Qu'en est-il réellement ? Selon les chiffres officiels du ministère de l'Habitat, le taux de réalisation du programme d'éradication des bidonvilles a atteint 70%, malgré les difficultés et les dysfonctionnements. Selon les statistiques actualisées, entre 2004, date du premier recensement, et 2010, 326.000 ménages sont concernés, soit une augmentation de 56.030 familles (+21% de l'effectif des ménages concernés initialement en 2004). Cette augmentation est expliquée par plusieurs facteurs, notamment la hausse incontrôlée des ménages, l'intégration de bidonvilles ruraux localisés à proximité de certaines communes rurales limitrophes des villes, le changement de découpage communal ou l'extension des périmètres urbains englobant de nouveaux noyaux et enfin l'actualisation des listes de ménages.
Ce nombre global est réparti sur 85 villes et centres urbains, dont 79 ont fait l'objet d'une contractualisation entre les partenaires concernés (l'Etat, l'autorité et les collectivités locales).
A fin 2010, 227.600 unités de relogements sont achevées ou en cours de réalisation, soit 70% du programme VSB. Sur ce total, 164.700 unités ont été achevées et livrées, tandis que 23.000 unités sont disponibles et vacantes, alors que 39.900 unités sont en cours de travaux. Les 30% d'unités restantes étant ventilées entre 17% de ménages, soit 55.400 qui sont concernés par des projets à lancer, tandis que pour les 12% restantes, il n'y a pas de visibilité, a souligné le ministre.
Actuellement, sur les 85 villes concernées, 42 cités ont été assainies et ont reçu leur label VSB, qu'il faudra préserver d'ailleurs. En 2011, 26 villes sont programmées pour être déclarées sans bidonvilles, ce qui nécessitera une plus grande mobilisation de la part des autorités et des collectivités locales. Notons à cet effet que la cadence des travaux s'accélère de plus en plus, conformément aux Hautes instructions royales. En 2004, le Maroc n'avait jamais dépassé la démolition de 5.000 baraques, alors qu'aujourd'hui une moyenne de 30.000 unités sont détruites chaque année, avec un pic de 50.000 baraques rasées en 2008.
Mais malgré ces réalisations, le plus dur reste à faire. En effet, il y a six zones à problèmes, notamment le Grand Casablanca, le périmètre Rabat-Salé-Témara, Kénitra, Marrakech, Larache et Guercif, qu'il faudra assainir.
A signaler que pour Casablanca, qui représente le tiers des bidonvilles recensés, les choses commencent à bouger. En effet, après la constitution de la commission tripartite composée par l'Intérieur, les Finances et l'Habitat, pour gérer le dossier épineux en suspens, une solution a été trouvée pour ce chantier bloqué faute de foncier (qui est cher et rare). Grâce à l'implication des différentes parties, 501 hectares ont été identifiés pour abriter des opérations au profit des 24.000 ménages casablancais non encore programmés, faute de visibilité. Cette assiette foncière vient d'être affectée aux deux entreprises publiques : Al Omrane et Idmaj Sakane (société locale, présidée par le wali, créée pour régler le problème des bidonvilles de la capitale économique), aussi bien pour la ville de Casablanca que pour la préfecture de Mohammedia. Sont concernés par cette opération, entre autres, 1.400 ménages (700 lots) vivant dans les bidonvilles de Sidi Moumen.
Outre la mobilisation du foncier public, et pour accélérer la mise en œuvre du programme d'éradication des bidonvilles, il a été décidé de faciliter l'accès des ménages concernés au crédit Fogarim. A noter que le programme VSB, au niveau du Grand Casablanca, concerne 98.319 ménages répartis sur environ 457 noyaux de bidonvilles, soit plus du tiers des baraques à l'échelle nationale. Cette région couvre 5 villes et provinces qui sont concernées par ce programme : les préfectures de Casablanca, Médiouna et Nouaceur, ainsi que les communes de Mohammedia, Bni Yakhlef, Chelallat et Aïn Harrouda. Le coût de cette opération est estimé à 8 milliards de dirhams, dont 3 milliards de subvention de l'Etat par le biais du Fonds social de l'habitat (FSH). In fine, les partenaires locaux ont fixé l'échéance de 2012 pour éradiquer les bidonvilles de cette région, une date butoir difficile à respecter, vu le retard que ce chantier a pris.
Quant aux emplois du FSH, depuis 2002 à fin 2010, ils se sont élevés à 10.138 MDH et ont concerné le financement, la réalisation des programmes de résorption de l'habitat insalubre, la promotion de l'habitat social, etc. Au cours de la période précitée, le FSH a été engagé par la signature de 622 conventions relatives au financement et à la réalisation de projets d'habitat social et de prévention et lutte contre l'habitat insalubre au profit de 1.293.500 ménages, et ce pour un investissement global de 46.762 MDH, avec une contribution du Fonds de l'ordre de 15.406 MDH. C'est ce qui ressort des statistiques fournies par le département de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace.
