020, à parts égales entre l'éolien, le solaire et l'hydroélectrique. Ce qui permettrait au pays de réduire sa dépendance énergétique, en la ramenant à 85%.

Cette option a été déclinée par la suite en deux grands projets, en l'occurrence le plan éolien et le « Plan Maroc solaire ». Ils permettront, à terme, d'économiser 1,25 milliard de dollars de dépense annuelle et d'éviter l'émission de 9,3 millions de tonnes de CO2. Il est à noter que Desertec Industry initiative a été créé en 2009. Objectif : fournir 15% de la demande européenne en électricité à l'horizon 2050, à coup de plusieurs milliards d'euros. L'Union européenne le subventionne car il doit notamment l'aider à atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et à diversifier ses approvisionnements. Surtout avec le discrédit de l'énergie nucléaire suite au grave accident qui a touché les installations de la production de cette énergie au Japon, ravagé par un grand tsunami en mars dernier. D'ailleurs, c'est cette remise en cause du nucléaire qui aurait accéléré le démarrage au Maroc du méga-projet de Désertec. Par ailleurs, les financements commencent à affluer pour la réalisation de la partie marocaine dans ce projet. Il en est ainsi d'un prêt de 296 millions de dollars accordé par la Banque mondiale au Maroc pour son projet de centrale solaire à Ouarzazate.

Ce prêt «co-financera le développement et la construction de la première phase du projet de la centrale à capteurs cylindro-parabolique de Ouarzazate, dans le cadre d'un partenariat public-privé, selon la Banque mondiale.

Plan Maroc Solaire

En novembre 2009, un important plan solaire marocain a été lancé. D'un coût d'investissement estimé à 70 milliards de DH, ce projet vise à doter le pays d'une capacité installée de 2.000 MW à l'horizon 2020, sur 10.000 hectares d'installations solaires réparties sur 5 sites : Ouarzazate, Ain Béni Mathar, Foum El Oued (région de Laayoune), Boujdour et Sebkha Tah (région de
Tarfaya).
Le choix technologique (concentration solaire, photovoltaïque ou thermodynamiques à tour) reste ouvert pour chaque site. Pour la première centrale qui est en construction à Ouarzazate, on opte pour la technologie CSP (énergie solaire concentrée).
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