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Une récolte céréalière de 84 millions de quintaux

L'actuelle campagne agricole a fait mieux que la précédente : la superficie des céréales a augmenté de 7 %, la production de 12 % et les rendements de 5 %.

Une récolte céréalière de 84 millions de quintaux
La campagne agricole 2010-2011 a enregistré de bonnes performances malgré certains aléas climatiques.
Après une multitude de prévisions concernant la récolte céréalière de l'actuelle campagne agricole, le chiffre officiel et définitif vient de tomber. La campagne agricole 2010-2011 s'est en fin de compte soldée par une production de 84 millions de quintaux (Mq) concernant les trois principales céréales : 41,7 Mq de blé tendre, 18,5 Mq de blé dur et 23,4 Mq d'orge. C'est ce que vient de révéler le département de l'agriculture dans un communiqué publié mardi. Cette récolte a été produite sur une superficie cultivée en céréales de 5 millions de hectares, soit un rendement de 16 q/ha. Ce qui a permis à l'actuelle campagne de faire mieux que la précédente : la superficie des céréales a augmenté de 7 %, la production de 12 % et les rendements de 5 %.

Cette campagne agricole n'aura donc pas démérité malgré les craintes qui ont été exprimées. En fait, cette année a été marquée par des pluies tardives abondantes, notamment au mois de mai, ce qui a fait craindre un effet négatif sur la récolte. D'après le ministère, cet impact, qui s'est exercé notamment sur la qualité et le poids spécifique des grains des céréales dans certaines régions, reste limité. Cependant, il est à noter que l'écart entre les prévisions initiales du ministère qui tablait sur une production de 88 millions de quintaux et la production effective est tout de même de 4 millions de quintaux.

Ainsi, rappelle-t-on dans le même communiqué, cette campagne agricole s'est caractérisée par des précipitations très importantes aussi bien en termes de volume qu'en termes de répartition spatio-temporelle, se traduisant par une nette hausse (43 %) par rapport à la normale (368) du cumul pluviométrique moyen national. Au 15 juin 2011, ce cumul s'est élevé à 525 mm. Les précipitations de mai ont, certes, affecté quelque peu la qualité de la récolte céréalière. Toutefois, ces pluies ont, selon la même source, exercé un effet positif sur les cultures de printemps et les plantations fruitières. Par ailleurs, la réussite de cette campagne est due, d'après le département de l'agriculture, à plusieurs facteurs. Il s'agit en premier lieu de la précocité des pluies qui a permis une installation précoce des cultures d'automne, comme l'illustre la réalisation de près de 70 % des semis des céréales avant le 15 décembre 2010. De même, on attribue cette performance à la bonne répartition temporelle des précipitations dans la plupart des régions céréalières et à la mécanisation quasi généralisée et la forte utilisation des semences certifiées pour la 2e campagne consécutive (plus d'un million de q).

Et ce n'est pas tout. Le communiqué évoque quelques actions entreprises par le ministère pour faire réussir l'actuelle campagne. Il s'agit notamment de la collaboration entre le ministère et la profession céréalière pour le développement de la filière et l'actualisation du cadre réglementaire régissant la filière céréalière. La même source a cité également des actions entreprises dans le cadre de la stratégie Plan Maroc Vert. On note, à ce sujet, les aides et incitations à l'acquisition du matériel agricole et à l'utilisation de semences certifiées, la densification des points de vente des semences et des engrais et la mise en place de projets d'agrégation «qui ont permis une amélioration très significative de la productivité des céréales».

Évolution de la production céréalière

La production céréalière reste fortement dépendante des conditions climatiques. Elle a varié durant les trente dernières années entre un minimum de 17 millions de quintaux en 1995 et un maximum de 102 millions de quintaux en 2009. De même, aucune tendance significative de l'amélioration de la production n'a été identifiée, selon la Direction des études et prévisions financières. Les rendements des trois céréales n'ont pas enregistré d'améliorations significatives durant les trente dernières années, témoignant d'un faible progrès de la conduite technique de ces cultures. Ces rendements s'établissent à environ 15 q/ha pour le blé et 10 q/ha pour l'orge.
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