Ce nombre global est réparti sur 85 villes et centres urbains, dont 79 ont fait l'objet d'une contractualisation entre les partenaires concernés (l'Etat, l'autorité et les collectivités locales).
A fin 2010, 227.600 unités de relogements sont achevées ou en cours de réalisation, soit 70% du programme VSB. Sur ce total, 164.700 unités ont été achevées et livrées, tandis que 23.000 unités sont disponibles et vacantes, alors que 39.900 unités sont en cours de travaux. Les 30% d'unités restantes étant ventilées entre 17% de ménages, soit 55.400 qui sont concernés par des projets à lancer, tandis que pour les 12% restantes, il n'y a pas de visibilité, a souligné le ministre.
Actuellement, sur les 85 villes concernées, 42 cités ont été assainies et ont reçu leur label VSB, qu'il faudra préserver d'ailleurs. En 2011, 26 villes sont programmées pour être déclarées sans bidonvilles, ce qui nécessitera une plus grande mobilisation de la part des autorités et des collectivités locales. Notons à cet effet que la cadence des travaux s'accélère de plus en plus, conformément aux Hautes instructions royales. En 2004, le Maroc n'avait jamais dépassé la démolition de 5.000 baraques, alors qu'aujourd'hui une moyenne de 30.000 unités sont détruites chaque année, avec un pic de 50.000 baraques rasées en 2008.
Mais malgré ces réalisations, le plus dur reste à faire. En effet, il y a six zones à problèmes, notamment le Grand Casablanca, le périmètre Rabat-Salé-Témara, Kénitra, Marrakech, Larache et Guercif, qu'il faudra assainir.
A signaler que pour Casablanca, qui représente le tiers des bidonvilles recensés, les choses commencent à bouger. En effet, après la constitution de la commission tripartite composée par l'Intérieur, les Finances et l'Habitat, pour gérer le dossier épineux en suspens, une solution a été trouvée pour ce chantier bloqué faute de foncier (qui est cher et rare). Grâce à l'implication des différentes parties, 501 hectares ont été identifiés pour abriter des opérations au profit des 24.000 ménages casablancais non encore programmés, faute de visibilité. Cette assiette foncière vient d'être affectée aux deux entreprises publiques : Al Omrane et Idmaj Sakane (société locale, présidée par le wali, créée pour régler le problème des bidonvilles de la capitale économique), aussi bien pour la ville de Casablanca que pour la préfecture de Mohammedia. Sont concernés par cette opération, entre autres, 1.400 ménages (700 lots) vivant dans les bidonvilles de Sidi Moumen.
Outre la mobilisation du foncier public, et pour accélérer la mise en œuvre du programme d'éradication des bidonvilles, il a été décidé de faciliter l'accès des ménages concernés au crédit Fogarim. A noter que le programme VSB, au niveau du Grand Casablanca, concerne 98.319 ménages répartis sur environ 457 noyaux de bidonvilles, soit plus du tiers des baraques à l'échelle nationale. Cette région couvre 5 villes et provinces qui sont concernées par ce programme : les préfectures de Casablanca, Médiouna et Nouaceur, ainsi que les communes de Mohammedia, Bni Yakhlef, Chelallat et Aïn Harrouda. Le coût de cette opération est estimé à 8 milliards de dirhams, dont 3 milliards de subvention de l'Etat par le biais du Fonds social de l'habitat (FSH). In fine, les partenaires locaux ont fixé l'échéance de 2012 pour éradiquer les bidonvilles de cette région, une date butoir difficile à respecter, vu le retard que ce chantier a pris.
Mode de financement
Le coût prévisionnel d'investissement du programme, lancé officiellement par Sa Majesté le Roi en 2004, s'élève à 25 milliards de DH. Il est financé à 40% par le Fonds de solidarité habitat (FSH), soit 10 milliards de DH, à 30% par la péréquation et à 30% par les ménages bénéficiaires. Pour l'exercice 2010, les recettes du FSH ont totalisé 1,764 MMDH, soit une augmentation annuelle de 177 MDH depuis 2002 (346 MDH de recettes) à 2010.Quant aux emplois du FSH, depuis 2002 à fin 2010, ils se sont élevés à 10.138 MDH et ont concerné le financement, la réalisation des programmes de résorption de l'habitat insalubre, la promotion de l'habitat social, etc. Au cours de la période précitée, le FSH a été engagé par la signature de 622 conventions relatives au financement et à la réalisation de projets d'habitat social et de prévention et lutte contre l'habitat insalubre au profit de 1.293.500 ménages, et ce pour un investissement global de 46.762 MDH, avec une contribution du Fonds de l'ordre de 15.406 MDH. C'est ce qui ressort des statistiques fournies par le département de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace.
